MACDONALD, JOHN KAY, fonctionnaire, homme d’affaires et philanthrope, né le 12 octobre 1837 à Édimbourg, le plus jeune fils de Donald Macdonald et d’Elizabeth MacKay ; le 4 décembre 1867, il épousa dans le canton de Burford, Ontario, Charlotte Emily Perley (décédée le 26 août 1902), et ils eurent trois fils et une fille ; décédé le 4 juillet 1928 à Toronto.

Originaires de Caithness, en Écosse, les parents de John Kay Macdonald s’établirent à Édimbourg, où Donald Macdonald éleva des vaches laitières. John Kay, le plus jeune de dix enfants, ne conserva à peu près aucun souvenir de sa ville natale, hormis celui de l’érection du monument à la mémoire de sir Walter Scott. En 1845, on l’envoya rejoindre sa famille dans une ferme du canton de Chinguacousy, au nord-ouest de Toronto. John Kay fréquenta la grammar school de Weston (Toronto), travailla à la ferme puis, espérant devenir missionnaire presbytérien, entra au Knox College de Toronto. En 1863, après un trimestre, il opta pour l’administration financière et devint l’adjoint de James Scott Howard*, trésorier des comtés unis de York et de Peel. Il succéda à Howard en 1866. Après la séparation de Peel un an plus tard, il demeura trésorier de York (avec des bureaux à Toronto) et fut nommé juge de paix.

Macdonald fut apparemment attiré par l’étude de l’assurance-vie en 1869, peu après que le gouvernement fédéral eut commencé à réglementer ce secteur et obligé les compagnies à conserver assez d’actifs au Canada pour garantir leur passif. Un certain nombre de sociétés américaines et britanniques décidèrent alors de quitter le pays, ce qui créa des débouchés pour des compagnies canadiennes. En tant que trésorier de comté, Macdonald comprenait la finance, mais il considérait aussi l’assurance comme un moyen de subvenir aux besoins d’autrui, une mesure d’entraide sociale ; chez lui cette conviction quasi religieuse ne faiblirait jamais. La Dominion Life Association, qui devint l’Association d’assurance sur la vie, dite la Confédération en mars 1871 au moment de sa constitution en société par le Parlement, était la création de Macdonald et d’un groupe de gens d’affaires bien en vue. Elle avait pour président fondateur le ministre des Finances sir Francis Hincks* et pour vice-présidents le lieutenant-gouverneur William Pearce Howland* et le sénateur William McMaster*. Nommé directeur provisoire en avril, Macdonald assuma le fardeau de l’organisation : lourde correspondance, calculs actuariels, capitalisation, voyages au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse. Il en fit presque une dépression nerveuse, d’autant plus qu’il souffrait de fatigue oculaire chronique et devait supporter l’opposition revancharde de John Malcolm Trout, rédacteur commercial qui avait été exclu du groupe de dirigeants. À cela s’ajoutaient encore ses fonctions comme trésorier de York et les soucis causés par ses placements dans des exploitations minières en Nouvelle-Écosse. Macdonald démissionna en juillet et fut remplacé par William McCabe*, mais il continua à être présent à la Confédération, qui commença ses activités en novembre. Il examina les états financiers, acheta la première police d’assurance, fut élu administrateur en décembre 1872 puis vice-président un an plus tard, et revint, plein d’énergie, comme directeur intérimaire en septembre 1874. Il fut confirmé dans ses fonctions de directeur au début de l’année suivante ; en juillet, la compagnie quitta ses bureaux du Masonic Hall, rue Toronto, pour emménager non loin, au Temple Chambers. À ce moment-là, Macdonald avait déjà commencé ses excursions dans les forêts du nord pour se régénérer ; régulièrement, il allait « se réconforter et vivre à la dure » à Muskoka, expliqua-t-il à son frère Daniel.

La gestion de la Confédération reposerait en grande partie sur Macdonald durant les deux décennies suivantes, soit à un moment où la compagnie chercherait à se tailler une place parmi des concurrents tels que la Canada Life (fondée en 1847), la Sun Life (1865), la London Life (1874) et la Mutual Life (1874). Macdonald fit des tournées d’inspection dans les provinces et territoires, bâtit des réseaux d’agents et prêcha l’évangile de l’assurance. Certaines régions nécessitaient plus de travail que d’autres : « notre cause semble pratiquement perdue » au Nouveau-Brunswick, déplorait-il en 1877, mais, dans la région de Québec, des ajustements avaient amélioré la situation. La supervision des agents de district prenait beaucoup de son temps et l’obligeait à appliquer fermement ses principes de tempérance et à se débarrasser rapidement des dévoyés et des improductifs. En 1875, le professeur John Bradford Cherriman* quitta son poste comme actuaire de la compagnie pour devenir surintendant fédéral des assurances, et Macdonald continua ses échanges francs avec lui sur des questions d’assurance. Toujours direct, il ne cachait pas son aversion pour le « modèle industriel » que Cherriman avait voulu appliquer pour assurer les commis, artisans et mécaniciens, et préconisait une réduction des primes pour les ecclésiastiques ; en 1880, il envisagea le remplacement des examens médicaux par des « garanties strictes ». La compagnie faisait des placements sûrs et conservateurs – surtout en hypothèques et en obligations municipales – et en ce domaine, les connaissances de Macdonald comme trésorier de comté étaient profitables. La Confédération prospéra même si elle innova rarement : dès le début de 1877, avec 5 177 polices et 7 339 167 $ d’assurances en vigueur, elle s’était hissée au deuxième rang, derrière la Sun Life, dont Robertson Macaulay* était secrétaire. Dans l’ensemble, les compagnies américaines dominaient. La situation personnelle de Macdonald s’améliora également et, en 1881, il réussit à se retirer des activités dans lesquelles il était engagé en Nouvelle-Écosse.

Dans sa vie professionnelle comme dans sa vie personnelle, Macdonald était imbu d’esprit chrétien. Ses recueils de lettres révèlent un homme d’affaires direct, qui pouvait facilement rejeter les demandes d’aide financière injustifiées, mais pouvait aussi bien donner l’aumône et des conseils pratiques à des agents, des parents ou des amis dans le besoin. On le décrirait à juste titre comme « un vétéran du monde des affaires de Toronto et, dans une même mesure, un vétéran de la Croix ». Administrateur de l’Upper Canada Religious Tract and Book Society à compter de 1866, il cherchait toutes les occasions de répandre la bonne nouvelle ; en 1873, il encouragea cette société à s’adresser aux bûcherons du nord de Peterborough. Trésorier de la Young Men’s Christian Association de Toronto à compter de 1866 également, il remplit par la suite quelques mandats comme vice-président de cet organisme et membre de son comité de collecte de fonds. Sa femme, qui le soutenait dans ses œuvres charitables et fréquentait comme lui l’église presbytérienne Westminster de la rue Bloor, était présidente de la Young Women’s Christian Association. En 1882, Macdonald devint membre du comité du Presbyterian Aged and Infirm Ministers’ Fund, puis cinq ans plus tard, convocateur. Qu’il ait appuyé les grandes causes protestantes n’a rien d’étonnant. En décembre 1890, il succéda au révérend William Caven* comme président de l’Equal Rights Association, sans toutefois jouir du même prestige que lui ; en décembre 1891, il fit valoir ses principes religieux en se faisant le chantre de l’opposition à la circulation des tramways à Toronto le dimanche. Il se dévouait à ces causes sans négliger son travail et ses responsabilités familiales – lui et Charlotte Emily avaient perdu un fils dans un accident en 1887 –, mais pour préserver les apparences dans ses activités d’affaires, il évita d’afficher son conservatisme en politique.

Dès le début des années 1890, on trouvait à Toronto une foule d’agents d’une centaine de compagnies d’assurances, générales et spécialisées, prêtes à offrir une garantie contre toutes sortes de risques ; elles offraient non seulement des assurances-vie et des assurances contre les accidents et les incendies, mais aussi des régimes de protection contre les cyclones, les accidents du travail sous la responsabilité de l’employeur, la mortalité du bétail ou le bris des vitres, de même que des assurances maritimes et commerciales. Macdonald, lui, avait pour grand dessein d’inscrire la Confédération dans l’architecture en faisant ériger, de 1889 à 1892, un spacieux immeuble en brique et pierre rouges à l’angle des rues Yonge et Richmond. Cet édifice voyant et spacieux rivalisa un certain temps avec ceux de la Canada Life et de la Compagnie d’assurance de l’Ouest, mais tous furent bientôt surpassés par le Temple Building de l’Independent Order of Foresters. Malgré toutes ses autres responsabilités – dont l’administration de la succession de son frère et de la très litigieuse succession de la famille Baldwin –, Macdonald prit un réel plaisir à coordonner les appels d’offres, à voir l’immeuble s’élever et à repousser les critiques de ceux qui reprochaient à la Confédération de devenir propriétaire commercial. L’un des premiers locataires de l’immeuble fut la Toronto Children’s Aid Society, récemment fondée ; Macdonald remplaça John Joseph Kelso* à la présidence de cet organisme en 1892 et mit tout de suite son zèle un peu excessif de gestionnaire au service de la cause de la protection de l’enfance.

Dans une lettre de 1899 à une personne de sa connaissance, malade, à Hanover, en Ontario, et dont il espérait qu’elle était prête à rencontrer son Créateur, Macdonald s’engagea à « consacrer une partie de son temps à des œuvres religieuses et philanthropiques ». Il le fit, au grand bénéfice de la population, mais sans vraiment abandonner en ce domaine l’attitude autoritaire et rigoureuse qu’il avait à la Confédération. Ainsi, en 1899, il recommanda à son caissier de Winnipeg de s’inspirer, dans sa vie personnelle, de la lecture du livre d’Isaïe. En 1901–1902, il poussa cavalièrement le président de sa compagnie, sir William Pearce Howland, qui était vieux et de santé fragile, à démissionner ; quelques années plus tard, toutefois, il s’occupait avec bienveillance des propriétés de lady Howland, dont sir William s’était séparé. Macdonald scrutait les finances des divers organismes dont il était membre ; il exigeait et obtenait qu’on lui rende des comptes. À la Children’s Aid Society, où il découvrit maintes situations intolérables de misère et de violence abjecte, il intervint lui-même pour régler le cas de plusieurs pupilles. Après avoir séparé un garçon et une fille de leur mère en 1904, il refusa de dire à celle-ci où ses enfants se trouvaient : « Vous êtes tout à fait incapable d’en prendre soin. » Il renvoya le responsable du refuge de la Children’s Aid Society en 1902, de même que le secrétaire de cette dernière, J. Stuart Coleman, en 1906, et s’en prit à la municipalité pour avoir réduit ses subventions à cet organisme. En tant que président du St Andrew’s College de Toronto, il n’hésita pas à enquêter sur la stabilité psychologique du directeur, le révérend George Bruce, et prit des mesures en vue de son licenciement. Macdonald démissionna ensuite en février 1900 quand son propre fils, Donald Bruce, fut nommé directeur. Il démissionna aussi de son poste de président de l’Upper Canada Bible Society en 1901, mais conserva néanmoins de lourdes responsabilités. En 1896, il était devenu président de l’Upper Canada Religious Tract and Book Society, dont la mission des marins des Grands Lacs était un de ses projets préférés. À l’intérieur de l’Église presbytérienne, il outrepassa sa compétence en aidant à établir une mission indépendante en Inde pour le révérend John Wilkie ; en 1903–1904, il dut prendre la défense de ce missionnaire fauteur de troubles devant le Foreign Missions Committee.

Une des rares distractions de Macdonald, déjà vers 1897, était Loch Helen, son domaine estival et sa ferme près de la baie Long, dans l’île Manitoulin, où il aimait également pêcher et chasser, et qu’il gérait minutieusement, depuis son bureau, pendant la morte saison. En août 1902, Macdonald perdit sa femme, atteinte de cancer de la gorge, et cette mort lente le bouleversa. Quelques heures avant sa mort, tandis qu’il se trouvait à son chevet, à Cona Lodge, leur maison de la rue Charles Est, il dictait des lettres d’affaires en « attendant que d’un moment à l’autre il plaise à Dieu de dégager l’esprit de ce corps ». En septembre, abandonnant les « ténèbres tombées sur [leur] maisonnée », il fit avec un de ses fils et sa fille Charlotte Helen un voyage en train jusqu’à Halifax. En 1904, à l’âge de 66 ans, et cette fois encore avec sa fille attentionnée, il retourna pour la première fois dans son pays natal. Entre-temps, il se mit à réfléchir et à rédiger quelques lettres sur ses origines écossaises ; d’après son père, raconta Macdonald à Alexander MacLean Sinclair, spécialiste du gaélique, sa famille de Caithness était originaire « des Îles ».

Macdonald avait continué à veiller au bon fonctionnement de la Confédération en tant qu’administrateur délégué et à s’occuper, entre autres affaires courantes, de rechercher des titres de placements hypothécaires, de soumissionner pour l’achat d’obligations municipales (à des fins d’investissement), ainsi que de superviser et d’intensifier des activités locales. Son neveu, l’actuaire William Campbell Macdonald, l’y aidait et, en 1898, son plus jeune fils, Charles Strange, s’était joint à l’entreprise. Dès 1896, la compagnie avait entrevu la possibilité d’obtenir d’importants contrats de réassurance dans les Antilles, mais elle n’ouvrirait pas de succursales dans cette région ni au Mexique avant 1901. Macdonald passerait deux mois en voyage d’affaires dans les Caraïbes en 1906. La concurrence étant extrêmement agressive, l’expansion aux États-Unis et en Grande-Bretagne ne viendrait que plus tard encore. Au Canada, la Confédération était maintenant devancée par la Canada Life, la Mutual Life et la Sun Life, plus grosses et plus novatrices, notamment en ce qui concernait l’assurance des jeunes, l’émission de titres de placements et l’élimination des restrictions relatives à la résidence, aux déplacements et à la profession. En 1895, en pleine crise du secteur de l’assurance, Macdonald avait baissé les taux d’intérêts de sa compagnie sur les polices et les réserves, précédent qui lui valut l’hostilité d’autres gestionnaires, et ce, malgré son rôle dans la fondation de la Canadian Life Managers’ Association l’année précédente. À l’intérieur de la Confédération, il commença en 1896 à « charger » ou à majorer les primes pour couvrir des risques plus élevés, mais aussi, admettrait-il sous examen, pour augmenter les profits.

En 1899, une nouvelle loi sur l’assurance élargit les possibilités d’investissement pour les compagnies canadiennes, si bien que les marchés canadiens furent inondés de nouveaux capitaux à investir. Malgré les restrictions prévues à la charte originale de sa compagnie – restrictions qui étaient toujours en vigueur –, et inconscient de quelque considération éthique que ce soit, Macdonald (comme d’autres gestionnaires) se lança immédiatement dans une série d’achats impulsifs, surtout en titres de placements dans des entreprises de services publics et des industries, avec l’appui de son conseil d’administration, qui comprenait maintenant d’audacieux capitalistes comme Wilmot Deloui Matthews*.

L’enquête sur le secteur de l’assurance dans l’État de New York en 1905 fit légèrement trembler les dirigeants canadiens, mais ici, la réglementation fédérale et provinciale [V. John Howard Hunter*] réfrénait les pires excès et velléités d’infraction. La commission royale (fédérale) des assurances sur la vie de 1906, qui soumit les compagnies canadiennes à un examen serré, donna la mesure de la gestion et du style de Macdonald. Interrogé le 28 mai 1906, celui-ci confirma un ensemble complexe de placements non autorisés et spéculatifs entre 1900 et 1905, des achats sur marge, la suppression des transactions révélatrices des rapports que sa compagnie présentait au gouvernement, la concentration du pouvoir ainsi qu’une suite d’emprunts personnels. Ces affaires étaient légitimes : les maisons de courtage auxquelles Macdonald s’était adressé, dont Pellatt and Pellatt et Osler and Hammond, avaient bonne réputation ; Edmund Boyd Osler faisait partie du conseil d’administration de la Confédération. Néanmoins, les commissaires s’en tinrent au strict principe fiduciaire et, sous la pression des questions, Macdonald réagit. Sa mémoire flanchait ; il perdit patience et s’engueula avec l’avocat. Ce n’était pas là le genre de comportement dont il souhaitait que le public soit témoin, mais la presse de Toronto ne fut pas coopérative ; le World se demanda comment un citoyen si probe pouvait contourner la loi. Dans son rapport sur la commission aux agents de sa compagnie en novembre suivant, Macdonald présenta un bilan irréprochable : il n’y avait pas eu corruption et les titres en question étaient tous absolument sûrs, sans « le moindre risque de perte ». Il s’en sortit innocenté, mais la frénésie d’investissement s’arrêterait là.

Mettant derrière lui les « sérieux malentendus » causés par la commission, Macdonald retourna à son travail et à ses engagements philanthropiques. Son dévouement dans les œuvres charitables fit oublier ce qu’il pouvait y avoir de négatif dans sa direction stricte de la Confédération. Il resta président de la Children’s Aid Society jusqu’en 1921, mais ses relations avec John Joseph Kelso, maintenant responsable provincial de l’enfance abandonnée, devinrent tendues. Kelso estimait que la société pouvait en faire davantage et que Macdonald n’appréciait pas qu’on se mêle de ses affaires ; en 1916, il ferait part de ses inquiétudes au National Council of Women of Canada ainsi qu’au bureau municipal de contrôle. Plus tard la même année, la Children’s Aid Society alloua des fonds pour améliorer son refuge des enfants. Macdonald fut également vice-président de la Lord’s Day Alliance et fit partie des conseils d’administration du Knox College, du St Margaret’s College et du Working Boys’ Home. À la Confédération, il remplaça William Henry Beatty* à la présidence en janvier 1912. Les relations entre les deux hommes n’avaient pas toujours été faciles : en 1901, alors vice-président, Beatty, estimant que si l’on s’attendait que les agents perçoivent de l’intérêt, il fallait les cautionner, avait essayé de convaincre Macdonald, mais ce dernier l’avait vivement rabroué. Après 1912, Macdonald continua comme administrateur délégué jusqu’à ce que son neveu William Campbell Macdonald prenne la relève en janvier 1914. Après la mort tragique de celui-ci à la gare Union en janvier 1917, au milieu du tumulte causé par le départ des troupes pour le front, Macdonald reprit cette fonction. Il fut remplacé par son fils en janvier 1920, date à laquelle il démissionna aussi de son poste de trésorier de comté. L’année précédente, Macdonald avait stoïquement supporté la mort de sa fille. Sans qu’il l’ait cherché, et peut-être à cause de l’inquiétude qu’éprouvaient les Canadiens après la guerre, la meilleure année de Macdonald dans le domaine de l’assurance survint après 1918, quand la valeur des nouveaux contrats passa, d’un coup, de 17 668 072 $ à 30 652 751 $.

John Kay Macdonald, que l’on nommait le « doyen de l’assurance-vie au Canada », conserva à la Confédération un bureau où il se rendit tous les jours jusqu’à sa mort à l’âge de 90 ans. Avec ses cheveux blancs séparés au milieu, sa moustache et ses lunettes à monture de métal, il était un personnage familier de la rue Yonge. Mais le public fut rarement témoin de son humour caustique. En 1900, Macdonald avait dit à Stuart Coleman, qui était malade, que son habitude d’écrire des lettres interminables et ennuyeuses causait ses problèmes de santé. Un jour qu’on lui demandait le secret de sa vigueur, il répondit qu’en qualité de responsable du Presbyterian Aged and Infirm Ministers’ Fund, il bénéficiait des prières d’une foule de pasteurs presbytériens. Macdonald fut emporté par une crise cardiaque le 4 juillet 1928 et inhumé au cimetière Mount Pleasant ; sa maison, vendue à la Children’s Aid Society, fut transformée en refuge. Dans un éditorial qui était aussi un éloge funèbre, le Toronto Daily Star désigna John Kay Macdonald, feu George Albertus Cox* de la Canada Life et Robertson Macaulay de la Sun Life comme les trois grandes figures de l’assurance au Canada.

David Roberts

AO, RG 22-305, nº 59917 ; RG 80-8-0-1086, nº 5043 ; RG 80-27-2, 1 : 207.— BAC, MG 28, III 126.— General Register Office for Scotland (Édimbourg), Reg. of births, Édimbourg, 12 oct. 1837.— Toronto Daily Star, 27 août 1902, 4–5 juill. 1928.— Canada, Parl., Doc. de la session, rapport du surintendant des assurances, 1875–1921 ; commission royale des assurances sur la vie, Minutes of evidence (Ottawa, 1907) ; Rapport (4 vol., Ottawa, 1907).— Canadian annual rev., 1911, suppl. : 39–48.— Canadian men and women of the time (Morgan ; 1898 et 1912).— Children’s Aid Soc. of Toronto, Annual report ([Toronto]), 1892–1900.— Commemorative biographical record of the county of York [...] (Toronto, 1907).— Confederation Life Assoc., 75 years of service, 1871–1946 (Toronto, [1946 ?]).— Morton Keller, The life insurance enterprise, 1885–1910 : a study in the limits of corporate power (Cambridge, Mass., 1963).— Middleton, Municipality of Toronto, 3 : 110s.— Toronto Young Men’s Christian Assoc., Annual report (Toronto), 1865–1871/1872.— Who’s who in Canada, 1922.

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

David Roberts, « MACDONALD, JOHN KAY », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/macdonald_john_kay_15F.html.

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Auteur de l'article:    David Roberts
Titre de l'article:    MACDONALD, JOHN KAY
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2005
Année de la révision:    2005
Date de consultation:    28 novembre 2024