LA FRENAYE, FRANÇOIS DE (baptisé Pierre-Antoine), diacre, récollet, né à Montréal le 8 octobre 1677, fils aîné d’Antoine de La Frenaye* de Brucy, lieutenant au régiment d’Auvergne, et d’Hélène Picoté de Belestre, décédé à Orléans, en France, au mois de mai 1705.

Pierre-Antoine de La Frenaye fit ses études au collège des Jésuites à Québec, étant pensionnaire au séminaire de cette ville. En 1693, à 16 ans, il opta pour la vie religieuse et entra au noviciat des Récollets, au couvent de Montréal, fondé l’année précédente. Il prononça ses vœux le 10 mai 1694.

Jean-Baptiste Céloron de Blainville, époux en secondes noces de la mère de François, avait invité à cette occasion Mgr de Saint-Vallier [La Croix], évêque de Québec, Louis-Hector de Callière, gouverneur de Montréal. La présence de ces hauts dignitaires donnait un éclat tout particulier à cette cérémonie de profession religieuse, la première à Montréal dans une communauté d’hommes. Elle aboutit à l’affaire du prie-Dieu [V. Joseph Denys].

Après avoir fait, selon l’usage franciscain de la province de Saint-Denys, ce qu’on pourrait appeler une seconde année de formation, La Frenaye suivit les cours de philosophie et de théologie au couvent de Québec, ou peut-être en France, où il aurait reçu la tonsure cléricale, les ordres mineurs et le sous-diaconat ; ces ordinations ne sont pas enregistrées à Québec. Il est certain par ailleurs qu’il reçut le diaconat des mains de Mgr de Laval, en l’absence de Mgr de Saint-Vallier, dans la chapelle du séminaire, le 18 avril 1700. Peu après, il retourna en France où il mourut en 1705, après 12 ans de vie religieuse.

À l’instar de son père spirituel, saint François d’Assise, le jeune religieux demeura volontairement diacre jusqu’à sa mort.

Jacques Valois

AAQ, Registres d’insinuations A, 187.— AN, K, 1 238, 48.— L’affaire du prie-Dieu, à Montréal, en 1694, RAPQ, 1923–24 : 102.— É.-Z. Massicotte, Le sieur la Fresnaye de Brucy, BRH, XXXVI (1930) : 644s.