LA CORNE DUBREUIL, FRANÇOIS-JOSUÉ DE, officier dans les troupes de la Marine, né le 7 octobre 1710, fils de Jean-Louis de La Corne* de Chaptes et de Marie Pécaudy de Contrecœur, décédé à Québec le 17 octobre 1753.
Dubreuil, comme ses frères aînés, participa à la vie militaire et commerciale de l’intérieur de la colonie dans les années 1740 et 1750. En 1739, il occupait le poste de commandant en second à Michillimakinac pendant que François de Couagne prenait soin de ses entreprises financières à Montréal. Deux ans plus tard, il était commandant au fort Kaministiquia (Thunder Bay, Ont.), sur la rive septentrionale du lac Supérieur. Il est évident que Dubreuil, à ce poste, usa de son droit de faire la traite car, au cours de la seule année 1741, il emprunta pour plus de 2 000# de poudre et de drap à Joseph de Fleury de La Gorgendière, l’agent général de la Compagnie des Indes.
Cette année-là, la discorde qui avait éclaté parmi les Indiens de l’Ouest aboutit à une guerre intertribale dont l’issue était incertaine. À l’automne de 1742, Dubreuil eut à faire preuve de diplomatie pour convaincre les Sauteux de la région de Kaministiquia de ne pas attaquer leurs ennemis ; il se montra si persuasif qu’à l’hiver de 1742–1743, les Sauteux chassaient paisiblement en compagnie de leurs ennemis, les Sioux et les Sauks, dans la région de l’actuelle rivière Snake, à l’ouest du lac Supérieur.
Le 28 décembre 1745, l’enseigne Dubreuil épousa à Montréal Michelle Hervieux, fille d’une famille qui possédait des intérêts dans le commerce de l’Ouest. Il demeura à Montréal pendant cinq ou six ans, puis retourna dans l’Ouest où, avec le grade de lieutenant, il poursuivit sa carrière dans l’Ohio. En juin 1753, il contracta une maladie grave en arpentant le portage du fort de la rivière au Bœuf (Waterford, Penn.). Son état empira rapidement, et il fut obligé de quitter la vallée de l’Ohio et de revenir à Québec, où il mourut le 17 octobre 1753. Il laissait sa femme et un fils unique, François-Michel. C’est probablement de ce dernier dont il est question dans les documents rapportant la mort par noyade du cadet « La Corne Dubreuil » avec son oncle Louis de La Corne, au cours du naufrage de l’Auguste, en novembre 1761.
AN, Col., C11A, 79, pp. 157–159 (copies aux APC).— ANQ-M, Greffe de J.-C. Porlier, 12 juin 1741.— Les congés de traite sous le régime français au Canada, RAPQ, 1922–1923, 196.— Le Jeune, Dictionnaire.— Tanguay, Dictionnaire.— Champagne, Les La Vérendrye, 262, 298–301.— Nish, Les bourgeois-gentilshommes, passim.
C. J. Russ, « LA CORNE DUBREUIL, FRANÇOIS-JOSUÉ DE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/la_corne_dubreuil_francois_josue_de_3F.html.
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Auteur de l'article: | C. J. Russ |
Titre de l'article: | LA CORNE DUBREUIL, FRANÇOIS-JOSUÉ DE |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1974 |
Année de la révision: | 1974 |
Date de consultation: | 28 novembre 2024 |