KIRKPATRICK, THOMAS, avocat et homme politique, né le 25 décembre 1805 à Coolmine House, Clonsilla, près de Dublin (République d’Irlande), quatrième fils d’Alexander Kirkpatrick et de Marianne Sutton ; il épousa, en 1829, Helen Fisher, fille d’Alexander Fisher, juge du district de Midland, Haut-Canada, dont il eut cinq fils et trois filles ; décédé à Kingston, Ontario, le 26 mars 1870.

Thomas Kirkpatrick arriva au Canada en 1823 et s’établit à Kingston, où il étudia le droit chez Christopher Hagerman*. Après son admission au barreau en 1828, il ouvrit une étude florissante à Kingston. De 1828 à 1845, il fut percepteur de douanes, emploi lucratif qu’il devait probablement à l’influence de Hagerman, titulaire du poste avant lui. Il devint conseiller de la reine en 1846.

Quoiqu’il n’était pas considéré comme un avocat brillant, Kirkpatrick connut le succès ; il avait une réputation d’intégrité et de bon jugement, particulièrement dans le domaine des affaires. Il fut président de la Kingston Permanent Building Society et avocat à Kingston de la Bank of Upper Canada, de 1837 environ jusqu’à la faillite de celle-ci en 1866 ; il demeura avocat des syndics de faillite de la banque jusqu’à sa mort. Il fut aussi un des administrateurs de la banque à six occasions entre 1846 et 1853 et fiduciaire des biens de James Morton, l’un des plus gros débiteurs de la banque.

Conservateur résolu, Kirkpatrick influença la scène politique dans les comtés de Kingston et de Frontenac ; il s’intéressa également à la politique locale. Il fut élu premier maire de la ville de Kingston en 1838, mais il se vit disqualifier, du fait qu’il ne résidait pas dans la ville. En 1847, il devint le second maire de la ville. Après sa défaite aux mains d’Alexander Campbell* dans sa tentative de siéger au Conseil législatif en 1858, il devint député de Frontenac au premier parlement canadien en 1867.

Kirkpatrick illustre bien le rôle de la bourgeoisie qui dirigea les cités et villes de l’Ontario jusqu’à la fin de la première guerre mondiale. Les descendants de Kirkpatrick conservèrent leur influence à Kingston après sa mort ; son fils, George Airey*, lui succéda comme député et fut nommé lieutenant-gouverneur de l’Ontario en 1892.

M. L. Magill

QUA, Thomas Kirkpatrick papers ; Kirkpatrick-Nickle legal records.— Daily British Whig (Kingston), 28 mars 1870.— Armstrong, Handbook of Upper Canadian chronology.— Canadian directory of parl. (Johnson).— Chadwick, Ontarian families.

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M. L. Magill, « KIRKPATRICK, THOMAS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/kirkpatrick_thomas_9F.html.

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Auteur de l'article:    M. L. Magill
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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1977
Année de la révision:    1977
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