HOPPER, ARTHUR, orangiste, marchand et fermier, né en 1784 à Roscrea, dans le comté de Tipperary, en Irlande, fils d’Arthur Hopper, important fermier et propriétaire terrien, et de sa femme Sara, décédé le 14 novembre 1872, à Merivale, Ont.
Arthur Hopper quitta Roscrea pour Dublin, où il se trouvait à l’époque du rattachement du parlement irlandais au parlement britannique en 1801. Il devint orangiste en 1802 et servit, en 1803, comme yeoman. Un peu plus tard, il retourna à Tipperary, où il devint grand maître adjoint de l’ordre d’Orange dans le comté de Tipperary. Le 27 juillet 1807, il épousa Anna Sparling. Hopper quitta l’Irlande en 1821, mais il conserva des terres à Tipperary et continua à en percevoir le revenu.
Avec sa femme et ses quatre enfants (ils en eurent trois autres par la suite), Hopper s’installa à Montréal où il ouvrit une bijouterie. Peu de temps après son arrivée, il s’associa à plusieurs autres orangistes de Montréal pour former ce qui fut, probablement, la première loge orangiste civile des deux Canadas. En 1825, il alla s’établir à Huntley, dans le district de Dalhousie, Haut-Canada, où il ouvrit un magasin et fonda le premier bureau de poste et la première loge orangiste du canton (connu sous le nom de Hopperville avant de s’appeler Huntley). Deux ans plus tard, il s’installa à Bytown (Ottawa) où il tint une bijouterie pendant cinq ans. Immédiatement après, il devint propriétaire de 600 arpents de terre dans le canton de Nepean ; le village qui y fut construit devait porter le nom de Hopper Settlement jusqu’en 1864, date à laquelle il prit le nom de Merivale.
Hopper contribua à la fondation d’un grand nombre de loges orangistes dans la vallée de l’Outaouais ; la dernière fut celle de Nepean : elle portait le numéro 85 et il en fut le maître. Le mandat qui l’habilitait à fonder ces loges lui avait été rapporté par William Burton, de Montréal, qui le lui avait obtenu lors d’un séjour en Irlande en 1827 ; ce fut d’ailleurs Hopper qui, dans bien des cas, apposa sa signature au bas des actes créant de nouvelles loges dans la vallée de l’Outaouais ce qui lui valut d’être appelé le père de l’orangisme au Canada. Hopper fut au nombre de ceux qui se réunirent avec Ogle Robert Gowan à Brockville en 1830, afin de créer la Grande Loge d’Orange de l’Amérique du Nord britannique ; il fut élu au grand comité en 1838. Tout au long de sa vie, il demeura un fervent orangiste. Toutefois, Hopper entretint toujours de bonnes relations avec les catholiques de la vallée de l’Outaouais et ne fut jamais un partisan farouche en politique. À ses yeux, les loges orangistes étaient avant tout des lieux de rencontre fraternelle et avaient pour principale mission de créer une vie sociale dans les villages de pionniers.
La meilleure source de renseignements au sujet d’Arthur Hopper se trouve dans les papiers privés de son petit-fils, Henry Hopper, résidant à Merivale, Ont. Ottawa Citizen, 15 nov. 1872.— Times (Ottawa), 16 nov. 1872.— Davin, Irishman in Canada, 323–325.— R. B. Sibbett, Orangeism in Ireland and throughout the empire (2 vol., Belfast, [1914]), II : 522.— Harry et Olive Walker, Carleton saga (Ottawa, 1968), 146–152.
Hereward Senior, « HOPPER, ARTHUR », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/hopper_arthur_10F.html.
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Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1972 |
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