HERBERT, MARY ELIZA, auteur et directrice d’une revue, née à Halifax, N.-É., vers 1832, seconde fille de Catherine et de Nicholas Michael Herbert, cordonnier et fabricant de cirage, originaire d’Irlande, décédée à Belle Aire, la maison de son père à Halifax, le 15 juillet 1872, d’une « gastrite chronique ».
Les premiers poèmes de Mary Herbert furent publiés en 1857 avec ceux de sa sœur aînée, Sarah Herbert*, dans The Aeolian harp : or, miscellaneous poems, recueil qui portait sur la religion, la morale et la tempérance. Les deux jeunes filles appartenaient au groupe évangélique de l’Église méthodiste wesleyenne et prenaient une part active au mouvement de tempérance ; ces activités constituaient la principale source de leur inspiration poétique. Mary Herbert publia par la suite un recueil de poésies à thèmes plus romantiques, Flowers by the wayside [...]. Dans la préface de cette œuvre elle exprime l’« espoir que les modestes fleurs ainsi rassemblées serviront à instruire, à égayer et à réconforter les voyageurs fatigués qui vont par les rudes sentiers de la vie ».
Mary Herbert fut, en Nouvelle-Écosse, la première femme à diriger et à publier une revue : The Mayflower, or Ladies’ Acadian Newspaper, petit volume de 32 pages comprenant des morceaux choisis et des articles inédits consacrés à la littérature destinés aux lecteurs qui désiraient « flâner un instant dans les champs fleuris de la poésie et entrer en communion avec les Muses ». La premier numéro de la revue parut en mai 1851, l’année où le Literary Garland de Montréal cessa de paraître. C’était un exemple régional de la manière nord-américaine et anglaise de composer des périodiques de bon ton auxquels collaboraient de nombreuses dames et dont le contenu littéraire affichait la sentimentalité, la piété et le respect des convenances. Imprimé à l’Athenæum, imprimerie officielle des Fils de la tempérance, le Mayflower fit paraître au moins neuf numéros mensuels, mais ne parvint pas à obtenir suffisamment d’appui, même des gens désireux d’encourager la littérature autochtone. Cela n’a rien de surprenant étant donné la grande concurrence qui existait entre les périodiques de la Nouvelle-Écosse au cours de cette période, concurrence qui conduisit à de nombreuses faillites.
Mary Eliza écrivit aussi des contes et des essais pour les journaux de sa province natale. Comme il n’existait pas de maison d’édition dans la province, plusieurs de ses contes furent publiés séparément et à ses frais. Les contes ont peu de valeur et les poèmes révèlent une crainte morbide de la mort, mais quelques-uns contiennent des descriptions vivantes de la nature ou reflètent une inspiration poétique.
M. E. Herbert, Belinda Dalton ; or scenes in the life of a Halifax belle (Halifax, 1859) ; Flowers by the wayside, a miscellany of prose and verse [...] (Halifax, 1865) ; Woman as she should be ; or Agnes Wiltshire (Halifax, 1861) ; The young men’s choice (Halifax, 1869).— Sarah et M. E. Herbert, The Aeolian harp ; or, miscellaneous poems (Halifax, 1857).
The Mayflower, or Ladies’ Acadian Newspaper (Halifax), mai 1851 – février 1852.— Acadian Recorder (Halifax), 16 oct. 1830, 16 juill. 1872.— Novascotian (Halifax), 28 mai 1835.— Presbyterian Witness (Halifax), 20 juill. 1872.— Morgan, Bibliotheca Canadensis, 183.— Watters, Check list, 162, 223.
Phyllis R. Blakeley, « HERBERT, MARY ELIZA », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/herbert_mary_eliza_10F.html.
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1972 |
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