Provenance : Lien
DOHERTY, PATRICK J., prêtre séculier, professeur, écrivain, fils de Patrick Doherty, jardinier, et de Bridget Byrns, né à Québec le 2 juin 1838, décédé à Saint-Roch de Québec le 21 mai 1872.
Fils d’immigrants irlandais catholiques, Patrick J. Doherty reçut sa première éducation chez un précepteur anglais, Patrick Kennedy, puis chez les Frères des écoles chrétiennes, à Québec. En 1852, il s’inscrivit au petit séminaire et termina son cours classique en 1861. Cette année-là, il entreprit ses études théologiques au grand séminaire et fut ordonné prêtre le 11 mars 1865.
Dès 1861, Doherty avait débuté dans l’enseignement et la surveillance au petit séminaire ; la langue anglaise fut sa matière principale d’enseignement. Possédant très bien le français et doué d’un talent oratoire, il prononçait des discours en public depuis son temps d’écolier, tout en collaborant au journal étudiant l’Abeille. Devenu prêtre, il prêcha à la cathédrale et ailleurs, en diverses circonstances, en français ou en anglais. Spirituel, jovial et volubile, il était très populaire auprès des étudiants, mais sa faible santé le força à quitter le séminaire pour le ministère paroissial. Avant de recevoir une cure, Doherty entreprit, à l’automne de 1869, un voyage de six mois en Europe et en Terre Sainte. À Rome, il se lia d’amitié avec les zouaves canadiens [V. Hugh Murray] et revint au Canada avec leur premier détachement, via New York, en avril 1870.
Après dix mois comme vicaire à Sainte-Catherine (comté de Portneuf), il fut assigné à la grande paroisse de Saint-Roch et à l’aumônerie de l’hôpital de la Marine et des Émigrés [V. Painchaud]. C’était trop exiger de lui malgré sa débordante activité et sa santé se détériora. Le 16 mars 1871, il partit pour la Georgie et y passa trois mois de repas. Revenu à Saint-Roch, il ne put terminer une autre année de ministère actif et, le 20 mai 1872, il décédait, après une brève rechute. Comme il avait célébré sa première messe chez les ursulines, ayant une sœur dans ce couvent, on l’y inhuma et l’automne suivant on plaça dans la chapelle un marbre funéraire à sa mémoire.
« M. Doherty était de grand talent et d’infiniment d’esprit. » Il a laissé « des écrits extrèmement remarquables, surtout au point de vue du style et de la composition, et marqués au coin de la plus piquante originalité ».
ASQ, Journal du séminaire, XI : 90, 119, 128, 130, 139, 210, 437, 490 ; M 211 ; M 775 ; mss ; 26 ; mss, 611 ; mss, 626 ; mss, 627 ; mss, 651 ; mss, 676 ; mss, 677 ; Université, LXXXIV : 24.— [Patrick Doherty], L’abbé Doherty ; ses principaux écrits en français, précédés d’un portrait et d’une notice biographique, par un ami, [L.-H. Paquet], édit. (Québec, 1872) ; [—], Principal English writings of the late Rev. P. J. Doherty, prefaced by a sketch of his life, [L.-H. Paquet], édit. (Québec, 1873).
Honorius Provost, « DOHERTY, PATRICK J. », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/doherty_patrick_j_10F.html.
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Auteur de l'article: | Honorius Provost |
Titre de l'article: | DOHERTY, PATRICK J. |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1972 |
Année de la révision: | 1972 |
Date de consultation: | 28 novembre 2024 |