CLARK, GEORGE, charpentier à l’emploi de la Hudson’s Bay Company, décédé le 17 septembre 1759 à Henley House (situé au confluent des rivières Kenogami et Albany).

George Clark fut engagé par la compagnie une première fois de 1746 à 1748 en tant que charpentier et menuisier au fort York (York Factory, Man.). Il regagna l’Angleterre en 1748, mais il fut rengagé par contrat pour une période de cinq ans. On le retrouve en 1749 sur le sloop Success (dirigé par le capitaine Thomas Mitchell) qui, escorté du Mary dont William Coats était le capitaine, partit en reconnaissance sur le golfe Richmond (lac Guillaume-Delisle, Québec) afin de choisir un site pour un nouveau poste. Arrivé à Albany (Fort Albany, Ont.), Mitchell déclara dans un rapport que les arbres de Richmond étaient trop petits pour être utilisés dans la construction ; Clark passa alors l’hiver à Albany à couper des pièces de bois, à les assembler et à les marquer pour qu’elles soient de nouveau mises ensemble à Richmond. Le 20 juin 1750, il partit pour le golfe Richmond avec Mitchell, mais ils durent abandonner une partie du bois après que Robert Pilgrim, premier agent à Moose Factory (Ont.), eut refusé de mettre au service de l’expédition le sloop qui était rattaché à son poste. C’est Clark qui fut le principal artisan de la construction du fort Richmond ; celui-ci consistait en un bâtiment carré construit avec le bois en provenance d’Albany et il était entouré de quatre palissades érigées avec les arbres rabougris de la région. En 1753 et 1754, il construisit également un petit avant-poste à la Petite rivière de la Baleine.

Clark partit pour l’Angleterre en 1754. À son retour en 1755, il trouva Albany démoli, à la suite de la mort du commandant et des hommes de Henley House (avant-poste d’Albany), qui avaient été assassinés par Wappisis et quelques autres Indiens. Au printemps de 1757, Robert Temple, premier agent à Albany, tenta d’organiser une expédition, sous la direction de George Rushworth, pour reconstruire Henley, mais il ne réussit pas à persuader les hommes de s’y rendre. Ils craignaient d’être tués, trouvaient les provisions et les salaires insuffisants et s’alarmaient de l’impétueuse forfanterie de Rushworth. En 1758, à la demande de Temple, Clark accepta le commandement de Henley. Grâce au respect qu’il inspirait, il lui fut assez facile d’obtenir des volontaires.

Arrivé à Henley le 1er juin 1759, le groupe décida de rebâtir le poste sur l’ancien site. Clark érigea une maison carrée à deux étages et répara les palissades dont la plupart étaient encore debout. Le 23 août, il envoya quatre hommes à Albany pour aider au transport des réserves et des provisions pour l’hiver suivant. Décision regrettable, puisqu’il ne restait que quatre hommes à Henley. Tôt le matin du 17 septembre, Clark et John Spence marchèrent vers la rive où quelque 20 hommes, vraisemblablement des Français et des Indiens, se tenaient en embuscade. Clark fut tué par la première volée de projectiles, tandis que Spence, quoique blessé, réussit à retourner au poste. Les assaillants menèrent jusqu’à la nuit une attaque soutenue contre laquelle Spence, John Cromartie et James Inkster résistèrent vaillamment, faisant plusieurs blessés. Peu après minuit, les trois défenseurs sortirent par une fenêtre et se mirent en route pour Albany. Spence demeura à Fishing Creek où quelques Indiens en prirent soin ; ses compagnons continuèrent jusqu’à ce qu’ils rencontrent les embarcations en route vers Henley. On envoya deux Indiens chercher le corps scalpé de Clark. Il fut inhumé à Albany le 6 octobre 1759.

La compagnie trouva ses hommes très peu résolus à reconstruire Henley. Cependant en 1766, le poste fut finalement rétabli par William Richards à un endroit plus sûr, situé à quelques milles en aval du site original.

George E. Thorman

HBC Arch. A.1/38, p. 78 ; A.5/1, f.34d ; A.6/8, ff.10, 20, 134d ; A.6/9, ff.5, 124d ; A.6/10, f.13d ; A.11/2, f.181 ; A.11/3, ff.24d, 28, 32, 33, 35d, 41, 43d, 51–51d ; A.11/57, ff.7, 19d, 26d ; A.11/114, ff.122d, 127, 128d.—Morton, History of the Canadian west.

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George E. Thorman, « CLARK, GEORGE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/clark_george_3F.html.

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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    1974
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