BRIDGLAND, JAMES WILLIAM, arpenteur et fonctionnaire, né le 9 avril 1817 à York (Toronto) ou dans les environs, deuxième fils de James W. Bridgland et d’Eleanor Beaton, décédé le 22 octobre 1880, à Toronto.
Les parents de James William Bridgland quittèrent, en 1816, le comté de Kent en Angleterre pour venir s’installer à York. Pendant quelques années, la famille demeura dans cette ville, le père ayant obtenu le poste de garde à la Cour du banc du roi ; le jeune James fréquenta l’école publique de Thomas Appleton. En 1828, la famille alla s’établir sur une propriété qui avait été achetée à Downsview (qui fait présentement partie du Toronto métropolitain), où les enfants grandirent. Le jeune James décida de devenir arpenteur et, en 1842, suivit des cours à Victoria College, Cobourg, pendant le trimestre d’été. Il fut mis en apprentissage chez John Stoughton Dennis*, et fut reçu arpenteur provincial le 6 mai 1844.
Tout de suite après ses débuts dans la profession, James Bridgland fut engagé par le département des Terres de la couronne pour faire des levés de terrain dans le Canada-Ouest et il devint membre du personnel de ce département le 22 janvier 1856. Il effectua ses plus importants levés topographiques dans les cantons de Mornington (1848), de Kincardine (1850), et de Carden (1852), le long des rivières Muskoka (1852) et Indian (1853), dans l’île Rama (1860) et dans les territoires de Huron et d’Ottawa (1861–1862). Ses rapports ont très souvent une saveur littéraire bien particulière. Pour décrire une terre près de la rivière Muskoka, il suffirait « seulement de redire sans cesse, écrivait-il, la fastidieuse monotonie des landes rocailleuses, des marais, des marécages et des étendues brûlées. C’est une terre dépourvue d’eau potable et de bon bois de construction, en un mot, de tout ce qui est nécessaire pour y rendre l’installation désirable ou la vie supportable ; la perdrix industrieuse et l’écureuil prévoyant semblent, à en juger par leur petit nombre, presque incapables d’y subsister. » Ces rapports extrêmement judicieux furent approuvés par ses supérieurs comme ce fut le cas aussi, sans aucun doute, pour son attitude envers des employés qui tentaient d’obtenir une augmentation de salaire. Il écrivit à l’un de ses subordonnés : « La grève dont vous parlez aurait dû vous inciter sur-le-champ à congédier tout le monde [...], je n’autoriserai pas un centime d’augmentation. »
Après 1860, Bridgland eut pour tâche essentielle de s’occuper des routes de colonisation, construites par le gouvernement pour attirer les immigrants dans la région de la baie Géorgienne et d’Ottawa. Ses fonctions le conduisirent également dans les régions minières et les territoires indiens au nord du lac Supérieur. En 1864, lorsque David Gibson*, inspecteur des routes de colonisation du Canada-Ouest mourut, cette charge fut supprimée, mais Bridgland en assuma les responsabilités. Après la Confédération, il continua à s’occuper de la surveillance des routes de colonisation en Ontario – tâche dont on était sûr qu’il s’acquitterait avec zèle et économie.
Bridgland avait épousé en 1849 Maria Dennis, sœur de John, âgée de 16 ans. Après la mort de celle-ci en 1857, il épousa Martha Anne Jones. Il eut une fille de son premier mariage et quatre enfants du second.
APC, FO 1, El, 88, pp. 504s. (copie aux PAO, State and landbooks of Upper Canada and Canada, Z, pp. 504s.).— Ontario, Department of Lands and Forests, Surveys Office, instructions données aux arpenteurs, 1848 ; rapports des arpenteurs, 1848–1862.— PAO, RG 14, A, Ve sér. (b), 5 (J. W. Bridgland, memoranda, statements, and letters, 1862–1867).— Christian Guardian (Toronto), 23 oct. 1844, 28 oct., 9 déc. 1857, 13 janv. 1858, 27 oct. 1880.— Colonial Advocate (York), 20 sept. 1827.— Muskoka and Haliburton (Murray).— W. P. Bull, From Oxford to Ontario : a history of the Downsview community (Toronto, [1941]), 72.— James W. Bridgland, No 42, Annual report of the Ont. Land Surveyors Assoc. (Toronto, 1927), 94–96.— G. W. Spragge, Colonization roads in Canada West, 1850–1867, Ont. Hist., XLIX (1957) : 1–17.
George W.Spragge, « BRIDGLAND, JAMES WILLIAM », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/bridgland_james_william_10F.html.
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Auteur de l'article: | George W.Spragge |
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1972 |
Année de la révision: | 1972 |
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