BRENNAN, JAMES, ministre de l’Église méthodiste wesleyenne New Connexion, né en Irlande en 1812 ; il eut deux filles de son mariage ; décédé le 7 mai 1866 à Hamilton, Haut-Canada.
James Brennan arriva encore enfant dans le canton de Kitley, Haut-Canada. La maison des Brennan était fréquentée par Henry Ryan* et James Jackson* qui allaient se séparer de l’Église méthodiste épiscopale en 1828 pour fonder l’Église méthodiste wesleyenne canadienne, secte canadienne autonome qui se distingua par une plus grande participation des laïcs à la direction de l’Église. Sous l’influence de Jackson, James Brennan décida, en 1830, d’animer les assemblées locales de prière et de prêcher pour cette Église ; en 1831, il fut nommé prédicateur itinérant en probation dans le « circuit » (circonscription ecclésiastique) de Landsdown.
En 1833, on l’envoya dans le circuit de Trafalgar en qualité de ministre surintendant et, au bout de deux ans, il fut reçu ministre de plein droit et affecté au circuit de Goulbourn. En plus de ces fonctions, il assumait, en 1836, la charge de président du district de Landsdown, qui englobait les circuits de Landsdown et de Goulbourn. En 1837 Brennan reçut la première d’une série de quatre affectations successives d’une durée d’un an chacune. Pendant qu’il était dans les circuits de Waterford et de St Thomas, en 1839, il fut également président du district de London et, en 1840, il assuma la présidence du district du canal de Welland.
L’Église wesleyenne canadienne, qui voyait diminuer le nombre de ses fidèles (ils étaient passés de 2 528 en 1835 à 1879 en 1840), et se trouvait aux prises avec une pénurie de prédicateurs itinérants et un déficit impossible à combler, fusionna en 1841 avec l’Église méthodiste d’Angleterre New Connexion, pour former l’Église méthodiste wesleyenne canadienne New Connexion. Les méthodistes protestants se joignirent à cette nouvelle Église en 1843. L’Église du Canada constituait une mission de l’Église de la Grande-Bretagne, et le surintendant du Canada fut désigné par la Conférence britannique. Lors de la conférence annuelle de 1846, on élit Brennan à la présidence, et, au cours de son allocution de circonstance, il déclara que même si son Église « avait connu des épreuves douloureuses et désagréables », plusieurs circuits avaient réussi à élever de belles églises et des presbytères, et c’était pour lui un signe de progrès.
Après avoir travaillé dans l’ouest et l’est du Haut-Canada, Brennan retourna à Ancaster en 1848 et, l’année suivante, il accéda à la présidence du district de Hamilton qui s’étendait d’Owen Sound au canal de Welland. Certains circuits avaient près de 70 milles de longueur et pouvaient englober jusqu’ à huit cantons, de sorte qu’il arrivait souvent à Brennan de parcourir quelque 500 milles en quatre semaines et de prêcher pas moins de 30 fois. Son mauvais état de santé l’obligea à prendre sa retraite en 1850. Il se fixa à Hamilton et prêta son concours comme ministre surnuméraire aux circuits environnants. Au bout de deux ans, sa santé lui permit de reprendre la vie active, mais en 1853 il fut forcé de prendre sa retraite de façon définitive. Il continua à faire du ministère à l’occasion, mais en 1865, après avoir assisté pendant un mois à de très longues assemblées organisées par le circuit de Cavan, Brennan fut victime de graves hémorragies pulmonaires et il mourut l’année suivante.
Les procès-verbaux de la conférence signalent qu’on « se souvenait [de Brennan] avec affection comme d’un prédicateur vigoureux et efficace, un pasteur fidèle et dévoué, et un chrétien aux manières de gentilhomme ». L’Église à laquelle il s’était si étroitement identifié depuis sa fondation, en 1841, souffrait d’un manque d’argent et d’hommes aussi grave que celui qu’avait connu l’Église qui l’avait précédée ; la dispersion de ses circuits constituait un sérieux désavantage. Les Églises plus importantes, l’Église méthodiste wesleyenne et l’Eglise méthodiste épiscopale, lui portaient sérieusement ombrage et sa percée dans les villes et villages était presque nulle ; dans les meilleures années, elle ne compta que quelque 8 000 membres. En 1874, elle rompit ses liens avec la Conférence britannique et fusionna avec l’Église méthodiste wesleyenne au Canada.
Canadian Wesleyan Methodist Church, Minutes of the annual conference (Hamilton, Ont.), 1835–1836, 1839–1841.— Canadian Wesleyan Methodist New Connexion Church, Minutes of the annual conference (Hamilton, Toronto et London), 1846, 1848–1849, 1866.— Christian Messenger (Montréal et Toronto), 1845–1847.— Comish, Cyclopædia of Methodism, I.— Albert Burnside, The Canadian Wesleyan Methodist New Connexion Church, 1841–1874 (thèse de d.th., Toronto Graduate School of Theological Studies, 1967).— The centenary of the Methodist New Connexion, 1797–1897, George Packer, édit. (Londres, [1897]).— J. E. Sanderson, The first century of Methodism in Canada [...] (2 vol., Toronto, 1908–1910), II.— William Williams, Historical sketch of the Methodist New Connexion Church in Canada, Centennial of Canadian Methodism (Toronto, [1891]), 95–126.
Albert Burnside, « BRENNAN, JAMES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/brennan_james_9F.html.
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Auteur de l'article: | Albert Burnside |
Titre de l'article: | BRENNAN, JAMES |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1977 |
Année de la révision: | 1977 |
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