Les textes introductifs du Dictionnaire biographique du Canada/Dictionary of Canadian Biography (DBC/DCB)

Titre original :  L'équipe du Dictionnaire biographique du Canada. Pavillon Adrien-Pouliot, octobre 1967. Marika Cancelier, Germaine Van Coillie, Johanne La Rochelle, Nicole Baspeyre, Michel Paquin, Louise-Hélène Boileau, Gaston Tisdel.

Provenance : Lien

 

Entre 1966 et 1985, le Dictionnaire biographique du Canada/Dictionary of Canadian Biography (DBC/DCB) a publié neuf volumes. Parmi eux, cinq (I, II, III, IV et VIII) comportent des textes introductifs, dont l’objectif consiste, selon George Williams Brown et Marcel Trudel, respectivement general editor et directeur adjoint du volume I, à « […] situer les biographies dans un contexte historique qui les rende plus significatives et plus intelligibles ». Ces études préliminaires, comme on les a parfois intitulées, ont été rédigées dans le but d’aider les lecteurs à se familiariser avec des périodes historiques données qui correspondent aux années couvertes par le volume dont elles font partie. Les dirigeants du DBC/DCB ont jugé qu’il n’était pas essentiel d’inclure de tels essais dans les volumes V, IX, X et XI, parus dans la même période. Puis, après la parution du volume VIII, en 1985, pour des raisons liées au respect des échéanciers de publication et aux restrictions budgétaires, ils ont décidé de cesser d’en produire et de se concentrer exclusivement sur les biographies.

Lorsque, à la fin des années 1990, le DBC/DCB a préparé le CD-ROM (2000), qui contient les biographies publiées dans les volumes I à XIV, il a été convenu de ne pas inclure les études préliminaires, devenues obsolètes. La même décision a été prise en 2003, pour le lancement du site Web du DBC/DCB alors hébergé par Bibliothèque et Archives Canada/Library and Archives Canada. Depuis, cependant, des professeurs d’université les réclament. Ils invoquent que la version en ligne du DBC/DCB est plus accessible que sa version papier. À leur avis, malgré la date de leur publication et le fait qu’ils n’ont pas été mis à jour, ces textes introductifs demeurent, à maints égards, des références de premier ordre. Leurs arguments sont indéniables et, après reconsidération, les équipes de rédaction ont décidé de consacrer un ensemble thématique à ces textes introductifs, en excluant toutefois les glossaires des noms de peuples autochtones parus dans les volumes I à IV. Elles ont profité du support virtuel pour mettre davantage leur richesse en valeur : les historiens de renom qui les ont écrits (présentés comme ils l’ont été dans le volume où leur texte a paru, soit avec la fonction qu’ils occupaient à l’époque), les ouvrages sur lesquels ils se sont appuyés, les personnages qu’ils ont nommés.

La mise en ligne des textes introductifs comporte plusieurs avantages pour les lecteurs. Outre un accès facile pour quiconque navigue sur le Web, elle a permis l’ajout d’hyperliens facilitant la consultation des centaines de biographies qui y sont mentionnées : à partir du texte introductif lui-même ou d’une liste de personnages classés par catégories.

La plupart des auteurs de ces textes introductifs ne sont malheureusement plus de ce monde ; les autres jouissent d’une retraite bien méritée. Les équipes de rédaction ne pouvaient donc leur demander de les mettre à jour. À cause de la décision éditoriale de se concentrer sur les biographies, elles ne pouvaient non plus commander de nouveaux articles qui tiendraient compte des avancées de la recherche. Tout en tentant de ne pas créer une version trop éloignée des versions originales, elles y ont cependant apporté les changements nécessaires : correction de coquilles, de fautes d’orthographe, de quelques phrases dont le sens était difficile à saisir et de quelques erreurs de fait. Elles ont également modifié les noms de certains personnages, ajouté ou enlevé des astérisques en conformité avec le contenu même du DBC/DCB. De plus, par respect pour ceux et celles qu’ils désignent, les mots offensants ont été remplacés par les mots aujourd’hui appropriés, sauf s’ils font partie d’une citation ou d’un titre. Les textes et les bibliographies mis en ligne font donc l’état de la recherche au moment de leur parution. En ce sens, ils sont représentatifs d’une époque.