Le chemin de fer à l’aube du xxe siècle


L’expansion de l’Ouest, grâce à la construction de chemins de fer et l’industrialisation accrue du centre du Canada, entraîna un vent d’optimisme. Les libéraux, sous la gouverne de Wilfrid Laurier, mirent fin au régime conservateur post-Macdonald lors des élections de 1896. Huit ans plus tard, le premier ministre exprima un sentiment largement partagé en déclarant que le xxe siècle serait celui du Canada. [V. Les infrastructures de transport]. En 1903, il avait franchi une étape décisive :

[La] majorité des Canadiens [était] imprégnée d’optimisme, lequel pousserait d’ailleurs Laurier à façonner un autre projet grandiose : la construction d’un deuxième chemin de fer transcontinental au pays. Cette extravagante aventure le hisserait, dans l’immédiat, au rang des Pères de la Confédération.

Le besoin d’un tel transcontinental apparaissait alors urgent aux yeux de plusieurs, car le chemin de fer canadien du Pacifique montrait ouvertement ses limites : dans l’Ouest, il ne réussissait pas à transporter toute la production des fermiers tandis que, dans l’Est, il n’atteignait pas le nord de l’Ontario et le nord de la province de Québec […] En 1903, Laurier fit quasi complètement sien ce grand projet.

 

La construction du Grand Trunk Pacific Railway rencontra un certain nombre de problèmes, notamment l’explosion des coûts des matériaux, le manque de capitaux causé par la menace d’une guerre en Europe, et une croissance démographique plus lente le long du chemin de fer [V. Edson Joseph Chamberlin]. La ligne ferroviaire serait néanmoins terminée en 1914.

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