WATSON, CHARLES, officier de marine, né en 1714, vraisemblablement à Londres, fils de John Watson ; il épousa Rébecca Buller en 1741 ; décédé à Calcutta, aux Indes, le 16 août 1757.

Charles Watson entra dans la marine en 1728 à titre de volontaire (à peu près l’équivalent d’un cadet de marine d’aujourd’hui) sur le Romney. Il fut promu lieutenant le 23 juillet 1734 et capitaine de vaisseau quatre ans plus tard, au moment où on lui confia le commandement du Guarland, armé de 20 canons. Son ascension rapide est probablement attribuable au fait que son oncle, sir Charles Wager, était le premier lord de l’Amirauté.

Watson traversa pour la première fois en Amérique du Nord au cours de l’été 1738, lorsque le Guarland fut assigné à la protection des pêcheries de Canseau (Canso, N.-É.). Au cours des dix années qui suivirent, il fut en service dans la Méditerranée sur l’escadre qui surveillait l’accès à la Manche du côté ouest. Il revint en Amérique du Nord en 1748 avec le grade de contre-amiral de l’escadre bleue, afin de remplir les fonctions de gouverneur de Terre-Neuve et de commandant en chef de l’île Royale (île du Cap-Breton), une nomination qu’il devait manifestement à la protection du duc de Bedford. La guerre de la Succession d’Autriche prit fin en octobre 1748 et la tâche principale de Watson consista, par la suite, à effectuer l’évacuation de la base navale anglaise de Louisbourg en vue de rendre la forteresse à la France. À titre de gouverneur de Terre-Neuve, il entreprit la réorganisation du régime de magistrature, révoquant les commissions de juge de paix détenues par des officiers pour les confier à des civils. Il tenta également de déporter les Irlandais et les Écossais catholiques jugés dissidents ; la présence de nombreux catholiques paraissait singulièrement suspecte aux Anglais depuis le soulèvement de 1745 en Écosse.

Watson abandonna son commandement en 1749, et on ne sait pas ce qu’il advint de lui pendant les cinq années qui suivirent. En 1754, on le nomma commandant en chef aux Indes où il servit avec grande distinction, collaborant avec Robert Clive aux victoires anglaises de 1756 et 1757. On le nomma vice-amiral de l’escadre blanche en 1757. Le climat avait toutefois miné sa santé et il mourut à Calcutta la même année.

C. H. Little

PRO, Adm. 1/480 ; 1/917 ; 1/2 652 ; 1/2 658 ; 2/71, ff.448–453 ; 3/56 ; 3/61 ; 107/3 ; CO 194/12, ff.57–78, 167 ; 194/13, ff.32–33.— Charnock, Biographia navalis.— DNB.— Commissioned sea officers, 1660–1815.— W. L. Clowes et al., The Royal Navy, a history from the earliest times to the present (7 vol., Londres, 1897–1903), III.— Lounsbury, British fishery at Nfld.

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C. H. Little, « WATSON, CHARLES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/watson_charles_3F.html.

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Année de la publication:    1974
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