VÉRON DE GRANDMESNIL, ÉTIENNE, capitaine de milice, notaire, né le 31 octobre 1649 à Trois-Rivières, fils de Jean Véron de Grandmesnil, venu de Normandie, et de Marguerite Hayet, décédé le 18 mai 1721 à Trois-Rivières.
Véron de Grandmesnil n’avait que trois ans lorsque son père fut tué par les Iroquois ; sa mère, qui était la demi-sœur de Pierre-Esprit Radisson, épousa peu après le célèbre Médard Chouart* Des Groseilliers. Toutefois, « étant cause de plusieurs querelles et différents touchant sa correction entre sa mère et son beau-père, le tuteur d’Étienne, Étienne Seigneuret, le prit à sa charge moyennant vingt livres par année. » Quand il fut en âge d’étudier, on chargea les Jésuites de le loger et de lui enseigner « toutes les instructions nécessaires ».
En 1667, il est toujours à Trois-Rivières. Le recensement de cette année-là indique qu’il y demeure avec sa mère, son frère Guillaume, son demi-frère Jean-Baptiste et sa demi-sœur Marie-Antoinette Chouart. Grandmesnil s’intéresse au commerce des fourrures puisqu’en 1676 l’intendant Duchesneau* le convoque, avec une vingtaine d’autres notables de la colonie, pour délibérer sur la fixation des prix du castor.
En 1680, sa mère partage avec lui la terre paternelle, et le recensement de 1681 mentionne qu’il a un domestique à son service et qu’il possède 7 bêtes à cornes et 45 arpents en valeur. En 1682, il était choisi comme marguillier de la paroisse de Trois-Rivières et, à ce titre, il participa à la construction d’une nouvelle église. Il fut également nommé capitaine de milice de cette paroisse. En 1684 et en 1685 il signe deux contrats de location d’animaux domestiques.
Par la suite, il semble abandonner la culture du sol puisqu’il devient le secrétaire de Cadillac [Laumet]. Il est fort possible que Véron de Grandmesnil ait participé à la fondation du poste de Détroit. Revenu à Montréal, il prend les intérêts de son maître et passe plusieurs transactions, conventions et accords en sa qualité de procureur de Cadillac. En 1706, il obtient une commission de notaire et il exerce cette profession jusqu’en 1720. Le document attestant sa commission a été perdu, mais plusieurs documents lui donnent le titre de notaire royal. Il est aussi évident qu’il fut substitut du procureur du roi.
Véron de Grandmesnil avait épousé à Trois-Rivières, en 1677, Marie-Thérèse Moral, fille de Quentin Moral de Saint-Quentin, lieutenant de roi, et de Marie Marguerie, veuve de Jacques Hertel* de La Fresnière. De cette union sont nés neuf enfants, dont Étienne*, qui se fit marchand et devint receveur de Son Altesse le comte de Toulouse [Bourbon], amiral de France.
AJM, Greffe d’Antoine Adhémar, 26 juill. 1709, 6 sept. 1710, 31 mai 1713 ; Greffe de J.-B. Pottier, 19 mai 1701.— AJTR, Greffe de Séverin Ameau, 30 mai 1677, 5 juill. 1680, 13 juill., 19 juill., 29 oct. 1682, 3 oct. 1684, 25 janv. 1685 ; Greffe de J.-B. Pottier, 7 févr. 1702 ; Greffe d’Étienne Véron de Grandmesnil, 1705–1720.— Jug. et délib., I : 273 ; IV : 38 ; V : 989 ; VI : 121, 130, 211.— Recensements du Canada, 1666 et 1681 (Sulte).— Les notaires au Canada, RAPQ, 1921–22 : 34.— Vachon, Inv. critique des notaires royaux, RHAF, X (1956–57) : 388.— J.-E. Roy, Hist. du notariat, I : 193, 369.— Vachon, Hist. Du notariat, 37.— [P.-G. Roy, Inv. ord. int.]
Roland-J. Auger, « VÉRON DE GRANDMESNIL, ÉTIENNE (1649-1721) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/veron_de_grandmesnil_etienne_1649_1721_2F.html.
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Auteur de l'article: | Roland-J. Auger |
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1969 |
Année de la révision: | 1991 |
Date de consultation: | 28 novembre 2024 |