VEREY, GEORGE, médecin, instituteur et fonctionnaire, né probablement dans les années 1830, en Angleterre ; le 31 octobre 1876, il épousa Sarah Ann Coulson, et ils eurent deux fils et deux jumelles ; décédé le 19 novembre 1881 à Edmonton.

George Verey étudia à Londres et fit sa médecine avec le docteur John Whaley au St Bartholomew’s Hospital. Il devint un membre du Royal College of Surgeons of England le 31 mai 1861 et vécut à Kilburn pendant un certain temps. En 1863, Verey était allé en Australie où il pratiqua quelque temps la médecine ; revenu en Angleterre en 1866, il entra dans l’armée britannique, comme chirurgien en Extrême-Orient. Après sa démobilisation, son vagabondage et son caractère excessif l’amenèrent au Montana où il remplit pendant un certain temps les fonctions de médecin militaire dans l’armée américaine.

On retrouve Verey dans l’Ouest canadien en 1871, au terme d’un voyage jusqu’au fort Edmonton (Edmonton) avec George Millward McDougall* ; il y travailla à titre de commis de la Hudson’s Bay Company. Au printemps de 1874, il ouvrit une école qu’il dirigea jusqu’au printemps de 1875, époque où il partit pour la colonie de la Rivière-Rouge avec une lettre de recommandation de l’agent principal Richard Charles Hardisty. À son retour à Edmonton cet été-là, il fut engagé pour faire la classe et pour prodiguer des soins médicaux aux Indiens stonies à la mission méthodiste de Morley (Alberta), sous la direction du révérend John Chantler McDougall*.

Pendant que Verey se trouvait à Morley, à l’hiver de 1875–1876, son ancien bienfaiteur Richard Hardisty fut gravement atteint de fièvre rhumatismale et envoya chercher Verey au moyen d’un attelage de chiens. Grâce à ses soins, Hardisty se rétablit, et Verey retourna à Edmonton où il enseigna, plutôt sans joie, pendant l’hiver suivant. Au printemps de 1877, il se rendit à la Rivière-Rouge. Là, il s’associa avec James Stewart*, un pharmacien de Winnipeg, et pratiqua aussi la médecine, après avoir reçu une licence du Collège des médecins et chirurgiens de Manitoba. Mais, dépendant financièrement de Hardisty, il reprit la route d’Edmonton à l’été de 1878.

De 1878 à 1881, la famille de Verey augmenta à quatre enfants et il construisit une maison et exploita une ferme à Edmonton, près du terrain de la Hudson’s Bay Company. La communauté étant encore trop peu considérable pour faire vivre un médecin, Verey dirigea aussi une école pendant un an. En août 1879, il fut nommé juge de paix des Territoires du Nord-Ouest et, en compagnie de Hardisty qui était aussi un juge de paix, il traduisit en justice les contrevenants du district. Verey agrandit sa ferme et devint secrétaire de la société d’agriculture locale qui dispensait des renseignements pratiques et scientifiques sur l’agriculture. En 1881, il devint greffier des audiences à Edmonton à la Cour du district de Saskatchewan. À la même époque, sa clientèle médicale augmenta, et le district, qui comptait alors une population de presque 2 000 âmes, lui accorda une allocation de $130 pour acheter plus de médicaments.

Son frère Edward G. Verey arriva à l’automne de 1881 pour le seconder à la ferme mais, par suite de son départ soudain, le docteur Verey tomba, semble-t-il, en dépression. Après une semaine de maladie, Verey mourut subitement, le 19 novembre 1881, des suites de l’absorption accidentelle d’une trop forte dose de chloral (une mixtion d’alcool et d’opium) qu’il s’était lui-même prescrite. Il ne laissa pas de testament et il semble que des proches en Angleterre aient subvenu aux besoins de sa famille tandis que Hardisty veilla à leur bien-être. Le successeur de Verey, le docteur Laurence John Munro, de Winnipeg, entra en possession d’une provision considérable de médicaments et d’une clientèle intéressante.

George Verey est un de ces personnages sans cesse en mouvement qui se sentirent à un moment ou l’autre de leur vie attirés par les établissements de pionniers. Mais, à la différence de certains autres, il possédait certainement d’authentiques titres de créance comme médecin et il accomplit un travail important à cette époque des premiers temps du Nord-Ouest. Son expérience et ses intérêts diversifiés convenaient bien, en fait, à une société de pionniers.

Anthony W. Rasporich et Ian A. L. Getty

Glenbow-Alberta Institute, Richard Hardisty papers, 1861–1894.— PAM, MG 10, A15.— Provincial Arch. of Alberta (Edmonton), Dr George Verey family papers.— Saskatchewan Arch. Board (Saskatoon), North-West Territories, Proclamations and orders of the lieutenant governor, 1876–1879 (mfm au Glenbow-Alberta Institute).— Supreme Court of Alberta (Edmonton), Probate Section, Papers relating to the estate of George Verey, 1890–1894.— J. [C.] McDougall, Opening the great west : experiences of a missionary in 1875–76, introd. par J. E. Nix (Calgary, Alberta, 1970), 36.— Edmonton Bulletin, 1880–1882, particulièrement le 26 nov. 1881.— Henderson’s directory of the city of Winnipeg [...] (Winnipeg), 1880.— Manitoba directory [...] (Winnipeg), 1877–1879.— H. C. Jamieson, Early medicine in Alberta : the first seventy-five years (Edmonton, 1947), 15s., 36, 38, 112.

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Anthony W. Rasporich et Ian A. L. Getty, « VEREY, GEORGE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/verey_george_11F.html.

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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1982
Année de la révision:    1982
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