STEWART, JOHN, ministre du culte, né dans le Perthshire, en Écosse, vers 1800, décédé à New Glasgow, N.-É., le 4 mai 1880.

John Stewart fit ses études à Perth Academy et à l’University of Edinburgh où il commença à étudier la médecine qu’il abandonna bientôt pour la théologie. Le 26 juin 1832, il reçut l’autorisation officielle du consistoire de Dunkeld et, de 1832 à 1834, il enseigna à St George’s Academy à Édimbourg. Il émigra en Nouvelle-Écosse, sous les auspices de l’Edinburgh Ladies Association et de la Glasgow Colonial Society ; le 23 août 1834, il débarquait à Plaster Cove, à l’île du Cap-Breton. Après une année de travail missionnaire dans cette région, le consistoire de Pictou l’ordonna ministre de l’Église d’Écosse, le 6 octobre 1835. Treize jours plus tard, on lui confia le poste de West Bay, à l’île du Cap-Breton.

À l’été de 1836, John Stewart retourna à Édimbourg pour épouser Alica Murray Drysdale. En juin 1838, Stewart et sa femme quittèrent l’île du Cap-Breton pour aller se fixer à Fraser’s Mountain (New Glasgow, N.-É.) où, jusqu’à sa retraite en 1869, John Stewart remplit la fonction de pasteur. S’exprimant avec aisance, en anglais et en gaélique, il continua ses pérégrinations missionnaires à l’île du Cap-Breton et ailleurs ; il lui arriva souvent d’être le premier missionnaire à visiter un établissement de colons.

Disciple de Thomas Chalmers, leader du mouvement de l’Église libre d’Écosse, Stewart s’opposait au contrôle de l’État et au favoritisme dans les paroisses qui lui étaient confiées. En 1844, il s’employa à détacher de l’Église d’Écosse sa propre congrégation, ainsi que le synode de Pictou et le synode général de la Nouvelle-Écosse. À New Glasgow, quand il quitta l’église St Andrew et forma la John Knox Free Church, la majeure partie de sa congrégation lui resta fidèle. Déjà, le 25 décembre 1839, dans une lettre qu’il adressait au Guardian de Halifax, il préconisait l’union de tous les groupements presbytériens et il continua à soutenir cette politique jusqu’en 1875, alors que pratiquement toutes les Églises presbytériennes du Canada relevèrent d’une organisation unique. Stewart accorda son appui total au travail missionnaire de l’Église presbytérienne aux Nouvelles-Hébrides et à Trinidad ; au synode, il dirigea les œuvres missionnaires pendant de nombreuses années.

La contribution la plus importante du révérend John Stewart se situe peut-être dans le domaine de la formation des ministres du culte. En 1848, quatre ans après l’implantation de l’Église libre en Nouvelle-Écosse, il fonda, avec la collaboration de plusieurs autres ministres, le Free Church College à Halifax. L’établissement, qui dispensait les cours de lettres et de théologie, comptait, lors de l’ouverture, 2 professeurs et 15 élèves. En 1850, le synode envoya Stewart en Grande-Bretagne avec mission de se procurer des fonds pour le collège. Il multiplia les voyages, chercha des appuis et, l’année suivante, il revenait au pays avec £1 000 et une bibliothèque imposante. Cette école de théologie est un des ancêtres du Pine Hill Divinity Hall, l’actuel séminaire de l’Église-Unie.

E. Arthur Betts

Acts and proceedings of the general assembly of the Presbyterian Church in Canada (Toronto), 1880, 61.— Minutes of the first session of the Synod of the Presbyterian Church of the Lower Provinces of British North America (Halifax), 1860.— Minutes of the last session of the Synod of the Free Church of Nova Scotia (Halifax), 1860.— Minutes of the last session of the Presbyterian Church of Nova Scotia (Halifax), 1860.— Minutes of the Synod of the Free Church of Nova Scotia (Halifax), 18441860.— Minutes of the Synod of the Maritime provinces of the Presbyterian Church in Canada (Halifax), 18751880.— Minutes of the Synod of the Presbyterian Church of the lower provinces of British North America (Halifax), 18601875.

      Guardian (Halifax), 25 déc. 1839, 12 mai 1841.— Presbyterian Record (Halifax), juin 1880.— Presbyterian Witness (Halifax), 12 juill., 4 oct. 1851, 8 mai, 15 mai 1880.— The missionary record and ecclesiastical intelligencer for 1851 and 1852 (Halifax, 1852).— Gregg, History of the Presbyterian Church, 344347.— John Murray, The history of the Presbyterian Church in Cape Breton (Truro, N.-É., 1921), 5457.

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E. Arthur Betts, « STEWART, JOHN (mort en 1880) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/stewart_john_1880_10F.html.

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Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
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