STEPHENSON, ELEAZER WILLIAMS, directeur d’une ligne de diligences et hôtelier, né en 1798 à Springfield, Massachusetts ; il épousa en 1826 ou 1827 Clarissa Chapin, de Buffalo, New York, et ils eurent une fille ; décédé le 28 avril 1867 à St Catharines, Haut-Canada.

Eleazer Williams Stephenson émigra à St Catharines en avril 1826 et ouvrit une écurie de louage reliée à l’hôtel de Luther Dyer, la St Catharines House, ancienne résidence de William Hamilton Merritt. L’année suivante, il exploita son commerce dans l’édifice du Mechanics’ Exchange. Stephenson ne tarda pas à élargir le champ de ses intérêts commerciaux. En mai 1828, il s’associa avec quatre autres hommes d’affaires des régions de Buffalo et de la rivière Niagara pour offrir un service de diligences quotidien entre Buffalo et Niagara (Niagara-on-the-Lake), via Niagara Falls, avec des correspondances pour St Catharines et Lockport, New York. En juillet 1828, Stephenson, John Burtis de Sandwich (Windsor, Ontario) et quelques autres annoncèrent qu’ils inauguraient la première ligne de voitures transportant courrier et voyageurs trois fois par semaine entre Niagara et Sandwich, via St Catharines, Ancaster, et Brantford. Les correspondances avec la ligne Niagara-Buffalo et avec une ligne allant de Buffalo à Rochester étaient assurées, et ils annoncèrent que le voyage de Rochester à Detroit s’effectuerait en cinq jours. Les voyageurs en provenance de Buffalo passaient la rivière Niagara sur une traverse allant de Black Rock, New York, à Waterloo, petit village proche de Fort Erie. Les passagers venant de Rochester traversaient à Lewiston-Queenston. En juin 1829, Stephenson et quelques autres annoncèrent un voyage bihebdomadaire entre York (Toronto) et Niagara qui couvrait la distance en 24 heures. Stephenson inaugura un service quotidien de courrier postal entre Niagara et Hamilton en 1831 et offrit un service d’écurie.

Lorsque, au début des années 1850, le chemin de fer fit tomber en désuétude les services de diligences à l’exception des lignes locales, Stephenson se convertit à l’hôtellerie. Pendant un certain temps, il dirigea la St Catharines House où il avait lancé son entreprise. Il fit l’acquisition des mines de sel de St Catharines, exploitées au début par William Hamilton Merritt, dans l’idée de créer une station thermale ; il construisit l’hôtel Stephenson House, qui ouvrit en 1855, et, en association avec le docteur Theophilus Mack*, le Springbank Sanitarium, au milieu des années 1850. Cette station thermale acquit de la renommée au Canada et aux États-Unis.

En janvier 1851, Stephenson avait été élu pour représenter le quartier St Thomas au conseil municipal, qui ensuite l’élut maire. Il ne se présenta pas en 1852. Il fut membre de plusieurs sociétés de St Catharines, économe de la St Andrew’s Society en 1836 et membre de l’Independent Order of Foresters et de la St George’s Masonic Lodge. Bien que plusieurs documents de l’époque le disent « colonel », on n’a pu trouver de preuve que ce titre signifiait plus que le titre habituellement réservé aux propriétaires de ligne de diligences. Les ouvrages biographiques écrits au xixe siècle l’ont associé au canal de Welland, mais là encore il n’existe pas de preuve qu’il était relié à la compagnie.

Un contemporain de Stephenson écrivit en 1856 : il « apparaît aujourd’hui comme l’un de nos concitoyens les plus prometteurs, les plus entreprenants et les plus heureux en affaires ». Il mourut en 1867 à la suite des blessures qu’il avait reçues lorsque l’attelage indocile de la diligence dans laquelle il emmenait son neveu Rufus Stephenson, maire de Chatham et fonctionnaire municipal de St Catharines, s’était emballé.

J. J. Talman

Junius [Seymour Phelps], St. Catharines A to Z by Junius, 1856 ([St Catharines, Ont.], 1967), ce volume contient des articles publiés dans le St. Catharines Journal en 1856 sous le titre de A walk around town par Junius.— Evening Journal (St Catharines, Ont.), 29, 30 avril, 2 mai 1867.— Farmer’s Journal and Welland Canal Intelligencer (St Catharines, Ont.), 21 mai, 9, 30 juill., 6 août 1828.— Canadian biographical dictionary, I : 189.— Cyclopaedia of Canadian biog. (Rose, 1886), 645.— J. P. Merritt, Biography of the Hon. W. H. Merritt [...] (St Catharines, Ont., 1875).

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J. J. Talman, « STEPHENSON, ELEAZER WILLIAMS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/stephenson_eleazer_williams_9F.html.

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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1977
Année de la révision:    1977
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