Provenance : Lien
SOUMANDE, LOUISE, dite de Saint-Augustin, hospitalière, première supérieure de l’Hôpital Général de Québec, née à Québec le 16 mai 1664, fille de Pierre Soumande, maître taillandier, et de Simone Côté, décédée à Québec le 28 novembre 1708.
Pensionnaire dès son jeune âge chez les Ursulines, Louise Soumande revient chez ses parents vers l’âge de 13 ans. Elle se lie d’amitié avec le fils d’un marchand de Blois, amené au Canada par des intérêts de commerce. Le père Chastellain*, son confesseur, désirant qu’elle se donne à Dieu et craignant que « leurs liens se fortifiassent », la convainc d’entrer comme pensionnaire à l’Hôtel-Dieu de Québec, car Dieu, disait-il, la « voulait avoir sans partage ». Elle s’y résout le 19 mars 1678, mais n’a pas l’intention de devenir religieuse. Cependant, au mois de novembre suivant, elle entre au noviciat. Deux ans plus tard, la communauté, par un suffrage unanime, l’admet à la profession de ses vœux. Successivement, elle est hospitalière, dépositaire des pauvres et assistante.
En 1693, à la suite de la fondation de l’Hôpital Général de Québec, Mgr de Saint-Vallier [La Croix] demande aux Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de lui fournir quatre religieuses pour s’occuper du nouvel établissement. La communauté choisit, en plus de Louise Soumande de Saint-Augustin, Marguerite Bourdon de Saint-Jean-Baptiste et deux autres hospitalières. L’année suivante, le 26 juin, elle est élue supérieure de la jeune communauté. En 1699, elle refuse d’être réélue à ce poste mais elle accepte d’être maîtresse des novices.
En 1700, à la suite du litige sur l’opportunité de l’établissement de l’Hôpital Général, mère Saint-Augustin reprend en main la direction de la communauté, car la supérieure en titre, Marie-Gabrielle Denis de l’Annonciation, et deux novices doivent retourner à l’Hôtel-Dieu jusqu’en septembre 1701. Dès l’année 1702, elle accède de nouveau officiellement au poste de supérieure et y demeure jusqu’en mai 1708. Elle meurt le 28 novembre de la même année à la suite de violents maux de tête, alors qu’elle est assistante et maîtresse des novices.
L’Hôtel-Dieu de Québec conserve son portrait peint, le lendemain de sa mort, par Michel Dessailliant.
Juchereau, Annales (Jamet).— A. Roy, Inv. greffes not., VII : 89.— Tanguay, Dictionnaire.— Casgrain, Histoire de l’Hôtel-Dieu de Québec, 321–333, 559–565.— Morisset, La peinture traditionnelle au Can. fr., 36.— Monseigneur de Saint-Vallier et l’Hôpital Général de Québec, 114–200.— Les Ursulines de Québec, I : 521.
Michel Paquin, « SOUMANDE, LOUISE, dite de Saint-Augustin », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/soumande_louise_2F.html.
Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique:
Permalien: | http://www.biographi.ca/fr/bio/soumande_louise_2F.html |
Auteur de l'article: | Michel Paquin |
Titre de l'article: | SOUMANDE, LOUISE, dite de Saint-Augustin |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1969 |
Année de la révision: | 1991 |
Date de consultation: | 1 décembre 2024 |