SMITHSEND, NICHOLAS, employé de la Hudson’s Bay Company, frère de Richard Smithsend, de la paroisse de St. John, Wapping ; passim 1685–1698 (vieux style).

Nicholas était membre de l’équipage du Perpetuana Merchant qui, au mois de juillet 1685, fut pris par les Français, dans le détroit d’Hudson, puis conduit à Québec [V. Richard Smithsend].

On ignore à quel moment précis Nicholas est revenu à l*emploi de la Hudson’s Bay Company ; on sait cependant qu’il se rendit, à bord du Royal Hudsons Bay, jusqu’au fort York (Port Nelson) et à la rivière Albany, pour revenir à Londres en 1694, Comme il n’y eut aucune expédition à la baie d’Hudson au cours de l’année 1695, il assuma le commandement du Prosperous, qui mit à la voile pour Newcastle, mais fit naufrage sur le chemin du retour. En 1696, avec quelques autres capitaines à l’emploi de la Hudson’s Bay Company Smithsend reçut une lettre de marque : il commanda la nouvelle frégate Knight, accompagnée de deux autres vaisseaux de la Hudson’s Bay Company et de deux navires de la Marine royale, lors d’une expédition qui devait redonner aux Anglais le fort York, pris par Pierre Le Moyne* d’Iberville en 1694. Au cours du voyage de retour, il commanda le Royal Hudsons Bay. En 1697, il eut le commandement du même vaisseau pendant la traversée qu’il fit en compagnie du vaisseau royal Hampshire (capitaine. John Fletcher), du Dering, vaisseau de la Hudson’s Bay Company, et d’un brûlot. La flottille fut arrêtée au large de Port Nelson par Le Pélican, commandé par d’Iberville ; le Hampshire une fois coulé, Smithsend se rendit, sans livrer combat, avec son équipage, le 5 septembre 1697 (nouveau style), d’après La Potherie [Le Roy*]. (Le rapport de Smithsend n’existe plus.) On fit monter à bord un équipage français, mais, devant l’embouchure de la Hayes (Sainte-Thérèse), une tempête provoqua le naufrage du vaisseau ; Smithsend et quelques membres de son équipage en profitèrent pour s’échapper et se rendre au fort York, où Smithsend encouragea les gens du fort à résister. Cependant, par la suite, le gouverneur Henry Baley* devait livrer la place, le 3 septembre 1697 (vieux style).

Il semble que Smithsend, ainsi que Baley, Kelsey* et quelques autres, aient recouvré leur liberté ; de toute façon, Smithsend était revenu à Londres le 8 décembre 1697 et recevait, le 20 janvier 1698/1699, l’arriéré de son traitement.

G. E. Thorman

HBC Arch. A.15/4, f.115 ; A.15/5, f.35.— HBRS, XX (Rich and Johnson).— [Henry Kelsey], The Kelsey Papers, ed. A. G. Doughty and Chester Martin (Ottawa, 1929). 99s.— La Potherie, Histoire.

Pour la description du combat de 1697, V. Creuse, Lemoyne dIberville, 142–151 (à remarquer que le capitaine Smithsend dont il est ici question est bien Nicholas et non Richard), et Frégault, Iberville. V. aussi Fletcher.

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G. E. Thorman, « SMITHSEND, NICHOLAS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/smithsend_nicholas_1F.html.

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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1966
Année de la révision:    1986
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