SISE, CHARLES FLEETFORD, homme d’affaires, né le 27 septembre 1834 à Portsmouth, New Hampshire, sixième fils d’Edward Fleetford Sise, marchand commissionnaire et propriétaire de navires, et d’Ann Mary Simes ; le 20 février 1860, il épousa à Mobile, Alabama, Clara Bunker (décédée en 1872), et ils eurent quatre filles, dont deux vécurent au delà de la petite enfance, puis le 4 juin 1873, à Newburyport, Massachusetts, Caroline Johnson Pettingell, et de ce second mariage naquirent trois fils ; décédé le 9 avril 1918 à Montréal.

Charles Fleetford Sise fit des études seulement jusqu’à l’âge de 16 ans et entreprit en 1850 une carrière de marin à bord d’un navire appartenant à sa famille. Six ans plus tard, son père le nomma capitaine du navire marchand Annie Sise. C’est alors qu’il commença à tenir un journal de bord. Même une fois qu’il aurait cessé de naviguer, il continuerait, jusqu’à sa retraite en 1915, à noter de petits et grands événements dans des carnets qu’il appelait journaux de bord. Après avoir commandé durant plusieurs années des navires marchands qui sillonnaient le Pacifique et l’Atlantique et se rendaient en Australie, il interrompit temporairement sa vie nomade en 1860, l’année de son mariage, et fut associé durant trois ans à une maison de commerce et de courtage maritime à La Nouvelle-Orléans.

Né et élevé en Nouvelle-Angleterre, Sise se rangea pourtant du côté des Sudistes lorsque la guerre de Sécession éclata en 1861. On dit qu’il les soutint en tant qu’agent de renseignements, briseur de blocus et secrétaire particulier du président des États confédérés du Sud, Jefferson Davis, dont il était l’ami. Toujours discret sur ses activités du temps de guerre, il s’aliéna sa famille de la Nouvelle-Angleterre pendant un temps parce qu’il avait épousé la cause des sudistes, et la possibilité de mener une carrière stable d’homme d’affaires dans le nord-est des États-Unis lui fut pour ainsi dire interdite. Ces raisons expliquent en partie pourquoi il s’installerait un jour à Montréal.

En 1863, Sise se rendit à Liverpool, en Angleterre, pour acquérir un navire au nom de l’entreprise de son beau-père, l’Alabama Steam Ship Company. L’année suivante, il fonda à Liverpool sa propre maison de transport maritime, de commerce et d’affrètement. En 1867, il rentra aux États-Unis et, nommé à nouveau capitaine de l’Annie Sise, se mit en route pour l’Australie. À son retour aux États-Unis l’année suivante, il trouva un emploi dans les assurances. Il travaillerait 11 ans dans ce secteur, dont quelque temps à titre de représentant américain de la Compagnie d’assurance royale canadienne de Montréal, dont Andrew Robertson* était président.

Toujours mal vu à cause de ses liens passés avec les Sudistes, Sise démissionna le 31 décembre 1879. En mars 1880, William H. Forbes, président de la National Bell Telephone Company de Boston, une des entreprises dont serait issue l’American Telephone and Telegraph Company (AT&T), le prit comme agent spécial et le chargea de coordonner la prise de contrôle de la téléphonie canadienne par la National Bell. Sise s’acquitta de sa mission très rapidement. Deux filiales canadiennes virent le jour en 1880 – la Canadian Telephone Company et la Compagnie canadienne de téléphone Bell. La première détiendrait les brevets et louerait l’équipement à la seconde, qui serait une société exploitante. De plus, Sise avait obtenu entre-temps le réseau téléphonique de la Compagnie du télégraphe de Montréal et de la Compagnie de télégraphe de la Puissance, alors les principales sociétés exploitant des téléphones au Canada. Dès 1881, il avait acquis, au nom de son employeur, « tout le matériel téléphonique restant au Canada » – soit en tout 3 100 appareils. En outre, à la fin de 1880, il avait négocié avec une ancienne rivale, la Western Union Telegraph Company, une entente en vertu de laquelle tous les brevets téléphoniques canadiens de la Western Union passaient à la Canadian Telephone Company, ce qui assurait la séparation de l’industrie du téléphone de celle du télégraphe.

En 1882, la Canadian Telephone Company s’intégra à la Compagnie canadienne de téléphone Bell. Cette dernière, dont Robertson était président et Sise vice-président, semblait avoir le champ libre en matière de téléphonie canadienne : une charte fédérale l’habilitait à étendre son réseau dans tout le pays, et elle avait acquis la quasi-totalité des installations et brevets téléphoniques. En plus, selon une entente avec la compagnie américaine, l’entreprise canadienne toucherait les droits canadiens de tous les brevets que la compagnie américaine obtiendrait au Canada. Toutefois, au début de 1885, le commissaire fédéral des brevets démolit l’un des piliers du monopole de Bell en frappant de nullité un brevet de base. La loi canadienne des brevets exigeait que l’équipement soit fabriqué et vendu au pays. Or, Bell importait son équipement de la Western Electric Company, la filiale manufacturière de la compagnie américaine, et le louait aux usagers.

Conscient que la perte de ce brevet menaçait le monopole de Bell, Sise prépara la compagnie à soutenir la concurrence. Il concentra les opérations en vendant les installations de l’Île-du-Prince-Édouard en 1885, puis celles de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick en 1888–1889, et en abandonnant en 1889 des liaisons avec des entreprises amies mais indépendantes en Colombie-Britannique. Renoncer à ces territoires semblait devoir permettre à la compagnie d’affronter ses rivales au cœur du pays. En plus, sous la direction de Sise, Bell s’empressa de construire des lignes interurbaines afin d’avoir l’avantage sur la concurrence locale, inaugurant ainsi plus d’un siècle de controverse sur les interconnexions téléphoniques.

Toujours sous la direction de Sise, Bell s’engagea dans d’impitoyables batailles tarifaires là où elle avait des concurrents directs. Par exemple, à Peterborough, à Port Arthur (Thunder Bay) et à Dundas, en Ontario, elle offrit le service téléphonique gratuitement jusqu’à ce qu’elle ait éliminé ses concurrents. À Winnipeg, Sise mit furtivement sur pied la People’s Telephone Company, qui pratiquait des prix inférieurs à ceux de Bell et de sa vraie rivale. Quand cette rivale s’écroula au début de 1886, la People’s Telephone disparut elle aussi ; Bell se retrouva alors seule et put revenir à ses anciens prix. D’autres batailles tarifaires eurent lieu à Montréal et à Sherbrooke, dans la province de Québec.

L’achat de concessions exclusives des municipalités était un autre moyen de détruire la concurrence : en 1905, Bell en avait déjà acheté 30, et elle en acquit 40 autres de 1905 à 1910. En échange de la garantie d’un monopole local, Bell versait un droit de concession à chaque municipalité et offrait souvent un certain nombre d’appareils gratuitement. Elle consentait à ne pas augmenter ses tarifs pendant une période déterminée ; ce fut le seul contrôle réel auquel ses tarifs furent soumis durant plusieurs années.

Sise imagina une autre tactique pour vaincre la concurrence : signer, avec les sociétés ferroviaires, des contrats donnant à Bell le droit exclusif de placer des appareils téléphoniques dans les gares et de construire des lignes téléphoniques le long des voies ferrées. Pour les compagnies de téléphone concurrentes, être exclues des gares leur infligeait un dur coup : par exemple, les marchands ne pouvaient pas se servir de téléphones indépendants pour se renseigner sur l’arrivée des marchandises. Parfois, les sociétés ferroviaires elles-mêmes en souffraient. Ainsi, à Fort William (Thunder Bay, Ontario), le conseil municipal, qui exploitait un service téléphonique en concurrence avec Bell, riposta en interdisant à celle-ci d’installer des appareils au poste de police et au poste de pompiers. Les employés du chemin de fer ne pouvaient pas communiquer rapidement avec ces postes, même en cas d’urgence.

Au début du xxe siècle, Bell inspirait une insatisfaction si générale et une animosité telle que le Parlement recevait par centaines des pétitions dans lesquelles des municipalités, des comtés et des particuliers réclamaient un resserrement du contrôle gouvernemental. Sous la direction de William Douw Lighthall*, l’Union des municipalités canadiennes recommandait l’étatisation des systèmes téléphoniques. En mars 1905, comme le mécontentement ne cessait de croître, le premier ministre, sir Wilfrid Laurier, confia à un comité spécial des Communes présidé par le maître général des Postes, sir William Mulock*, le mandat d’enquêter et de faire rapport sur la situation. Devant cette tournure imprévue des événements, Sise, alors âgé de 70 ans, écourta des vacances en Europe pour accourir à la défense de Bell.

Non seulement Sise engagea-t-il une équipe d’avocats et de témoins experts prestigieux et politiquement influents, mais il soutint Bell d’autres manières – en présentant lui-même un témoignage long et passionné devant le comité et en exerçant des pressions en coulisse. Les renseignements recueillis par le comité prouvaient que l’entreprise exigeait des tarifs élevés dans les territoires où elle détenait un monopole, qu’elle se livrait à des pratiques impitoyables là où elle avait des concurrents et que, d’une façon générale, il n’y avait pas de service dans les régions rurales. Malgré tout, Sise parvint à convaincre le comité de ne pas faire de recommandations et de se contenter de publier intégralement la transcription de ses travaux, ce qui eut pour effet de rendre tout l’exercice quasi inutile. Laurier mit fin à l’enquête sur le téléphone à la veille de la fin de la session parlementaire en juillet. Les pouvoirs de réglementer Bell furent délégués au Conseil des commissaires des chemins de fer en 1906.

La solution de Laurier à la controverse du téléphone ne plut pas dans les Prairies : en 1908–1909, les trois gouvernements provinciaux achetèrent les installations de Bell. Pendant un temps, dans l’espoir d’apaiser le ressentiment des gens de l’Ouest, Sise avait envisagé de confier ces installations à une filiale, la North American Telegraph Company, mais il finit par se résigner à la provincialisation.

L’achat des installations par les gouvernements provinciaux améliora sans nul doute la rentabilité de Bell, car il lui permit de se concentrer sur les marchés les plus populeux et les plus potentiellement lucratifs. En plus, une fois confiné à l’Ontario et au Québec, Sise put se consacrer au développement des activités manufacturières. Bell avait commencé à fabriquer de l’équipement en 1881, mais pas suffisamment pour conjurer la décision du commissaire des brevets en 1885. Puis, en 1895, Sise avait convaincu Bell de fonder la Northern Electric and Manufacturing Company. Cette société s’était mise à produire des articles fabriqués auparavant par Bell avec l’autorisation de l’American Telephone and Telegraph. Quatre ans plus tard, Sise vendit à Bell, pour la somme de 500 000 $, une entreprise montréalaise qui avait aussi fourni de l’équipement à Bell et dans laquelle il avait des intérêts majoritaires, la Wire and Cable Company.

Ces manipulations organisationnelles ennuyaient la direction de la Western Electric, la filiale de l’American Telephone and Telegraph qui fournissait l’équipement à Bell. En 1901, Bell s’apprêtait à réduire ses commandes à la Western Electric, qui était exclue d’autres marchés canadiens à cause d’une entente antérieure selon laquelle elle ne devait pas faire directement concurrence à Bell. La Western Electric avait de l’influence sur Sise, car sa société mère était en même temps le plus gros actionnaire de Bell. En plus, en vertu de l’entente de 1880, la Western Electric fournissait à Bell tous les brevets obtenus au Canada. C’est dans ce contexte que, pour apaiser les tensions, Sise accepta que la Western Electric acquière au cours des années suivantes des intérêts minoritaires mais substantiels dans la Northern Electric and Manufacturing Company et dans la Wire and Cable Company. En 1914, quand Bell fusionna ces deux filiales manufacturières pour former une nouvelle entreprise nommée Northern Electric Company, la Western Electric acquit 43,6 % des actions ; Bell et ses dirigeants canadiens souscrirent le reste, soit 56,4 %. Ce schéma de propriété persista jusqu’à la fin des années 1950. Il permit à la Northern Electric de se servir des brevets et maquettes de la Western Electric, mais retarda ses progrès dans l’innovation.

Par ailleurs, Sise mit au point les arrangements par lesquels Bell fit des interconnexions avec des compagnies indépendantes après l’entrée en vigueur de la réglementation en 1906. En vertu des modifications apportées cette année-là à l’Acte des chemins de fer, le Conseil des commissaires des chemins de fer pouvait ordonner des raccordements entre ces compagnies locales et les lignes interurbaines de Bell « à telle condition rétributive que la Commission juge[ait] juste et à propos ». Bell accepta que certaines compagnies indépendantes se raccordent à ses lignes interurbaines sans recourir au conseil. Cependant, les soi-disant « compagnies concurrentes » se virent refuser de faire des interconnexions et durent présenter leur cause au conseil [V. James Pitt Mabee]. Par une série de décisions, les commissaires déclarèrent que les compagnies qui se présentaient devant eux pour demander des raccordements devraient dédommager Bell pour la perte de clientèle locale et pour les frais des raccordements. Ces décisions étaient si désavantageuses que, au début des années 1920, il ne restait plus de compagnies « concurrentes ».

Sise était tout d’une pièce, mais il avait une personnalité incomplète, et c’était peut-être un solitaire. Autocrate énergique et méticuleux, il se tenait à l’écart des employés, à qui il inspirait généralement la plus grande loyauté et le plus grand respect. Envers les concurrents, il était froid et calculateur, voire impitoyable. Envers les gouvernements, il pouvait être irritant et, à l’occasion, sournois. Bien qu’il ait appartenu au Club St James et au Club Mont-Royal de Montréal, cet homme tranquille et austère trouvait repos et détente surtout chez lui. Il y faisait régner l’ordre et la discipline et n’était pas très proche de ses enfants ; d’ailleurs, il avait de 40 à 45 ans de plus que ses fils issus de son second mariage. Il lisait beaucoup mais n’avait pas d’autres passe-temps, tant il était absorbé par la défense et l’avancement de la compagnie qu’il avait formée.

Sise dirigea personnellement les activités de la Compagnie canadienne de téléphone Bell durant 35 ans, d’abord à titre d’agent spécial en 1880, puis, de 1880 à 1890, de vice-président et directeur administratif, puis finalement, de 1890 à 1915, de président et directeur administratif. De 1915 à son décès en 1918, il fut président du conseil d’administration de Bell. Toutefois, son influence persista au delà de sa retraite et de sa mort, car, comme l’a dit un historien du xxe siècle, il « colonisa la compagnie avec ses protégés ». Lewis Brown McFarlane, que Sise était allé chercher à la Compagnie de télégraphe de la Puissance en 1880, lui succéda à la présidence en 1915, détint ce poste jusqu’en 1925 et fut président du conseil d’administration de 1925 à 1930. Le fils aîné de Sise, nommé aussi Charles Fleetford, entra au conseil d’administration de la compagnie en 1913. Nommé président de l’entreprise en 1925 à la suite de McFarlane, il exerça cette fonction jusqu’en 1944 et occupa aussi, entre autres, un poste d’administrateur à la Northern Electric Company. Les autres fils de Sise, Edward Fleetford et Paul Fleetford, furent placés au conseil d’administration de la Northern Electric en 1911 ; Edward Fleetford fut nommé président de cette entreprise en 1914 et Paul Fleetford lui succéda en 1924. La famille Sise domina donc la Compagnie canadienne de téléphone Bell durant deux générations, de 1880 à 1944.

Bien que Sise ait eu 46 ans au début de sa carrière dans l’industrie du téléphone, les Américains qui lui confièrent la mission de consolider et de développer la téléphonie canadienne en leur nom avaient fait un excellent choix. Ses années à titre de courtier maritime et d’agent d’assurances témoignaient de son flair pour les transactions transnationales. Son expérience de capitaine de navire l’avait habitué à exercer son jugement en toute indépendance et à prendre des décisions. Son travail d’agent de la Compagnie d’assurance royale canadienne lui permit de nouer d’importantes relations d’affaires au Canada, même s’il n’avait pas de domicile permanent ni d’affiliations politiques au pays.

Le service public canadien que Charles Fleetford Sise établit et développa allait respecter les traditions et méthodes de son fondateur. Au début des années 1990, fortes de plus de 7 millions d’abonnés du téléphone en Ontario, au Québec et dans les Territoires du Nord-Ouest, Bell Canada et la société mère créée par elle en 1983, les Entreprises Bell Canada Inc. (EBC), contrôleraient près d’une centaine de filiales et emploieraient presque 120 000 personnes. Par ses recettes et ses bénéfices, les Entreprises Bell Canada Inc. se rangerait régulièrement parmi les trois plus importantes sociétés canadiennes. « La compagnie qu’il forma et développa [...], concluait le biographe de Sise, voilà son monument. »

Robert E. Babe

La Collection historique du téléphone Bell Canada (Montréal), C. F. Sise, letterbooks ; logbooks.— Christopher Armstrong et H. V. Nelles, Monopoly’s moment : the organization and regulation of Canadian utilities, 1830–1930 (Philadelphie, 1986).— R. E. Babe, Telecommunications in Canada : technology, industry, and government (Toronto, 1990).— G. E. Britnell, « Public ownership of telephones in the prairie provinces » (mémoire de m.a., Univ. of Toronto, 1934).— Canada, Chambre des communes, Journaux, 1905, app. 1.— [A. W.] Cashman, Singing wires : the telephone in Alberta (Edmonton, 1972).— Robert Collins, A voice from afar : the history of telecommunications in Canada (Toronto, 1977).— R. C. Fetherstonhaugh, Charles Fleetford Sise, 1834–1918 (Montréal, 1944).— James Mavor, Government telephones : the experience of Manitoba (New York, 1916).— E. B. Ogle, Long distance please : the story of the TransCanada Telephone System (Toronto, 1979).— William Patten, Pioneering the telephone in Canada (Montréal, 1926).— Lawrence Surtees, Pa Bell : A. Jean de Grandpré and the meteoric rise of Bell Canada Enterprises (Toronto, 1992).— G. D. Taylor, « Charles F. Sise, Bell Canada, and the Americans : a study of managerial autonomy, 1880–1905 », SHC, Communications hist., 1982 : 11–30, réimpr, dans The development of Canadian capitalism : essays in business history, Douglas McCalla, édit. (Toronto, 1990), 145–166.

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Robert E. Babe, « SISE, CHARLES FLEETFORD », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 14, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/sise_charles_fleetford_14F.html.

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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 14
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1998
Année de la révision:    1998
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