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RICHARDSON, JAMES ARMSTRONG, homme d’affaires, né le 21 août 1885 à Kingston, Ontario, fils de George Algernon Richardson et d’Agnes McCausland ; le 21 mai 1919, il épousa à Belleville, Ontario, Annie Muriel Sprague, et ils eurent deux fils et deux filles ; décédé le 26 juin 1939 à Winnipeg.
James Armstrong Richardson – appelé Jimmy durant sa jeunesse –, tout comme son cadet, George Taylor*, était un fervent joueur de hockey et portait un intérêt à peine moins vif au rugby. Il fréquenta la Hillcroft Academy de Kingston, puis fut admis au Queen’s College en 1902 et étudia l’économie, l’anglais et la philosophie. Son frère et lui obtinrent leur diplôme en 1906, deux mois après la mort de leur père, et reprirent le commerce de grain familial. Fondée à Kingston au milieu du xixe siècle par leur grand-père paternel, James Richardson*, l’entreprise expédiait des céréales, notamment de l’orge, à partir de l’est de l’Ontario, le long des rives du lac Ontario, jusqu’aux États-Unis. Elle était alors sous la direction de leur oncle, Henry Wartman Richardson. La firme James Richardson and Sons exploitait des élévateurs à grains et des entrepôts ; elle s’occupait aussi de transport et d’expédition de marchandises, de la mise en marché des céréales, du bois de construction, du charbon, du bétail et d’autres produits. Elle avait également investi dans des mines de phosphate et de feldspath au nord de Kingston ainsi que dans un certain nombre d’usines locales.
En 1907, la participation active de Richardson dans l’entreprise le conduisit à Toronto ; le bureau de la succursale, ouvert dans cette ville dix ans auparavant, couvrait le territoire qui s’étendait de Belleville à Windsor et au nord jusqu’à Sudbury. Richardson faisait méthodiquement croître la clientèle de meuniers et de grainiers dans le centre et l’ouest de l’Ontario. Même s’il retournait fréquemment à Kingston, il commença également à voyager vers l’ouest chaque année pour se familiariser avec le commerce des céréales dans les Prairies, secteur en plein essor qui dominerait bientôt ses opérations commerciales.
En décembre 1909, la James Richardson and Sons Limited fut constituée en société avec un capital social de 750 000 $. À la première réunion du conseil d’administration provisoire, le 1er janvier 1910, Richardson devint vice-président. Deux ans plus tard, afin de représenter ses intérêts commerciaux de façon plus efficace, il s’installa à Winnipeg où, selon le géographe Brian S. Osborne et l’historien Donald Wayne Swainson, l’entreprise deviendrait « un établissement central » et « une force cruciale dans l’évolution de l’économie des Prairies ». À la tête des bureaux de l’Ouest, Richardson devint également, en 1913, président de la Pioneer Grain Company Limited, filiale en propriété exclusive qui fournit une structure organisationnelle distincte à la trentaine de silos ruraux que possédait l’entreprise.
Richardson fut profondément affecté par la mort de son frère George Taylor pendant la Première Guerre mondiale. Selon les termes de l’historien Donald Grant Creighton*, il « espérait, dans la mesure du possible, vivre deux vies au lieu d’une ». Ses amis (et les fonctionnaires gouvernementaux qui insistaient sur l’importance de son rôle dans la livraison de denrées alimentaires pour soutenir l’effort de guerre) eurent de la difficulté à le dissuader de s’enrôler. Mais il tint compte de leur avis et contribua plutôt à la cause des Alliés en conseillant les gouvernements sur l’achat et l’expédition de céréales nord-américaines. La commission royale britannique sur l’approvisionnement en blé, créée en octobre 1916 dans le but de régir l’achat de blé et de farine, agit bientôt pour la France, l’Italie et d’autres pays. Les connaissances de Richardson sur ce commerce et sa réputation d’intégrité étaient telles que le 1er février 1918, à la demande conjointe des acheteurs au service de la commission et des représentants des meuneries de l’est du Canada, il prit en charge la distribution de blé aux 284 meuneries du centre et de l’est du Canada. Peu après, on lui demanda d’assumer la vice-présidence de la Wheat Export Company Limited, créée par la commission pour être son unique agence d’achat de céréales au Canada.
En mars 1919, Richardson devint président de la James Richardson and Sons Limited, après la mort de Henry Wartman Richardson au mois d’octobre précédent. À ce poste, comme dans nombre de fonctions qu’il remplirait, il fit preuve d’une maîtrise exceptionnelle des détails – prix des céréales, tarifs ferroviaires et frais d’expédition, frais de courtage, primes d’assurance et conditions météorologiques – tout en saisissant leur importance. Soutenu par des douzaines de correspondants étrangers, il présida avec succès à l’évolution d’une entreprise qui expédiait, à des clients du monde entier, des céréales canadiennes à partir de terminus à Vancouver, Port Arthur (Thunder Bay), en Ontario, Kingston et Montréal. Grâce à sa compréhension incomparable de cette industrie vitale, Richardson se rendit précieux comme conseiller auprès de commissions royales et d’autres organismes gouvernementaux, car la gestion de la commercialisation des céréales et les intérêts canadiens dans le commerce concurrentiel mondial se développèrent de façon substantielle pendant l’après-guerre.
En 1919, la Commission des surveillants du commerce du grain du Canada, qui avait eu la mainmise sur le transport, le prix et la distribution des céréales pendant la guerre, fit place à l’éphémère Commission des blés du Canada, qui exerça une autorité directe sur la vente des récoltes. Richardson participa aux délibérations en cours sur la structure canadienne de mise en marché des céréales, débat qui s’intensifia lorsque les prix du blé s’effondrèrent avec la reprise de la production européenne et le déclin de la demande de céréales nord-américaines. Il s’opposa fermement à ce que la commercialisation relève du gouvernement et déclara, en 1922, par exemple, que « si nous proposons de vendre du blé pour l’exportation, nous devons comprendre qu’il nous faut produire contre le monde, et que l’acheteur […] ne s’intéresse qu’au prix et à la qualité. Essayer de faire monter le prix du blé canadien au delà de sa valeur sur le marché mondial ne nous mènerait nulle part. Nous ne ferions que tenir un parapluie pour abriter les producteurs de blé étrangers et nous encouragerions la production d’autres pays plutôt que la nôtre. » Pendant son mandat à la tête du Winnipeg Grain and Produce Exchange en 1923–1924, il présida un comité qui fit des représentations auprès du gouvernement fédéral pour s’opposer à la proposition de ce dernier de reconstituer la commission nationale du blé en tant qu’organisme permanent. Malgré ces efforts, la commission serait finalement mise sur pied en 1935.
En mai 1919, Richardson avait épousé Annie Muriel Sprague ; elle lui apporta compagnie et compréhension et deviendrait rapidement sa confidente en affaires. Après la mort de Richardson, elle serait préparée et déterminée à prendre en charge les intérêts commerciaux de plus en plus complexes et diversifiés que son mari avait poursuivis.
À la suite d’une réorganisation de la firme en 1923 et du transfert du siège social de Kingston à Winnipeg, Richardson amena la société familiale dans plusieurs nouveaux projets. Son entreprise avait reconnu l’importance cruciale de l’information à jour et de la communication efficace pour la commercialisation des céréales grâce à son utilisation pendant la guerre d’un réseau télégraphique privé qui permettait des liens directs avec Chicago et New York. Ces dispositions, conjuguées aux services spéciaux offerts à la clientèle de fermiers par le truchement des réseaux commerciaux, étaient consolidées par une entente de partage de circuit avec les bureaux de Winnipeg de la E. A. Pierce and Company, firme de courtiers en valeurs mobilières de New York. Ces initiatives pratiques conduisirent Richardson à se renseigner sur les nouvelles formes de communication sans fil, tant les ondes courtes que la radiodiffusion AM. En 1925, il obtint de la Compagnie Marconi Canada des émetteurs pour diffuser des émissions expérimentales, en premier lieu à partir de l’édifice de la bourse des céréales à Winnipeg. Au cours des années suivantes, Richardson surveilla le développement d’une petite chaîne de stations de radio dans l’ouest du Canada qui diffusait des émissions pour enfants, des concerts et de l’information sur l’actualité et le prix des céréales. Outre CJRO/CJRX, située à Middlechurch, près de Winnipeg, le réseau comprenait les stations saskatchewanaises CJRM à Moose Jaw, CJRW à Fleming et CJGX à Yorkton.
En 1926, la James Richardson and Sons Limited créa une filiale financière en propriété exclusive pour gérer les placements dans des actions et obligations de clients de l’Ouest canadien. L’année suivante, cette succursale d’investissement absorba les bureaux locaux de la société de courtage Pierce et son réseau de télégraphe. En 1929, la succursale occupait déjà des bureaux à Edmonton, Moose Jaw, Saskatoon, Winnipeg, Brandon, Toronto, Kingston et Montréal, tous reliés par télégraphe privé aux grandes bourses financières, minières et céréalières du Canada et des États-Unis. Non seulement la filiale fournissait des services, mais elle contribuait aussi à maintenir les coûts d’un système de communication devenu partie intégrante du commerce céréalier.
Vers le début des années 1920, en plus du commerce international des céréales qui constituait son premier intérêt, Richardson avait poursuivi nombre d’autres activités à titre de haut dirigeant ou de membre du conseil d’administration de grandes entreprises. Par exemple, il fut vice-président de la Great Lakes Transportation Company, société qu’il avait fondée avec l’homme d’affaires James Playfair. Il fut nommé membre du conseil d’administration de la Banque canadienne de commerce en 1920, de la Compagnie du chemin de fer canadien du Pacifique en 1927 et de l’International Nickel Company en 1928. En décembre 1927, il devint membre du comité canadien de la Hudson’s Bay Company.
L’affection de Richardson pour la Queen’s University, nourrie par sa propre expérience d’étudiant au baccalauréat, s’était accentuée avec le temps. En mémoire de son frère cadet, il avait versé des fonds pour la construction du George Taylor Richardson Memorial Stadium, qui fut inauguré en 1921. Il attribua d’autres dons au gymnase de l’université et au programme d’études en relations internationales. Il fut nommé membre du conseil de l’université en 1922 et, le 11 octobre 1929, succéda à sir Robert Laird Borden au poste de recteur.
Vers le milieu des années 1920, Richardson s’était passionné pour l’aviation commerciale. Son influence et son dévouement donnèrent à cet intérêt les proportions d’une mission et l’amèneraient à être considéré comme le « père de l’aviation canadienne » par l’historienne de l’aviation Shirley Render. Tandis que les représentants du gouvernement canadien avaient continué d’encourager tout particulièrement les applications militaires de l’aviation après la Première Guerre mondiale, Richardson reconnut ses possibilités commerciales, dont l’exploration du Nord et le transport de marchandises, la livraison du courrier et le transport interurbain puis intercontinental des passagers.
Richardson avait pour quête personnelle d’améliorer les services aériens canadiens ; il se concentra d’abord sur la Western Canada Airways Limited (WCA), société qu’il fonda en décembre 1926. En 1929, grâce à un essor phénoménal, la WCA se rangeait déjà au deuxième rang, derrière l’Imperial Airways Limited, parmi les entreprises de transport aérien de l’Empire britannique. Cinquante et un avions monomoteurs, souvent pilotés par des vétérans de guerre ou des pilotes de brousse chevronnés, tels que Harold Anthony (Doc) Oaks, Clennell Haggerston (Punch) Dickins*, Wilfrid Reid (Wop) May*, Wilfred Leigh Brintnell et Frederick Joseph Stevenson*, fournissaient des services, dont le transport de marchandises, dans tout le Nord-Ouest canadien. Richardson prenait part à tous les aspects du projet de la WCA : financement des opérations, choix de l’équipement adapté aux conditions canadiennes particulières, sélection du personnel et mise en vigueur de directives de sécurité. Il mena des recherches dans toute l’industrie de l’aviation dans le but d’acquérir une connaissance stratégique de ce secteur égale à celle qu’il possédait pour le commerce international des céréales.
En 1929, afin de faciliter l’expansion sur le plan national, Richardson collabora à la formation d’un consortium pour acquérir des compagnies aériennes de l’est du Canada. En juillet, le consortium mit sur pied l’Aviation Corporation of Canada pour chapeauter ses acquisitions. Avec sir Henry Worth Thornton, représentant de la Canadian National Railway Company, et Edward Wentworth Beatty*, de la Compagnie du chemin de fer canadien du Pacifique, Richardson rassembla divers intérêts pour fonder la Canadian Airways Limited en 1930. La nouvelle entreprise reprit les actifs de la WCA et de l’Aviation Corporation of Canada ; Richardson en devint président et directeur général par intérim. En peu de temps, il énonça, pour les services aériens au Canada, une vision globale qui reflétait une fine compréhension de l’innovation technologique, des détails logistiques et du contexte international. Il se préoccupait de la souveraineté du Canada en aviation, dans le contexte des nouveaux défis soulevés par la concurrence internationale, et des intérêts stratégiques de l’Ouest et du Nord canadiens dans ce secteur en croissance rapide. Les premiers services commerciaux du pays dépendaient en grande partie des revenus des contrats de livraison aérienne du courrier pour étayer le service régulier. Pourtant, l’indécision politique, les rivalités bureaucratiques et la grande dépression rendirent ces contrats hautement aléatoires et contribuèrent à la précarité de l’exploitation commerciale tout au long des années 1930. L’annulation des contrats gouvernementaux de livraison postale en 1932 et une série de restrictions imposées par des fonctionnaires fédéraux tels que Peter Thomas Coolican, sous-ministre des Postes par intérim, et le général Andrew George Latta McNaughton*, chef d’état-major des armées (également responsable de l’aviation civile), frustrèrent Richardson et minèrent graduellement la Canadian Airways Limited. Ni Coolican ni McNaughton ne comprenaient les aspects opérationnels et financiers des services aériens commerciaux.
En 1936, la supervision de l’aviation civile fut transférée du ministère de la Défense nationale au ministère des Transports nouvellement créé, sous la direction du ministre Clarence Decatur Howe*. Lorsque des intérêts étrangers cherchèrent à établir des itinéraires de transport de passagers au Canada, les autorités canadiennes envisagèrent de mettre sur pied un réseau national de transport aérien pour sauvegarder les intérêts du pays. Howe donna à Richardson raison de croire que la Canadian Airways Limited constituerait « l’ossature » d’un nouveau système national. En fait, le ministre confirma, à plusieurs occasions, que la Canadian Airways Limited serait « l’instrument choisi » pour établir une ligne aérienne nationale.
Au bout du compte, misant sur le plan d’affaires de la Canadian Airways Limited et de nombreux membres clés du personnel de l’entreprise, Howe forma une organisation gouvernementale, les Lignes aériennes Trans-Canada, en 1937. Richardson fut profondément déçu de la tournure globale des événements, et en particulier de la trahison de Howe. Les promesses personnelles du ministre selon lesquelles le gouvernement soutiendrait la Canadian Airways Limited dans un service aérien national s’étaient révélées trompeuses. L’ambition personnelle de Howe et son souhait de voir le gouvernement jouer un rôle de premier plan dans la ligne aérienne nationale avaient exclu Richardson et d’autres intéressés. Cependant, le sens des convenances de Richardson et sa réticence à protester publiquement ou par des moyens judiciaires laissèrent sans doute la Canadian Airways Limited plus vulnérable qu’elle ne l’aurait été autrement.
En dépit de sa constitution robuste, Richardson connut plusieurs épisodes inquiétants de maladie ou d’épuisement que ses conseillers médicaux attribuèrent en général au stress. Il mourut subitement le 26 juin 1939. Sa veuve administrerait toute une série d’intérêts commerciaux pendant près de 30 ans.
John Edward Hammell, pionnier de l’industrie minière canadienne, décrivit James Armstrong Richardson comme un homme d’affaires qui « ne faisait pas que parler des choses. Il les faisait. » Charlotte Elizabeth Hazeltyne Whitton*, amie de la famille et auteure d’une biographie inédite de Richardson, affirma qu’il avait « dépensé sa fortune croissante avec clairvoyance et détermination dans le but de retenir et développer les sources existantes de revenus lucratifs pour les Canadiens et leur argent, et afin d’en ouvrir et maintenir de nouvelles ». Elle le rangeait « parmi les vrais bâtisseurs du Canada ». Selon le Winnipeg Free Press, on se souviendrait de Richardson pour « une honnêteté transparente […] aussi rare que fine et simple ; et elle était renforcée par la franchise, la bonté et le courage ».
Les archives de la James Richardson and Sons Limited (Winnipeg) conservent de l’information sur James Armstrong Richardson, ainsi qu’une biographie de ce dernier, inédite et sans titre, écrite par Donald Grant Creighton, et l’ouvrage de Charlotte Elizabeth Hazeltyne Whitton intitulé « The western liberties : an unpublished biography of James A. Richardson (1885–1939) » (s.l., 1946). Le James Richardson fonds aux QUA est constitué de copies sur microfilm des originaux appartenant aux archives de la James Richardson and Sons Limited.
AO, RG 80-2-0-250, no 9877 ; RG 80-5-0-1070, no 13949.— Financial Post (Toronto), 2 avril 1926, 7 oct. 1927, 27 juin 1929.— Globe, 27 juin 1939.— Robert Bothwell et William Kilbourn, C. D. Howe : a biography (Toronto, 1979).— Canadian annual rev., 1927–1931.— « The late James Armstrong Richardson », Queen’s Rev. (Kingston, Ontario), 13 (1939) : 147–149.— B. S. Osborne et Donald Swainson, Kingston : building on the past (Westport, Ontario, 1988).— Shirley Render, Double cross : the inside story of James A. Richardson and Canadian Airways (Vancouver et Toronto, 1999).— M. W. Sharp, « Allied wheat buying in relationship to Canadian marketing policy, 1914–18 », Canadian Journal of Economics and Political Science (Toronto), 6 (1940) : 372–389.
Jamie Benidickson, « RICHARDSON, JAMES ARMSTRONG », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/richardson_james_armstrong_16F.html.
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Auteur de l'article: | Jamie Benidickson |
Titre de l'article: | RICHARDSON, JAMES ARMSTRONG |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 2013 |
Année de la révision: | 2013 |
Date de consultation: | 1 décembre 2024 |