Provenance : Lien
RICHARDSON, EDWARD MALLCOTT, sculpteur et peintre paysagiste, né le 21 mai 1839 à Londres, fils d’Edward Richardson et d’Eliza Austen ; il a été fait mention de lui pour la dernière fois en 1865.
Le père d’ Edward Mallcott Richardson était sculpteur et restaurateur d’effigies commémoratives à Londres ; il est donc permis de supposer qu’il a initié son fils aux secrets de son art. En outre, Edward Mallcott Richardson a prétendu en 1864 que « durant trois ans avant de commencer à peindre [...] » il avait été en apprentissage en Angleterre chez un arpenteur du Great Northern Railway (inauguré en 1852), et il ajoutait : « Pendant que je travaillais chez lui, il s’occupait des Grand Surrey Canal Docks et d’un ou deux chemins de fer d’importance secondaire, etc. »
En juin 1859, Richardson fut accepté comme stagiaire aux Royal Academy Schools et il entra à la School of Painting de Londres comme « étudiant en peinture d’après nature » le 21 décembre 1859. Il fut, à ce qu’il a dit, « durant trois ans élève de sir George Hayter, principal peintre d’histoire » de la reine. À cette époque, les bourses d’études pour la Royal Academy étaient décernées pour sept ans ; néanmoins, le 6 juin 1862, Richardson quitta Londres pour l’Île-de-Vancouver à bord du vapeur Tynemouth. Le 19 septembre 1862, il débarqua à Victoria. Peu de temps après son arrivée, il commença à sculpter dans la pierre, d’après sa propre esquisse, un monument funéraire de 18 pieds de haut, à la mémoire de John D. Carroll, pour le cimetière de l’endroit. Les vestiges tronqués et couverts de mousse de ce qui fut « un beau monument [...] de style gothique [...] exécuté avec un soin minutieux du détail » sont encore visibles dans le Pioneer Square, adjacent à la cathédrale Christ Church.
Au cours de la saison d’exploration minière de 1863, Richardson fit des croquis d’après nature le long de la route Harrison-Lillooet qui menait aux régions aurifères de Cariboo, et, en 1864, il s’adonnait à la peinture à Victoria. Toutefois, la prospérité engendrée par les spectaculaires découvertes d’or des années 1860 à 1862 s’amenuisait rapidement, et l’avenir s’annonçait peu prometteur pour les artistes. Le 18 mai 1864, Richardson offrit ses services au comité d’organisation d’un groupe d’exploration de l’Île-de-Vancouver sous la direction du docteur Robert Brown* ; il se proposa « pour le poste d’artiste [...] mais si, disait-il, le comité décidait de ne pas envoyer à la fois un dessinateur et un arpenteur auxiliaire, je serais disposé à cumuler les deux charges ». Il essuya un refus. On entendit parler de lui pour la dernière fois au printemps de 1865, lorsque les journaux rapportèrent que l’artiste préparait une tombola de ses peintures pour le 6 mai, et ces peintures, on les disait « de qualité, exécutées avec une rare fidélité à la nature, finies avec grand soin et beaucoup de sens artistique ».
Selon toute vraisemblance, Richardson fut l’un de ces jeunes gens à l’esprit aventureux qui, en 1862, tournèrent le dos aux chances d’avenir qui s’offraient à eux au pays natal pour se joindre au flot d’immigrants qui envahirent la Colombie-Britannique, alléchés par les rapports concernant le pays de l’or, rapports d’un optimisme outré et d’une absence éhontée de scrupules, qui paraissaient dans le Times de Londres sous la plume anonyme mais persuasive de Donald Fraser*, correspondant du journal à Victoria.
Trois aquarelles de E. M. Richardson sont conservées aux APC, Division des gravures et photos, et quatre aux PABC.
Greater London Record Office, All Souls, Langham Place, London, Register of baptisms, entry for E. M. Richardson.— PABC, Robert Brown coll., E. M. Richardson to the committee of the [Vancouver Island] exploration party, 18 mai 1864.— Royal Academy of Arts (Londres), Students’ register.— Somerset House (Londres), General Registry Office, birth certificate of E. M. Richardson.— Frederick Whymper, Travel and adventure in the territory of Alaska, formerly Russian America – now ceded to the United States – and in various other parts of the north Pacific (Londres, 1868).— Daily British Colonist (Victoria), 19 sept. 1862, 28 mars 1863, 6 mai 1865.— Vancouver Times (Victoria), 5 mai 1865.— Victoria Daily Chronicle, 28 mars 1863.— Harper, Early painters and engravers ; Painting in Canada, a history (Toronto, 1966).
Dorothy Blakey Smith, « RICHARDSON, EDWARD MALLCOTT », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/richardson_edward_mallcott_9F.html.
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Auteur de l'article: | Dorothy Blakey Smith |
Titre de l'article: | RICHARDSON, EDWARD MALLCOTT |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1977 |
Année de la révision: | 1977 |
Date de consultation: | 28 novembre 2024 |