PAYEN DE NOYAN, PIERRE-BENOÎT, officier dans les troupes de la Marine, né vers 1700 en Normandie, fils de Pierre Payen* de Noyan et de Catherine-Jeanne Le Moyne de Longueuil et de Châteauguay ; il épousa Marie Faucon Dumanoir le 14 mars 1739 à La Nouvelle-Orléans ; décédé en 1765 à Avranches, France.
Après la mort de Pierre Payen de Noyan en 1707, le roi accorda à la veuve Noyan une pension annuelle de 500# pour subvenir à l’entretien de ses quatre fils, dont Pierre-Jacques* qui sera lieutenant de roi à Trois-Rivières, Gilles-Augustin qui sera lieutenant de roi à La Nouvelle-Orléans et Pierre-Benoît.
Ce dernier arrive en Louisiane en 1722 avec le titre d’enseigne réformé obtenu à cause des « bons témoignages rendus et valeur de l’homme ». Il vient rejoindre son frère Gilles-Augustin, qui y occupe un poste depuis 1717, et son oncle, Bienville [Le Moyne], commandant-général de la colonie. Son premier séjour en Louisiane est de courte durée, puisqu’il repasse en France en 1726, à la suite d’une purge de la nouvelle administration parmi les partisans de Bienville. Le 8 mai 1730 Noyan est nommé enseigne en pied à l’île Royale (île du Cap-Breton). Il sert dans la compagnie de Charles de Saint-Étienne* de La Tour jusqu’à la mort de celui-ci en 1731 et quelques années après.
Bienville est nommé gouverneur de la Louisiane en 1732, et en 1735 Noyan obtient d’y retourner comme lieutenant. L’année suivante, il est nommé aide-major au fort Condé (Mobile, Ala.). En tant que militaire, il concentre son activité sur les conflits franco-indiens. Il participe à quelques expéditions contre les Chicachas et les Natchez et y est même blessé légèrement. En 1739, il reçoit comme mission de tracer un chemin pour se rendre chez les Chicachas en vue d’une attaque française. Il est alors commandant du fort de l’Assomption (Memphis, Tenn.).
Le 1er octobre 1740, le roi reconnaît ses services en le nommant capitaine. Même si les documents sont silencieux à son sujet, Noyan a dû se signaler à quelques occasions, puisqu’il est nommé major de La Nouvelle-Orléans vers 1750. Il reçoit la croix de Saint-Louis en 1752.
Noyan retourne en France en 1760 et il meurt en 1765 à Avranches. Sa carrière militaire est sans grand éclat. Ses différents grades et postes ont été obtenus souvent sans doute grâce à son lien de parenté avec Bienville.
Archives du ministère des Affaires étrangères (Paris), Mém. et doc., Amérique, 1/1–2, 7/2.— AN, Col., B, 43, ff.124, 629 ; 64, f.464 ; 78, pt 1 ; 96, f.171 ; Col., C11B, 12, 15, 16, 21 ; Col., C11C, 11–15 ; Col. C11G, 12 ; Col., D2C, 2 ; 222/2, p. 121 (copie aux APC) ; Col., F3, 24, f.270 ; 50/1 ; Marine, C7, 238, f.30.— Bénard de La Harpe, Journal historique de l’établissement des Français à la Louisiane (Nouvelle-Orléans, 1831).— L. Lindsay, Souvenirs de Quiberon, La Nouvelle-France (Québec), V (1906) : 20–32.— Fauteux, Les chevaliers de Saint-Louis.— Le Jeune, Dictionnaire.— [François Daniel], Nos gloires nationales ou histoire des principales familles du Canada [...] (2 vol., Montréal, 1867).
Jean-Pierre Proulx, « PAYEN DE NOYAN, PIERRE-BENOÎT », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/payen_de_noyan_pierre_benoit_3F.html.
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1974 |
Année de la révision: | 1974 |
Date de consultation: | 1 décembre 2024 |