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PARKIN, JOHN BUCKWORTH, avocat criminaliste, né en 1816 à Dewsbury dans le Yorkshire (Angl.), du mariage contracté le 15 septembre 1814 par le révérend Edward Parkin et Sarah Cullen, décédé à Québec le 16 décembre 1875.
Parkin arriva au Canada avec ses parents en septembre 1819. Il fréquenta d’abord l’école que son père tint à Chambly en même temps qu’il y était ministre de l’Église d’Angleterre, puis se rendit en Angleterre, en 1834, pour y étudier le droit et les arts. Formé aux humanités anciennes, possédant une bonne connaissance des lettres anglaises et françaises, Parkin, après avoir travaillé à Montréal dans l’étude du futur juge William King McCord*, fut admis au Barreau de Québec le 23 février 1837.
Parkin fut, tour à tour et momentanément, juge de la Cour de circuit, commissaire aux faillites, juge suppléant à la Cour supérieure, bâtonnier du Barreau de Québec (1862), mais il acquit surtout une grande réputation comme avocat de défense dans les causes criminelles. À Québec, où il résidait, son nom fut particulièrement attaché à trois procès. En janvier 1858, il obtint que le capitaine John Charles Rudolph fût libéré d’une accusation d’homicide involontaire ; celui-ci commandait le Montréal lorsqu’il brûla le 26 juin 1857, en face de Cap-Rouge, près de Québec, causant la mort d’environ 250 personnes. Quant à Thomas Crozier, un soldat anglais qui en juillet 1862 tua un sergent, il ne fut trouvé coupable que d’homicide involontaire. Parkin obtint le même verdict pour Robert Murphy, un charretier qui, en 1875, avait assassiné un policier. Ce fut sa dernière victoire. Il mourut à Québec le 16 décembre 1875.
Il avait épousé Katherine Bradley qui lui donna sept enfants dont un fils, Edward Bradley Parkin, qui fut aussi avocat. Quelques jours avant sa mort, Parkin se convertit au catholicisme et il eut des funérailles catholiques à l’église St Patrick.
Le Canadien (Québec), 20 nov. 1875.— Morning Chronicle (Québec), juill. 1862, 17 déc. 1875.— Quebec Mercury, juill. 1857, janv. 1858.— P.-G. Roy, Les avocats de la région de Québec, 339.— Storied Quebec (Wood, Atherton et Conklin), IV : 283s.— Charles Langelier, J.-B. Parkin, c.r., BRH, III (1897) : 82–89, 98–106.— T. R. Millman, Edward Parkin, first S.P.G. missionary at Chambly, 1819–1828, The Montreal Churchman, XXVII (1939), no 6 : 16s. ; no 7 : 7, 19.
J.-C. Bonenfant, « PARKIN, JOHN BUCKWORTH », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/parkin_john_buckworth_10F.html.
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Auteur de l'article: | J.-C. Bonenfant |
Titre de l'article: | PARKIN, JOHN BUCKWORTH |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1972 |
Année de la révision: | 1972 |
Date de consultation: | 1 décembre 2024 |