PARKE, THOMAS, constructeur, architecte, homme politique, journaliste et fonctionnaire ; né en 1793 dans le comté de Wicklow (République d’Irlande) ; décédé le 29 janvier 1864 à St Catharines, Haut-Canada.
Venant d’Irlande, Thomas Parke arriva en 1820 à York (Toronto), Haut-Canada, où il travailla en collaboration avec John Ewart*, comme maître charpentier, à la construction des nouveaux édifices gouvernementaux d’York (achevés en 1829). En 1832, il s’installa à London où, à la fin des années 20, il avait travaillé avec Ewart, comme contremaître de tous les travaux de charpenterie, à la construction du palais de justice et de la prison du district de London. Comme bon nombre des premiers habitants de London, tel George Jervis Goodhue, Parke investit dans la propriété foncière. En 1832, il acheta avec Robert Parke, qui était peut-être son frère, des terrains sis aux limites nord de la ville de London. Bien que la majeure partie de ces lots furent vendus comme terrains municipaux, Thomas Parke termina en 1833 la construction d’un moulin à blé sur une partie du lot qui bordait le bras nord de la rivière Thames ; le moulin et le terrain environnant furent vendus à Dennis O’Brien en 1835. Thomas Parke s’intéressa également au projet de construction d’une voie ferrée entre London et la tête du lac Ontario ; son nom figure après celui d’Edward Allen Talbot* sur la liste des signataires de la demande de constitution juridique du London and Gore Railroad, créé en 1834. Au milieu des années 30, il prit une part importante au projet d’amélioration de la navigabilité de la rivière Thames en aval de London.
En 1834, Parke, qui était méthodiste wesleyen, et le quaker Elias Moore, du canton de Yarmouth, remportèrent pour les réformistes les deux sièges du comté de Middlesex. En 1836, après une élection orageuse, ils conservèrent tous deux leur siège dans le dernier parlement du Haut-Canada. En 1838, après la rébellion, Parke, avec les réformistes Peter Perry*, James Lesslie* et Francis Hincks*, se joignit à l’organisation de la Mississippi Emigration Society, qui ne tarda pas à disparaître et dont le but était de permettre aux Canadiens mécontents du climat politique du Haut-Canada de s’établir en Iowa. Au cours de l’été, il accompagna Perry et Lesslie en Iowa pour y choisir un territoire.
Pour mieux servir la réforme, plus particulièrement la réforme constitutionnelle, Parke collabora assez souvent à divers journaux et, en 1839, il fonda le Canada Inquirer (qui devint parla suite le London Inquirer), en association avec George Heyworth Hackstaff. Le journal insistait particulièrement sur « l’instauration d’un gouvernement responsable, d’institutions municipales et d’écoles publiques, sur la concession gratuite de terres aux colons et la sécularisation des réserves du clergé ». En 1842, Hackstaff s’occupait seul de la publication du journal. Parke soutint ardemment la campagne menée par Charles Edward Poulett Thomson* pour l’union des deux Canadas et on dit qu’il « a fait beaucoup pour convaincre l’Assemblée législative du Haut-Canada d’adopter cette solution ». En juin 1841, peu après avoir été élu représentant de Middlesex au premier parlement de la province du Canada, il fut nommé arpenteur général. Il ne se représenta pas dans le comté de Middlesex en 1844, mais il continua d’occuper le poste d’arpenteur général jusqu’à l’abolition du poste en mars 1845. C’est probablement Clarence T. Campbell qui a su le mieux résumer sa carrière politique ; il affirme que Parke « n’était pas particulièrement brillant et qu’il n’était pas extrémiste ; c’était un réformiste qui ne déplaisait pas trop cependant aux détenteurs du pouvoir ».
Après 1845, il devint aussi « effacé » qu’ « intègre et probe ». Il avait d’abord été nommé magistrat en juillet 1840 et, en juillet 1845, il assuma les fonctions de percepteur des douanes et de péager du canal de Port Colborne. En juillet 1860, Parke devint percepteur des douanes à Port Dalhousie (qui fait maintenant partie de St Catharines) et péager du canal dans le port de St Catharines ; il occupa ces fonctions jusqu’à sa mort.
Il se maria deux fois. Sa première épouse, Sarah, dont il eut au moins trois fils et peut-être une fille, mourut le 29 mars 1841. Il est probable qu’il eut au moins un fils et deux filles de sa seconde épouse, Harriet Rose Wilkes. Ses quatre fils furent avocats.
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Daniel J. Brock, « PARKE, THOMAS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/parke_thomas_9F.html.
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Auteur de l'article: | Daniel J. Brock |
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1977 |
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