OLIVIER, dit Le Picard, MARC-ANTOINE, orfèvre et soldat connu au Canada de 1688 à 1698 ; fils d’Antoine Olivier, dit Le Picard, et de Marguerite Savantain.
Originaire des environs de Beauvais, Marc-Antoine Olivier a probablement fait son apprentissage chez un maître orfèvre d’Amiens. En 1688, il s’enrôle dans la compagnie de fusiliers que François de Galiffet* lève en Picardie pour aller servir en Nouvelle-France – d’où son surnom. À peine arrivés dans le pays, Galiffet et ses 300 hommes se rendent à Montréal, point névralgique de la défense du territoire contre les Premières Nations.
Il semble que Marc-Antoine Olivier ait suivi Galiffet dans ses déplacements. En 1689, il fait d’abord partie de la garnison de Trois-Rivières. Lors du massacre de Lachine (5 août 1689), il est à la Pointe-Saint-Charles. Le 17 juin 1690, il épouse, à la Pointe-aux-Trembles (près de Montréal), une jeune fille de 13 ans, Françoise Dardaine ; dans l’acte de mariage, il est dit « soldat de la compagnie de Galifé » ; l’un de ses frères d’armes, Michel Senau, dit La Viazère, assiste à la cérémonie et déclare, tout comme Olivier d’ailleurs, ne savoir signer. Par un acte sous seing privé demeuré introuvable, les beaux-parents donnent à leur fille Françoise, en dot, une terre sise à Saint-Sulpice, près de Montréal.
Pendant trois ans, on n’a plus de ses nouvelles. Peut-être a-t-il suivi Galiffet, nommé major de Québec en 1692. À la naissance de son premier enfant, baptisé à Montréal le 3 janvier 1695, Marc-Antoine Olivier, qualifié d’orfèvre, n’assiste pas à la cérémonie. Le 10 octobre de la même année, il se départ de sa terre de Saint-Sulpice, alléguant qu’il est « impuissant à la faire valoir ».
Au baptême du deuxième fils de Marc-Antoine Olivier, Simon, né le 29 février 1696, l’officiant ajoute cette note : « Le père n’a point signé, étant pour lors en France. » En mai 1698, ce dernier demande son retour en France, où l’attendent sa femme et « 2 de ses enfans ».
Que Marc-Antoine ait été orfèvre de son métier, plusieurs documents en témoignent. Mais on n’a pas encore trouvé une œuvre qui puisse lui être attribuée.
AJM, Registre des baptêmes, mariages et sépultures, N.-D. de Montréal, 1690, 1694–96.— É.-Z. Massicotte, Orfèvres et Bijoutiers du Régime français, BRH, XXXVI (1930) : 30–32.
Bibliographie de la version révisée :
Bibliothèque et Arch. Canada (Ottawa), R11577-4-2.— Bibliothèque et Arch. nationales du Québec, Centre d’arch. du Vieux-Montréal, CE601-S5, 17 juin 1690.
Gérard Morisset, « OLIVIER, dit Le Picard, MARC-ANTOINE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/olivier_marc_antoine_1F.html.
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Auteur de l'article: | Gérard Morisset |
Titre de l'article: | OLIVIER, dit Le Picard, MARC-ANTOINE |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1966 |
Année de la révision: | 2019 |
Date de consultation: | 1 décembre 2024 |