O’REILLY, JAMES, avocat et homme politique, né à Westport, comté de Mayo (Irlande), en 1823, fils de Peter O’Reilly ; épousa Mary Jane Redmond en novembre 1850 ; décédé à Kingston, Ont., le 15 mai 1875.
Arrivé dans le Haut-Canada en 1832, James O’Reilly s’établit à Belleville avec son père qui devint marchand et partit pour Kingston en 1847. Après avoir fréquenté l’école secondaire du comté de Hastings, James commença à étudier le droit avec Charles Otis Benson, de Belleville. Il continua ses études d’abord chez John Ross, puis chez John Willoughby Crawford* et John Hawkins Hagarty*, rencontrant ainsi durant sa formation des hommes publics importants. Admis au Barreau du Haut-Canada en 1847, il alla s’installer à Kingston. Il fut membre du conseil de la Law Society of Upper Canada, devint conseiller de la reine en 1864, et fut admis au Barreau de la province de Québec en 1870. O’Reilly prit part à plusieurs procès criminels spectaculaires et, en 1868, réussit à faire condamner Patrick James Whelan*, l’assassin de Thomas D’Arcy McGee*. Au cours des débats qu’engendra cette cause célèbre, John Hillyard Cameron fut l’avocat du défendeur et O’Reilly se révéla un procureur habile, énergique et vociférateur.
La carrière politique d’O’Reilly s’explique en grande partie par son appartenance religieuse. Président de la St Patrick’s Society de Kingston, tenu en haute estime dans l’Église catholique, en étroites relations avec l’évêque de Kingston, Mgr Edward John Horan et possédant une importante clientèle, il put, grâce à tout cela, exercer de l’influence dans tout l’est de l’Ontario. En 1872, alors que les leaders catholiques désiraient que les catholiques exercent une plus grande influence en politique, sir John A. Macdonald* encouragea les conservateurs catholiques à se présenter aux élections parlementaires. Répondant à cette invitation, O’Reilly fut élu député de Renfrew-Sud en 1872. Aucun événement n’est à signaler pendant la durée de son mandat. En 1874, il refusa de poser de nouveau sa candidature, alléguant que la politique était incompatible avec la pratique du droit.
O’Reilly fut un des administrateurs du Kingston and Pembroke Railway. De 1850 à 1855, il fut échevin et, de 1865 à 1869, recorder de Kingston. Cette ville lui exprima sa gratitude pour avoir mis sur pied un détachement militaire durant la crise du Trent en 1861. Il désirait devenir juge et, n’eût été sa mort prématurée en 1875, il aurait été, au lieu de John O’Connor*, le premier catholique irlandais à être nommé juge de la Cour supérieure de l’Ontario.
APC, FM 26, A (Papiers Macdonald), 188, 194, 204, 228, 339 ; FM 26, B (Papiers Mackenzie), 2e sér., 1 ; FM 27, I, 117 (Papiers James O’Reilly).— PAO, Sir Alexander Campbell papers, 1872.— Ottawa Citizen, 1875.— Trial of Patrick J. Whelan for the murder of the Hon. Thos. D’Arcy McGee [...] (Ottawa, 1868).— Can. parl. comp., 1873.— N. F. Davin, Irishman in Canada.— Swainson, Personnel of politics.
Donald Swainson, « O’REILLY, JAMES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/o_reilly_james_10F.html.
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1972 |
Année de la révision: | 1972 |
Date de consultation: | 1 décembre 2024 |