NEWTON, JOHN, capitaine, agent principal au fort York (York Factory, Man.) pour le compte de la Hudson’s Bay Company ; il y mourut le 28 juin 1750. Il était le père du théologien John Newton, né d’un premier mariage ; il eut trois enfants de sa deuxième femme, Thomasina, qu’il épousa vers 1733.
John Newton fut, jusqu’à sa retraite en 1742, capitaine d’un vaisseau qui faisait le commerce en Méditerranée ; au cours des six années qui suivirent, il vécut apparemment en Angleterre, à Aveley, Essex, et à Rotherhithe, Surrey. En 1748, la Hudson’s Bay Company rappela en Angleterre James Isham, qui était au fort York, afin qu’il apporte son concours pour défendre le monopole dont jouissait la compagnie, contre les attaques d’Arthur Dobbs et d’autres détracteurs. La compagnie, allant à l’encontre de son habituelle ligne de conduite qui était de confier la direction de ses postes à des hommes ayant acquis de l’expérience à son service, désigna Newton pour remplacer Isham au fort York. Il y arriva en août 1748, à bord du Prince Rupert commandé par le capitaine George Spurrell. L’année suivante, conformément aux directives du comité de Londres, il surveilla la construction du fort Cumberland (qu’on devait peu après nommer Flamborough House). Ce poste, situé à l’entrée de la rivière Nelson, avait pour rôle d’arrêter les navires interlopes qui, inspirés par Dobbs, pourraient venir d’Angleterre pour tenter de remonter la rivière et intercepter les Indiens qui venaient faire la traite au fort York.
Le 28 juin 1750, Samuel Skrimsher écrivit dans le journal du fort York : « l’eau étant limpide et bonne, il [Newton] eut le goût de s’accorder une baignade ». Ses hommes s’aperçurent bientôt qu’il était en péril et s’élancèrent à son secours « mais le malheureux ne réapparut pas ce qui rendit [les] efforts inutiles ».
La période que Newton passa à York fut probablement assez difficile. Son air distant et sévère, attitude que son fils John attribuait à son éducation espagnole, n’a sûrement pas contribué à faire accepter cet homme, novice dans le métier, auprès de ses subordonnés qui avaient une expérience plus grande. Le comité de Londres ne fut pas sans regretter de l’avoir nommé au fort York, qu’ils lui avaient décrit comme étant leur « meilleur poste ». En 1751, ils se plaignirent auprès d’Isham du peu d’attention que Newton portait aux bâtiments du fort et du peu de cas qu’il faisait de la baisse que connaissait le commerce, baisse attribuable aux « Indiens qui n’étaient pas empêchés de partir en guerre et à d’autres formes de mauvaise administration ».
HBC Arch. A.1/130, ff.7d, 38 ; A.6/7, pp. 276, 281, 342 ; A.6/8, ff.15–15d, 44–45, 131 ; A.11/114, ff.128d, 134–135d ; B.239/a/32–33.— HBRS, XXVII (Williams).— John Newton, An authentic narrative of some remarkable and interesting particulars in the early life of the Reverend John Newton [...] (Bristol, Angl., 1824) ; The works of the Reverend John Newton [...] (4 vol., Aberdeen, Écosse, 1836), I.— DNB, biographie de John Newton (1725–1807).— Rich, History of the HBC, I.
Joan Craig, « NEWTON, JOHN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/newton_john_3F.html.
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Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1974 |
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