MELANSON, CHARLES, laboureur, colon, né en 1643, « décédé avant 1700 ».

Les historiens ne s’accordent ni sur son origine ethnique ni sur la date de son arrivée au Canada. Indiscutablement, il est « venu d’Écosse » ; mais, comme un acte notarié le désigne comme « sieur de La Ramée » et comme son frère Pierre était surnomme « La Verdure », Placide Gaudet conclut que la famille aurait pu être d’origine française et que, parce que huguenote, elle aurait émigré en Écosse, d’où elle serait passée en Acadie. Certains prétendent que les Melanson faisaient partie de la colonie fondée par Sir William Alexander, fils. D’après Placide Gaudet, la famille arrivait au pays en 1657 avec le gouverneur Temple ; elle s’établit à Port-Royal ; plus tard, elle aurait émigré à Boston, laissant en Acadie Pierre et Charles, les seuls membres de la famille dont l’histoire a retenu les noms.

L’aîné, Pierre, dit La Verdure, tailleur, époux de Marie-Marguerite Mius d’Entremont, fut l’un des fondateurs de Grand-Pré. Charles, « laboureur » (recensement de 1671), exploita le domaine paternel et devint prospère ; en 1664, après avoir abjuré le protestantisme, il épousait Marie Dugas, dont il eut plusieurs enfants. Leurs descendants sont nombreux.

Clément Cormier

Recensements de 1671, 1686.— Placide Gaudet : notes, correspondance, études généalogiques aux APC et à l’université de Moncton ; étude publiée dans Weymouth Free Press, 6 janv. 1899.— Bona Arsenault, L’Acadie des ancêtres : avec la généalogie des premières familles acadiennes (Québec, 1955), 39–41, 143s.— James Hannay, Our first families, New Brunswick Magazine, I (1898) : 129,177–186 ; II (1899) : 92–96 ; III (1899) : 17.— Rameau de Saint-Père, Une Colonie féodale.— A. W. Savary, The Acadian Melansons, New Brunswick Magazine, I (1898) : 360 ; II (1899) : 222.— Le « Laverdure » dont il est question dans RAC, 1912, App. E, 56, 58 et App. F, 69, pourrait être Pierre.