MacKENZIE, JOHN GEORGE DELHOSTE, (il signait MacKenzie, mais on trouve fréquemment son nom écrit Mackenzie et McKenzie), ministre de l’Église d’Angleterre, éducateur, né le 22 avril 1822 à St Ann’s Garrison, Bridgetown, aux Barbades, fils du capitaine John MacKenzie, vétéran de la guerre d’Espagne, décédé le 4 mars 1873 à Stratford, Ont.

John George Delhoste MacKenzie arriva dans le Haut-Canada en 1834, avec sa famille, qui s’installa près de St Thomas. Il fréquenta diverses écoles à Trinidad, en Angleterre et à Toronto (Upper Canada College). En 1839, il était précepteur des enfants du révérend Alexander Neil Bethune, à Cobourg, et travaillait avec ce dernier à la rédaction du journal Church. Il entra à la Diocesan Theological Institution de Cobourg, fut ordonné diacre en 1845 et prêtre en 1846. En 1849, il reçut un baccalauréat de King’s College de Toronto et, en 1853, le premier diplôme de maîtrise ès arts accordé par Trinity College de Toronto. Il fut chargé, de 1845 à 1856, de l’église St Paul, à Yorkville, tout en occupant les fonctions de principal de l’école secondaire St Paul. Il exerça son ministère dans la paroisse de Georgetown et de Norval de 1856 à 1859, puis s’installa à Hamilton, où on lui confia la direction d’une école attachée à l’église Christ.

La contribution de John G. D. MacKenzie est importante, à la fois dans le domaine religieux et dans le domaine de l’éducation. Comme curé, il sut gagner l’estime tant de l’évêque A. N. Bethune, qui demeura son ami toute sa vie, que des congrégations auxquelles il se consacra. En exerçant sa fonction de professeur dans ses deux écoles privées, il tenta d’intégrer l’instruction religieuse à l’enseignement laïque, au niveau secondaire. Il fut nommé inspecteur des écoles secondaires d’Ontario en 1868. Il conserva ce poste jusqu’à sa mort et son impartialité, sa constance et son efficacité lui valurent les éloges du conseil de l’Instruction publique.

À l’époque où il participait à la rédaction du Church, MacKenzie écrivit plusieurs essais littéraires dont l’un, « Paul of Samosata : a tale of the ancient Syrian church », qui parut dans ce journal en 1844, est un mélange d’histoire et d’imagination. Deux oraisons funèbres, qu’il prononça à Toronto, furent publiées en 1852. Une anthologie de ses sermons parut après sa mort, en 1882, accompagnée d’une notice biographique signée par l’évêque Bethune, et d’un appendice composé d’extraits des rapports soumis par MacKenzie au ministère provincial de l’Éducation de 1868 à 1871. Les sermons sont d’excellentes études des Saintes Écritures ; les rapports, eux, illustrent ses conceptions de l’éducation, et ils sont remplis d’observations judicieuses et précises, fruit de ses visites aux écoles dont il était l’inspecteur. Sermons et rapports sont écrits dans un anglais clair et élégant, qui reflète bien sa formation classique.

Il épousa en 1846 Catherine Eliza, fille aînée du principal de l’école secondaire de Toronto, Marcus Crombie, et ils eurent plusieurs enfants.

T. R. Millman