LEGARDEUR DE REPENTIGNY, MARIE-JEANNE-MADELEINE, dite de Sainte-Agathe, religieuse ursuline, baptisée à Montréal le 31 janvier 1698, fille de Pierre Legardeur de Repentigny et d’Agathe de Saint-Père*, décédée au monastère des Ursulines de Québec le 25 février 1739.

Après ses études au pensionnat des Ursulines de Québec, Madeleine Legardeur retourna dans sa famille et ne tarda pas à briller dans la société montréalaise. Elle devait épouser son cousin, officier des troupes de la marine, mais ce dernier mourut accidentellement. D’abord, elle éprouva une profonde tristesse ; puis elle se remit à fréquenter les bals et les promenades. Ne retrouvant pas la paix, peut-être, elle sollicita son entrée chez les Ursulines de Québec en juillet 1717.

Les annales du monastère racontent qu’elle subit, durant les premières années, « les plus violentes tentations de resistance à sa vocation ». Pour les vaincre, elle s’en remit à Notre-Dame du Grand Pouvoir ; les annales ajoutent que ses angoisses s’évanouirent. Mère Sainte-Agathe décida d’offrir un témoignage permanent de sa reconnaissance envers la Madone. C’est ainsi, en 1724, que fut allumée « la lampe qui ne s’éteint pas ». Son frère, Jean-Baptiste-René, donna 300# pour l’entretien du luminaire.

Mère Sainte-Agathe mourut le 25 février 1739, nous disent les annales du monastère, des suites d’une longue maladie dont elle portait le germe depuis son entrée au noviciat.

Marie-Emmanuel Chabot

AMUQ, Annales manuscrites.— Les Ursulines de Québec (1863–1866), II : 105, 132–137, 234–236.— L.–A. Paquet, Madones du diocèse de Québec (Québec, 1929), 69–80.— P.–G. Roy, La ville de Québec, II : 99s.