LEGARDEUR DE BEAUVAIS, RENÉ, officier dans les troupes de la Marine, baptisé à Québec le 3 octobre 1660, fils de Charles Legardeur* de Tilly et de Geneviève Juchereau de Maur, décédé à Montréal le 26 décembre 1742.

René Legardeur de Beauvais passa la majeure partie de ses premières années de maturité dans l’Ouest, divisant son temps entre la traite des fourrures et le service militaire. En août 1683, il partit de Michillimakinac pour aller faire la traite au pays des Illinois, mais il retourna les mains vides après avoir été pillé en route par les Iroquois. L’année suivante, il dirigea la milice de Batiscan lors de la malheureuse campagne de Le Febvre* de La Barre contre les Iroquois. En 1686–1687, pendant son service comme lieutenant de Daniel Greysolon* Dulhut au fort Saint-Joseph (sur la rive ouest de la rivière St Clair, Ont. et Mich.), il était présent lorsque Olivier Morel* de La Durantaye revendiqua au nom du roi la région limitée par les lacs Érié et Huron. De plus, il aida les commandants des postes de l’Ouest à rallier les Indiens pour la campagne de Brisay* de Denonville contre les Iroquois en 1687. Il retourna par la suite à Montréal, d’où il dirigea son commerce de fourrures.

Beauvais fut nommé lieutenant à la demi-solde en 1688, lieutenant en 1690 et reçut le brevet de garde-marine en 1694. Il partit de nouveau pour l’Ouest deux ans plus tard, menant cette fois les Indiens des missions de la Montagne, à Montréal, et de Lorette, près de Québec, dans l’expédition de Buade* de Frontenac contre les Iroquois. En 1714, il fut nommé capitaine, à la suite des recommandations de plusieurs de ses supérieurs. Il servit brièvement au fort Saint-Joseph (probablement à Niles, Mich.) dans les années 1720 et occupa le poste de commandant du fort Frontenac (Kingston, Ont.) de 1728 à 1736. Il reçut la croix tant convoitée de l’ordre de Saint-Louis en 1733.

Beauvais se maria trois fois. Sa première femme, Marie-Barbe, qu’il épousa à Montréal le 19 septembre 1694, était la fille de Pierre de Saint-Ours* ; elle mourut en 1705 après avoir donné naissance à 11 enfants. Il épousa, à Montréal en 1715, Madeleine Marchand, veuve de Jean Malhiot. Trois ans après la mort de celle-ci survenue en 1722, il prit pour troisième épouse, Louise Lamy, veuve de Charles-Paul de Marin* de La Malgue, à Montréal. Beauvais mourut en 1742, à l’âge de 82 ans.

C. J. Russ

AN, Col., C11A, 6 ; 9 ; 10 ; 11 ; 14 ; 21 ; 22 ; 34 ; Col., D2C, 47 ; 222/ 2, p. 4 (dans l’Alphabet Laffilard, la date de promotion à la lieutenance et la date de mort de Legardeur de Beauvais sont inexactes  [c.j.r.] ; Marine, B2, 96, ff.9s. ; Marine, C7, dossier Legardeur de Beauvais.— ANQ-M, Greffe d’Antoine Adhémar, passim.— Correspondance de Vaudreuil, RAPQ, 19471948, 237.— Royal Fort Frontenac (Preston et Lamontagne).— Fauteux, Les chevaliers de Saint-Louis,128.— Le Jeune, Dictionnaire.— Tanguay, Dictionnaire.— Kellogg, French régime, 227s. Gérard Malchelosse, Le Poste de la Rivière Saint-Joseph (Mich.) (16911781), Cahiers des Dix, XXIII (1958) : 139186.

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C. J. Russ, « LEGARDEUR DE BEAUVAIS, RENÉ », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/legardeur_de_beauvais_rene_3F.html.

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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    1974
Date de consultation:    28 novembre 2024