LEE, WILLIAM HENRY, fonctionnaire, né à Trois-Rivières, Qué., le 26 juin 1799, fils du docteur William Lee, d’Irlande, qui faisait partie du personnel médical de l’armée dans le Haut-Canada, décédé à Ottawa le 11 septembre 1878.

William Henry Lee fit ses études à Montréal. Lee fut engagé comme surnuméraire dans les bureaux du Conseil exécutif du Haut-Canada en mai 1821, puis nommé commis en 1828 et commis principal en 1831. Il fut nommé greffier suppléant du Conseil exécutif en 1839 et occupa le même poste dans le Canada-Uni en 1841. En 1844 il épousa Harriet Louisa Smith, fille de Samuel Smith*, homme politique important dans le Haut-Canada. Il fut choisi greffier du Conseil exécutif en 1853 et greffier du Conseil privé à partir du 1er juillet 1867 jusqu’au moment où, à sa propre demande, on le mit à la retraite en 1872. Lee occupa plusieurs postes d’importance secondaire reliés à sa fonction permanente (tels ceux de secrétaire à la commission des héritages et des legs par testaments, de 1839 à 1853, et de délégué à des fonctions officielles mineures). À part des textes officiels, il n’a laissé aucun écrit.

Lee eut comme successeur au poste de greffier du Conseil privé, William Alfred Himsworth. Né à Trois-Rivières le 28 août 1820, Himsworth avait fait ses études au collège de Montréal ; reçu au Barreau du Bas-Canada en 1841, il avait ensuite pratiqué le droit quelque temps à Aylmer (comté de Gatineau), avant d’entrer au service du gouvernement. Il fut secrétaire de l’Assemblée législative de la province du Canada pendant la session de 1842–1843 avant de devenir secrétaire permanent du bureau du Conseil exécutif en 1843. Par la suite il gravit les échelons : greffier adjoint du Conseil exécutif en 1851, greffier adjoint du Conseil privé du Canada à partir du 2 juillet 1867, puis greffier du 1er juillet 1872 jusqu’en 1880. Il mourut à Ottawa en 1880. Le 13 décembre 1844, il avait épousé Louisa Morrison dont il eut un fils.

En plus de sa situation principale, Himsworth, à l’exemple de Lee, occupa quelques emplois de second ordre (par exemple comme fondé de pouvoir pour signer les garanties de paiement et commissaire pour signer les mandats de dépôts d’après une loi qui suspendait l’habeas corpus). Il fut nommé juge de paix pour le comté de Carleton le 6 novembre 1875. On lui attribue, sans preuve d’ailleurs, un seul ouvrage littéraire qu’il aurait écrit dans sa jeunesse : une brochure publiée en 1844 intitulée la Crise ministérielle et portant la signature de Denis-Benjamin Viger*.

Tout au long de leur carrière, Lee et Himsworth ont accompli surtout du travail de secrétariat. Quand ils étaient des employés subalternes et qu’ils accompagnaient tous deux le gouvernement itinérant du Canada-Uni, leur travail de bureau comprenait tout ce qui pouvait leur être demandé. Au fur et à mesure de leur avancement, ils s’occupèrent de plus en plus de la préparation des affaires courantes du cabinet, y compris la réception des requêtes des ministères qu’il fallait transmettre à l’exécutif ; puis une fois les décisions prises par l’exécutif, la communication de celles-ci aux ministères. On a qualifié péremptoirement de « serviles » ces tâches qui laissaient peu de place à l’initiative ; les deux hommes eurent rarement plus de 12 commis sous leurs ordres.

Le fait que Lee et Himsworth aient servi sous plus d’un régime et sous de nombreux gouvernements, à une époque où les nominations et les promotions dépendaient des dirigeants politiques, témoigne de leur habileté et de leur honnêteté. Mais même à cette époque, une longue vie consacrée au service de l’État était chose commune et l’on ne peut attacher à ce fait une trop grande signification. Ils étaient tenus en grande estime par leurs compagnons de travail. Quand Lee, qui était le doyen dans les services du gouvernement, se retira, le cabinet lui rendit hommage en lui offrant un cadeau.

Norman Ward

APC, FM 24, 19 (Collection Hill), 25, pp.6 399s. ; FM 26, A (Papiers Macdonald), 82, pp.13 184s., 39 678, 39 679, 77 048s. ; FO 1, E14, 8–40.— Queen’s University Archives, Alexander Mackenzie Papers, pp.327s., 329s., 851–854.— Can. parl. comp., 1872 ; 1874.— Dom. ann. reg., 1880–81, 411.— Hodgetts, Pioneer public service, 52, 86s., 94, 271.

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Norman Ward, « LEE, WILLIAM HENRY », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/lee_william_henry_10F.html.

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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
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