LE GALLAIS, WELLMEIN WILLIAM, prêtre de l’Église d’Angleterre et missionnaire, baptisé le 21 juillet 1833 à St Helier, île de Jersey, fils de Richard Le Gallais et de Susan Mason ; il épousa le 21 juin 1859 Fanny Harriet Loftus née Langrishe, de St John’s, Terre-Neuve, et ils eurent un fils et quatre filles (dont l’une épousa Edward Patrick Morris*) ; décédé le 27 octobre 1869 près de l’île aux Morts, Terre-Neuve.
Wellmein William Le Gallais vint à Terre-Neuve dans les années 1840 comme commis de la société Nicolle and Company, marchands de Jersey faisant affaire à La Poile. C’est là que sous l’influence du révérend Jacob George Mountain, tractarien de talent attaché au diocèse de l’évêque Edward Feild*, Le Gallais décida de devenir ministre.
En 1854 il fut admis à Queen’s College, à St John’s, et en 1857 il avait terminé ses études théologiques et pastorales, et était ordonné diacre. Il se vit confier la mission de Channel, sur la côte sud de Terre-Neuve, et fut ordonné prêtre deux ans plus tard. Là il établit un modèle de travail missionnaire tractarien en instituant la prière du matin et du soir, et en administrant la communion chaque dimanche. À l’instar d’autres prêtres anglicans qui accomplirent un travail efficace à cette époque, il fonda également au début des années 1860 une Church Provident Society, qui venait au secours des gens dans la détresse pour raison de deuil, de maladie ou de chômage. Les membres qui, pour appartenir à cette société, devaient fréquenter régulièrement l’église, versaient une cotisation trimestrielle à un fonds de financement. La mauvaise conduite était punie d’expulsion. Il organisa également une série de conférences pendant les mois d’hiver, durant lesquels il était impossible d’aller à la pêche, et ouvrit une bibliothèque « circulante » de prêt afin d’offrir des ouvrages toujours difficiles à trouver dans une communauté isolée.
En revenant de l’île aux Morts où il était allé visiter un malade, l’embarcation de Le Gallais fut emportée par un fort coup de vent et il se noya, ce qui mit fin à sa carrière de missionnaire qui avait duré 12 ans. Mgr Feild déplora la perte « du missionnaire peut-être le plus actif et le plus utile à Terre-Neuve ». Missionnaire efficace et toujours préoccupé des besoins de ses paroissiens, Le Gallais avait été le produit parfait de la politique de Feild qui avait coutume de former et d’utiliser d’anciens commis, maîtres d’école et évangélistes, lorsqu’il ne se trouvait pas de candidats de formation universitaire disponibles. Comme nombre de missionnaires à Terre-Neuve, Le Gallais trouva la mort au service de son Église.
USPG, D39, Feild to secretary, 31 oct. 1869.— Soc. for the Propagation of the Gospel in Foreign Parts, Report (Londres), 1864, 36.— Mission Field (Londres), 1er mars 1870.— Newfoundlander, 23 juin 1859.— Times and General Commercial Gazette (St John’s), 6, 10 nov. 1869.— [C. F. Pascoe], Classified digest of the records of the Society for the Propagation of the Gospel in Foreign Parts, 1701–1892 [...] (5e éd., Londres, 1895), 858.
Frederick Jones, « LE GALLAIS, WELLMEIN WILLIAM », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/le_gallais_wellmein_william_9F.html.
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1977 |
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