LARKIN, GEORGE, avocat à la cour supérieure de l’Amirauté, mort en 1703 ou 1704.

En avril 1701, le Board of Trade chargeait George Larkin, avocat « rompu aux procédures des cours de l’Amirauté », de mener une enquête « d’abord à Terre-Neuve [...] puis de là [...] en Nouvelle-Angleterre et, par la suite, dans toutes les colonies » sur la contrebande et la piraterie qui se développaient d’une façon alarmante dans ces parages. Une telle mission s’imposait car deux lois très importantes, la loi de 1699 pour une meilleure réglementation des pêcheries à Terre-Neuve et la loi de 1700 pour une répression plus efficace de la piraterie, n’étaient pas observées. Larkin, qui avait ordre d’enrayer le commerce illicite, reçut le pouvoir d’instituer des tribunaux pour juger les pirates et d’en établir les procédures. John Graydon, commodore du convoi de Terre-Neuve, reçut des instructions semblables, les deux hommes ayant ordre de travailler ensemble.

Larkin rédigea son rapport à bord de l’Assistance amarré dans le port de Saint-Jean. Selon ce rapport, terminé dès le 11 août, « l’absence de sanctions pénales » expliquait l’inefficacité de la loi sur le commerce des pêcheries. Larkin dressait une liste imposante d’abus à réformer et accusait les commandants en chef des pêcheries d’incompétence et de ne s’occuper que de leurs propres intérêts. Il désignait Arthur Holdsworth comme un des plus fautifs. Un marchand de l’endroit, du nom de Henry Newman, fut nommé greffier du tribunal et les procès purent se dérouler sans erreur, Larkin ayant « tout prescrit de façon très claire ».

Larkin se rendit ensuite à Boston « où le commerce illégal et la piraterie trouvaient un appui si général ». Trois jours après son arrivée à Philadelphie il s’aperçut que « tout le monde l’évitait et [qu’]on se réjouissait de le voir faire ses préparatifs de départ ».

De graves difficultés attendaient Larkin aux Bermudes où il fut emprisonné sous l’accusation – fausse, semble-t-il – d’avoir abusé d’une servante mulâtre. En 1703, l’ordre de sa libération arrivait d’Angleterre. Il est sans doute mort peu de temps après puisque, dès septembre 1704, le Board of Trade était saisi d’une « promesse concernant la veuve de monsieur Larkin. »

Maud M. Hutcheson

G.B., Parliament, Proceedings and debates respecting North America (Stock).— NYCD (O’Callaghan et Fernow), IV.— PRO, Acts of PC., col. ser., Unbound papers ; CSP, Col., 1699, 1700, 1701, 1702, 1702–03, 1704–05.— Lounsbury, British fishery of Nfld.— Prowse, History of Nfld.— Rogers, Newfoundland.

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Maud M. Hutcheson, « LARKIN, GEORGE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/larkin_george_2F.html.

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Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1969
Année de la révision:    1991
Date de consultation:    28 novembre 2024