LAMOTTE DE SAINT-PAUL, PIERRE, capitaine de compagnie dans le régiment de Carignan-Salières, officier des troupes (1665–1670).

Débarqué à Québec au mois d’août 1665, Lamotte était chargé, en octobre suivant, d’ouvrir un chemin du fort Sainte-Thérèse au fort Saint-Louis (Chambly).

Au printemps de 1666, il reçut mission d’ériger le fort Sainte-Anne dans l’île qui à gardé son nom (Lamotte), à l’entrée du lac Champlain. C’est de là que les troupes de MM. de Prouville de Tracy et de Rémy de Courcelle, en automne 1666, partirent en expédition pour le pays des Agniers, dans le voisinage d’Orange (Albany, N.Y.). L’hiver suivant, Lamotte, dont le commandement du fort Sainte-Anne, le plus exposé de la colonie, exigeait beaucoup de bravoure, dut faire face par surcroît à une épidémie et une famine qui ravagèrent sa garnison. Dollier* de Casson qui, au péril de sa vie, était accouru de Ville-Marie au secours des victimes, à laissé le récit de ces jours tragiques.

Vers la fin de 1668 ou en 1669, Lamotte de Saint-Paul devint commandant de Montréal, succédant à Zacharie Dupuy. Dans un acte daté du Il août 1669 à Montréal (au baptême de son filleul Pierre Le Ber*, fils de Jacques*, coseigneur de Senneville), Lamotte est qualifié de commandant des régiments de la Nouvelle-France. Il porte encore ce titre dans le contrat de mariage d’Abraham Bouat en mars 1670.

C’est la dernière trace de son séjour au Canada. Benjamin Sulte affirme qu’îl partit pour la France au début de l’été 1670. Il n’en revint pas.

Talon, le 27 octobre 1667, faisant l’éloge des officiers du régiment de Carignan, écrivait : « Un d’entre tous, M. de la Motte, premier capitaine et commandant dans le fort le plus avancé vers les Iroquois, m’oblige par sa conduite prudente et sage, et accompagnée de tout le zèle qu’on peut désirer d’un fort bon officier, à le distinguer des autres, et à vous demander pour luy une gratification... »

Si on à prétendu que Lamotte de Saint-Paul était commandant du fort Niagara en 1679, c’est qu’on l’avait confondu avec Dominique La Motte de Lucière. On à aussi cru qu’il était mort à Saint-François-du-Lac en 1690 ; on l’avait faussement identifié à Louis de La Rue, chevalier de La Motte, lieutenant tué en combattant les Indiens.

Jean-Jacques Lefebvre

Correspondance de Talon, RAPQ, 1930–31 : 45, 78, 92, 171.— Dollier de Casson, Histoire du Montréal, 183–193.— Perrot, Mémoire (Tailhan), 122–125.— Les La Mothe du Régime français, BRH, XL (1934) : 49–54.— [Joseph M.], Le fort et la chapelle de Ste-Anne à l’Ile La Motte, sur le lac Champlain (Burlington, Vt., 1890).— P.-G. Roy, Les Gouverneurs de Montréal, BRH, XI (1905) : 161–174.— Sulte, Mélanges historiques (Malchelosse), VIII : 98s., 108, 136.

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Jean-Jacques Lefebvre, « LAMOTTE DE SAINT-PAUL, PIERRE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/lamotte_de_saint_paul_pierre_1F.html.

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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1966
Année de la révision:    1986
Date de consultation:    28 novembre 2024