KELLY, MICHAEL JOHN, homme politique et fonctionnaire, baptisé le 20 mai 1815 à St John’s, fils de Gilbert Kelly et de Margaret Knee ; le 1er décembre 1842, il épousa Bridget Doohan (Droohan), et ils eurent au moins une fille ; décédé le 25 mars 1890 à Brigus, Terre-Neuve.

Michael John Kelly attira l’attention pour la première fois le 22 mai 1855, date de son élection à la chambre d’Assemblée de Terre-Neuve comme l’un des représentants de Placentia-St Mary’s. En 1857, il occupa, du 9 mars au 9 mai, le poste de secrétaire colonial intérimaire au salaire de £250 et fut, la même année, magistrat honoraire de la côte française pour le secteur allant de Cape Ray à Quirpon. Le 15 mai, il remplaça Patrick Hogan à titre de représentant du district de Placentia au conseil catholique de l’Éducation. Cette année-là, Kelly et James Luke Prendergast devinrent surintendants intérimaires de la pêche à Terre-Neuve ; ils présentèrent à la chambre d’Assemblée des rapports, fruit de quatre mois de travail. Kelly reçut £200 pour un rapport sur les mesures à prendre en vue de protéger les pêcheries et sur les établissements du Labrador et du détroit de Belle-Isle.

Adopté le 10 mai 1858, l’Act for the Encouragement of Education autorisait le gouverneur, sir Alexander Bannerman*, à nommer deux inspecteurs scolaires compétents, l’un protestant et l’autre catholique. C’est ainsi que, le 25 mai, Kelly devint le premier inspecteur catholique des écoles de la colonie, au salaire annuel de £200, tous frais payés ; John Haddon fut nommé inspecteur protestant. En acceptant ce poste, Kelly résigna immédiatement ses fonctions de député, mais il réintégra l’Assemblée comme représentant de Placentia-St Mary’s le 27 janvier 1859. Les deux nouveaux titulaires avaient pour tâche de visiter et d’inspecter toutes les écoles secondaires et commerciales de la colonie et de remettre à la législature des rapports semestriels ou annuels sur des sujets tels que le nombre d’élèves présents aux cours, les matières enseignées, le genre de textes en usage, l’état et la dimension des établissements scolaires, le salaire versé par le gouvernement et les honoraires perçus par chaque professeur à même les frais de scolarité, la compétence des professeurs, ainsi que l’efficacité du système scolaire dans son ensemble. Les inspecteurs incluaient dans leurs rapports les comptes rendus que les conseils scolaires (dont les membres, d’après la loi, étaient nommés par le gouverneur) étaient tenus de leur remettre au sujet du montant des fonds reçus aux termes de la législation. En 1860, d’après les rapports de 90 écoles catholiques, il y avait 4 639 élèves inscrits, dont 3 195 en moyenne assistaient aux cours chaque jour. En 1864, on comptait au total 292 écoles et 15 798 élèves.

Les premiers inspecteurs, Kelly et Haddon, adoptèrent un ton franc dans leurs rapports ; comme ils y soulignaient la pauvreté et l’incurie de l’enseignement, ils furent parfois accueillis froidement par les présidents des conseils scolaires, par les professeurs et par les parents. Dans ses rapports, Kelly revenait fréquemment sur les mêmes problèmes : certaines écoles étaient « dépourvues d’un mobilier scolaire adéquat » et n’avaient pas de « livres en quantité suffisante » ; d’autres « ne fonctionnaient pas du tout à certaines périodes de l’hiver ». Il expliquait la mauvaise qualité de l’enseignement par le fractionnement des subventions scolaires et par le « manque d’intérêt et l’apathie montrés [...] par les gens envers tout ce qui avait trait à l’éducation ». Il suggérait de décerner des prix, lors des examens annuels, aux élèves qui assistaient régulièrement aux cours ou qui faisaient des progrès dans leurs études et de mettre sur pied des bibliothèques dans les principales écoles.

Kelly prit sa retraite au début de 1879, remit son dernier rapport en mars et céda sa place à Maurice Fenelon le 20 mai. À la fin de sa carrière, il touchait un salaire de £1 333 par année ; le gouvernement de Terre-Neuve lui versa une pension de £650.

Barbara J. Eddy

PANL, GN 2/1, 1857–1859 ; GN 2/2, 1857–1859.— T.-N., Blue book, 1857–1859 ; House of Assembly, Journal, 1855–1875, spécialement 1858, app., « Protection of the fisheries, taking the census, &c., at the Labrador and Straits of Belle Isle, during the summer of 1857 », 436–443.— Harbour Grace Standard (Harbour Grace, T.-N.), 2 avril 1890.— When was that ? A chronological dictionary of important events in Newfoundland down to and including the year 1922 [...], H. M. Mosdell, compil. (St John’s, 1923), 69.— Arthur Barnes, « The history of education in Newfoundland » (thèse de d.pæd., New York Univ., 1917), 99–109.— Book of Nfld. (Smallwood), IV : 543.— F. W. Rowe, The development of education in Newfoundland (Toronto, 1964), 140s.

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Barbara J. Eddy, « KELLY, MICHAEL JOHN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/kelly_michael_john_11F.html.

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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1982
Année de la révision:    1982
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