JONES, HENRY, ministre de l’Église d’Angleterre, missionnaire, circa 1725–1750.

C’est en novembre 1725 que la présence d’Henry Jones à Bonavista, Terre-Neuve, est signalée pour la première fois. Peu après, il fut obligé de retourner en Angleterre pour cause de maladie. Pendant qu’il était à Londres, en février 1726/1727, il écrivit à la Society for the Propagation of the Gospel pour exprimer ses « remerciements les plus humbles et les plus profonds » pour un « don appréciable de volumes » et aussi pour « la bonté qu’ils avaient eue de lui accorder une somme d’argent aussi généreuse ». Il avait « recueilli £8 par voie de souscription » pour son œuvre éducative et on lui en avait promis davantage. Encouragé par le résultat favorable de ses efforts, il avait « réclamé une institutrice ». À la fin de mai 1727 il retourna à Bonavista avec sa famille. En novembre, il donna à la société l’assurance que la population de Bonavista « désirait sincèrement assurer au ministre du culte l’entretien et le logement, reconstruire l’église, organiser une école pour indigents, construire une maison d’école, et fournir tout ce qui était indispensable au service divin (tels que table de communion, fonts baptismaux, etc.) ».

En 1729, le capitaine Henry Osborn*, le gouverneur nouvellement désigné à Terre-Neuve, nomma Jones juge de paix à Bonavista. Jones informa la société en novembre 1730 que « le cas de l’église était à peu près réglé » et qu’ « un gentilhomme de Londres avait fait don d’un utile assortiment de vases sacrés et de beaux fonts baptismaux en pierre ». En 1735 Bonavista comptait deux écoles que Jones soutenait « de ses efforts et de ses encouragements les plus ardents ». La promesse de la population de voir à son « entretien » ne fut remplie qu’avec difficulté. En 1740 Jones fit savoir à l’archevêque de Canterbury, président de la Society for the Propagation of the Gospel, que sa situation était très pénible « par suite de la pauvreté, du déplacement ou de la mort des habitants et du coût exorbitant des approvisionnements qui s’élève maintenant à un tiers de plus qu’auparavant ».

En 1742 Jones remplaça Robert Kilpatrick au poste de missionnaire à Trinity, Terre-Neuve, devenu « un centre de commerce, non seulement pour cette baie mais pour tous les ports du nord ». La population de Trinity s’élevait pendant l’été à près de 600 habitants « qui tous fréquentaient l’église plus ou moins régulièrement ». La « bonne entente » régnait généralement entre Jones et ses ouailles, mais toutefois il écrivit en 1744 qu’il devait s’élever fréquemment contre « la sérieuse obstruction » provenant de « certaines personnes non autorisées [non-conformistes] qui s’arrogeaient le droit de célébrer les mariages et les baptêmes, et d’administrer aux femmes le rite des relevailles (comme on le nomme) ». L’hésitation de certaines personnes à verser la contribution promise fut vaincue par une lettre émanant de la société en avril 1747, « qui les amena sur-le-champ à choisir des marguilliers et à se mettre en frais de réparer l’église et de collecter ce qui lui [à Jones] était dû ».

La société accorda à Jones la permission de retourner à Londres « avec la flotte » en 1747. Il demanda ensuite d’être envoyé comme missionnaire de la société auprès des Indiens Mosquitos de la Jamaïque. On accepta sa requête et peu après son retour à Terre-Neuve, en 1749, il s’embarqua avec sa femme pour la Jamaïque via la Barbade. La société avait eu soin de préparer son accueil en Jamaïque : lorsqu’il mit pied à terre, le 1er mars 1749/1750, Jones présenta au gouverneur, Edward Trelawny, une lettre de recommandation dans laquelle le secrétaire de la société le dépeignait comme « une personne vénérable, compétente et de vertu éprouvée ». Le gouverneur observa que Jones « avait une épouse qui l’avait accompagné et qu’une femme aurait une vie pénible sur la côte de Mosquito » ; aussi offrit-il au prêtre la charge de la paroisse Sainte-Anne, à la Jamaïque. Jones accepta l’offre avec J’approbation de la société et arriva dans sa nouvelle paroisse en avril 1750. Après avoir enduré de grandes privations pendant plus d’un quart de siècle, c’est avec soulagement que Jones se vit attribuer un bénéfice annuel d’environ £300.

On ne sait rien de sa carrière après 1750.

F. M. Buffett

USPG, A, 19, pp. 285–287 ; 20, p. 268 ; 25, p. 67 ; B, 7/2, p. 67 ; 10, p. 58 ; II, p. 104 ; 13, p. 195 ; 15, pp. 1s. ; 16, p. 4 ; 18, pp. 81–83, 87s.— The Fulham papers in the Lambeth palace library, W. W. Manross, édit. (Oxford, 1965).— F. M. Buffett, The story of the church in Newfoundland (Toronto, [1939]).— Prowse, History of Nfld.

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F. M. Buffett, « JONES, HENRY (circa 1725-1750) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/jones_henry_1725_1750_3F.html.

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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
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