JEANSON (Jeançonne), GUILLAUME (il porta aussi le nom de William Johnson ; il signait Gilliom Shanson), soldat et colon, né en août 1721 à Annapolis Royal (Nouvelle-Écosse), fils de William Johnson, soldat écossais, et d’Isabelle Corporon, une Acadienne ; il épousa vers 1751 Marie-Josette Aucoin ; décédé après 1777, probablement à Tracadièche (Carleton, Québec).

Guillaume Jeanson passe pour avoir fait partie de la garnison à Annapolis Royal jusqu’à ce qu’on l’accusât de voler des approvisionnements et qu’on le congédiât. Il se joignit alors à la communauté acadienne, probablement à Rivière-aux-Canards (près de Canard, Nouvelle-Écosse) où naquit, en 1752, son fils Jean-Baptiste.

Lors de la déportation de 1755, Jeanson et sa famille s’enfuirent à Miramichi (Nouveau-Brunswick). Il semble avoir été actif parmi les réfugiés acadiens rassemblés là car, en 1758, on le disait à la tête des irréguliers acadiens qui harcelaient les Britanniques en Nouvelle-Écosse. Au printemps de cette année-là, il se trouvait à Annapolis Royal, encourageant les Acadiens mécontents à se joindre aux troupes de Charles Deschamps de Boishébert à Miramichi. En juin 1762, cependant, avec sa famille, il faisait partie des Acadiens prisonniers au fort Edward (Windsor, Nouvelle-Écosse).

La fin de la guerre de Sept Ans en 1763 entraîna la mise en liberté des Jeanson qui, probablement, choisirent de s’installer dans la région de Windsor. En 1768, Jeanson était sur la liste des Acadiens consentants à prêter le serment de fidélité au roi britannique ; la même année, avec 37 autres habitants de Windsor, il adressa une requête au gouvernement afin d’obtenir des vivres et un prêtre résidant. De Windsor, il semble que Jeanson soit allé à la baie de Sainte-Marie. On ne connaît pas la date de son déplacement mais il se peut qu’il soit venu avec un certain nombre d’Acadiens qui arrivèrent à cette baie en 1769. Ce groupe obtint des concessions en 1775 ; cette année-là, Jeanson reçut un lot de 360 acres dans le village actuel de Grosses Coques. La tradition veut qu’il y ait installé une scierie et, parce qu’il parlait l’anglais, qu’il servit de porte-parole aux Acadiens.

Quelque temps après 1774, Jeanson quitta la baie de Sainte-Marie. Le recensement de 1777 pour Tracadièche le mentionne ainsi que sa femme et six de ses enfants. Urbain Johnson, le législateur du Nouveau-Brunswick, est l’arrière-petit-fils de Jeanson.

J.-Alphonse Deveau

APC, MG 30, C20, 11, pp.2 604s. ; 12, p.2 613.— N.-É., Dept. of Lands and Forests, Crown Lands Office. Old book 12, ff.517 (mfm aux PANS).— Prisonniers acadiens du fort Edward. N.-É., 1763, et pétitions des Acadiens de cette région, avec les listes des signataires, 17641768 (papiers Deschamps), R. S. Brun, édit., Soc. historique acadienne, Cahier (Moncton, N.-B.), III (19681971) : 188192.— Arsenault, Hist. et généalogie des Acadiens. L.-C. Daigle, Histoire de Saint-Louis-de-Kent : cent cinquante ans de vie paroissiale française en Acadie nouvelle (Moncton, [1948]).

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J.-Alphonse Deveau, « JEANSON (Jeançonne), GUILLAUME (William Johnson, Gilliom Shanson) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/jeanson_guillaume_4F.html.

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