JACKSON, EDWARD, commerçant, méthodiste éminent et philanthrope, né le 20 avril 1799 à Redding dans le Connecticut, décédé le 14 juillet 1872 à Hamilton, Ont.

Edward Jackson reçut son instruction primaire à Redding et fut ensuite apprenti ferblantier. Après son mariage en 1826 avec Lydia Ann Sanford, de Redding, il émigra à Niagara, dans le Haut-Canada, mais peu de temps après il alla s’établir à Ancaster puis, en 1830, à Hamilton où il se fit vendeur d’articles en fer-blanc. Il ouvrit également un atelier de ferblantier dans lequel travaillaient son neveu William Eli Sanford* et quatre autres employés qui devinrent plus tard ses associés dans diverses filiales de son entreprise. Jackson possédait la majorité des parts dans ces filiales mais préférait que sa participation demeure anonyme. C’est ainsi que l’entreprise de Hamilton, dirigée par Dennis Moore*, était connue sous la raison sociale D. Moore and Company, et la fonderie de London sous le nom d’Anderson, Sanford, and Company. Grâce à un travail assidu et à des placements sûrs, Jackson finit par amasser une fortune considérable.

Les parents de Jackson étaient membres de l’Église épiscopale, mais sa femme était méthodiste. Il embrassa cette croyance en 1832, au cours d’une cérémonie de renouveau religieux, et fut pendant toute sa vie un animateur des réunions d’études et de l’école du dimanche. Il eut trois enfants, mais seulement une fille, Emmeline, atteignit l’âge adulte. Elle épousa son cousin William Sanford, en 1856, mais mourut 18 mois plus tard laissant une petite fille qui ne lui survécut que très peu de temps.

À la suite de ce double deuil, Edward Jackson mit toutes ses énergies au service d’œuvres religieuses et philanthropiques. Il accorda son appui financier aux missions méthodistes de la côte du Pacifique et c’est lui qui contribua le plus généreusement à la fondation du Wesleyan Female College de Hamilton ; il fut aussi président du conseil d’administration de cet établissement. En outre il fut le fondateur et le principal bienfaiteur de l’église Centenary Methodist dont la pierre angulaire fut posée par Mme Jackson, le 28 mai 1866. Il prit une part active à la campagne de souscription ayant pour but d’établir une fondation pour le Victoria Collège de Cobourg et dota lui-même la chaire de théologie de ce collège en 1871. Il mourut un an plus tard, à l’âge de 72 ans, pendant la prière en famille.

Edward Jackson était un homme de belle allure qui avait une réputation inattaquable et il était renommé pour son esprit vif. On respectait hautement ses qualités de bon citoyen, d’homme d’affaires averti et de chrétien convaincu.

H. P. Gundy

La biographie écrite par Nathaniel Burwash dans le Canadian Methodist Magazine (Toronto), III (1876) : 710, 97104, fut rééditée par la suite sous le titre Memorials of the life of Edward and Lydie Ann Jackson (Toronto, 1876).— Christian Guardian (Toronto), 17 juill., 24 juill. 1872.— Herald (Hamilton), 11 nov. 1910.— W. H. Poole, A sermon occasioned by the death of Edward Jackson, Esq., of Hamilton (Toronto, 1872).— Can. biog. dict., I : 708s.— J. E. Middleton et Fred Landon, The province of Ontario : a history, 1615–1927 (5 vol., Toronto, [1927–1928]), III : 126.— Mabel Burkholder, Out of the storied past, Spectator (Hamilton), 8 déc. 1956.

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H. P. Gundy, « JACKSON, EDWARD », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/jackson_edward_10F.html.

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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
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