HUET DE LA VALINIÈRE, PIERRE, prêtre et sulpicien, baptisé le 10 janvier 1732 à Varades, France, fils de Charles Huet de La Valinière et d’Olive Arnaud ; décédé le 29 juin 1806 à L’Assomption, Bas-Canada.
Pierre Huet de La Valinière entra au grand séminaire de Nantes en novembre 1752. Une fois sous-diacre et par le fait même attaché à son diocèse, il reçut la permission de son évêque de s’agréger aux sulpiciens, ce qu’il fit après un séjour au séminaire de Saint-Sulpice à Paris. À la demande de son supérieur général, Jean Couturier, La Valinière s’embarqua pour la Nouvelle-France où il arriva le 9 septembre 1754. Il termina sa formation sacerdotale auprès de ses confrères de Montréal. Ordonné prêtre le 15 juin 1755 par Mgr Henri-Marie Dubreil* de Pontbriand, il s’initia au ministère à la paroisse Notre-Dame de Montréal, parmi les Iroquois de la mission sulpicienne de Lac-des-Deux-Montagnes (Oka) et à l’Hôpital Général de Montréal, travaillant à chaque endroit avec d’autres sulpiciens. En 1759, il fut nommé curé de la paroisse Saint-Joseph, à Rivière-des-Prairies (maintenant partie de Montréal), puis, en 1766, de Saint-Henri-de-Mascouche (maintenant partie de Mascouche) et, trois ans plus tard, de la paroisse Saint-Sulpice, près de Montréal, desservant aussi la paroisse Saint-Antoine, à Lavaltrie. En 1773, La Valinière remplit les fonctions curiales dans la paroisse du Saint-Enfant-Jésus, à Pointe-aux-Trembles, dans l’île de Montréal, et, l’année suivante, il remplaça son confrère Jacques Degeay* à L’Assomption.
Entre-temps, la Nouvelle-France avait été conquise par les Britanniques. L’extinction progressive des communautés religieuses avait fait l’objet d’une instruction royale difficile à accepter de la part des jésuites, des récollets et même des sulpiciens. Il n’est donc pas trop surprenant de trouver parmi eux des prêtres réfractaires au nouveau régime politique : les jésuites Joseph Huguet*, Bernard Well et Pierre-René Floquet*, le récollet Claude Carpentier et l’ex-récollet Eustache Chartier* de Lotbinière. La Valinière aurait penché du même côté, puisqu’il fut accusé de déloyauté envers les autorités britanniques en 1771, soit peu après son arrivée dans la paroisse Saint-Sulpice. Bien que son supérieur Étienne Montgolfier*, qui était également vicaire général du district de Montréal, se fût déjà affligé, en 1768, de la « conduite peu modérée » et de « l’esprit farouche » de son confrère à l’égard même de l’évêque, Mgr Briand*, il se dit persuadé par La Valinière de la fausseté de telles allégations et réjoui du fait que le curé « faisoit les prières [...] ordinaires pour le roy ». Montgolfier réussit à arrêter les poursuites judiciaires intentées contre le sulpicien par le juge de paix Gordon, de Saint-Sulpice, qui avait l’appui du seigneur de Berthier, James Cuthbert*.
L’invasion américaine de 1775 [V. Benedict Arnold ; Richard Montgomery*] et l’occupation de Montréal en novembre de la même année suscitèrent dans la population certaines prises de position vis-à-vis du gouvernement britannique. Si une grande partie de la noblesse et de la bourgeoisie canadiennes, ainsi que du clergé catholique, opta pour la défense du pays, le peuple, dans l’ensemble, s’en tint plutôt à la neutralité, tandis que la majorité des marchands anglophones de Montréal et de Québec accueillirent les révolutionnaires avec grande joie. Quant à La Valinière, alors curé à L’Assomption, ceux qui doutaient de sa loyauté avaient de quoi alimenter leur suspicion. Il écrivit à son supérieur Montgolfier que Dieu s’étant déclaré pour les envahisseurs, « au moins pour un temps », pourquoi n’en feraient-ils pas autant ? Il n’empêcha pas Thomas Walker*, juge de paix et marchand de Montréal, et le plus ardent des partisans des Américains, qui possédait une ferme à L’Assomption d’inciter un grand nombre de paroissiens à se joindre aux rebelles. Bien plus, ayant appris que le curé de Saint-Sulpice, Jean-de-Dieu-François Robert, et celui de Saint-Antoine, à Lavaltrie, Charles-François Lemaire de Saint-Germain, avaient été arrêtés par les envahisseurs, conduits à Sorel et menacés de déportation pour avoir trop affirmé leur loyalisme envers le roi George III, La Valinière se rendit auprès des prisonniers et obtint la libération de Robert sans que l’on sache trop comment. Pour ses dénigreurs, c’était là une preuve des bonnes relations qu’il entretenait avec les révolutionnaires ou leurs partisans.
En septembre 1776, après que les Américains furent rentrés chez eux et que le gouverneur, sir Guy Carleton, eut rétabli l’ordre, La Valinière fut vertement semoncé par Montgolfier. Celui-ci lui reprocha d’avoir compromis l’honneur des sulpiciens ; il méritait l’interdit et même son renvoi en France. La Valinière ne s’en laissa pas imposer, et le fait qu’on le traitât de Bostonnais ne le déprima aucunement. Il affirma à Mgr Briand avoir « fait autant pour le service du Roi qu’aucun prêtre dans la province». Il avait prêché souvent en faveur de l’obéissance due au roi, même si à chaque fois des murmures désapprobateurs montaient de l’assistance ; il avait prévenu le gouverneur des allées et venues de Walker et de ses partisans ; il avait incité son propre domestique à s’engager dans la garnison royale ; il avait refusé les sacrements aux partisans des rebelles. Par contre, il avait modéré l’effervescence des royalistes après la fin des hostilités, afin d’éviter les vengeances et le pillage. De là venait son surnom de Bostonnais. À son confrère Gabriel-Jean Brassier*, procureur au séminaire de Saint-Sulpice à Montréal, il précisa avoir été en relation avec des paroissiens proaméricains à cause de sa tâche pastorale. II lui appartenait comme prêtre d’« aimer ses brebis, quelque galeuse qu’elles [fussent] tant qu’il vo[yait] jour à les guérir ». Montgolfier, Briand et Carleton ne crurent pas en l’innocence du curé. Celui-ci se rendit à Québec auprès de Briand où il tenta en vain de réfuter les médisances qui circulaient à son sujet. L’évêque de Québec lui offrit le choix entre retourner en France, se retirer au séminaire de Saint-Sulpice de Montréal ou devenir curé dans le district de Québec. La Valinière opta pour ce dernier parti. Comme il tardait à se rendre à sa nouvelle cure de Saint-Roch-des-Aulnaies, le prélat l’avertit qu’il perdrait tous ses pouvoirs sacerdotaux s’il ne s’y trouvait pas à la fin de janvier 1777, et il lui recommanda de ne pas chercher « à se justifier ni à faire des esclandres ! »
Cependant, une requête circulait déjà à L’Assomption. Elle parvint bientôt à Mgr Briand, signée par 575 hommes auxquels se joignaient, à leur dire, leurs épouses, leurs enfants et des gens des paroisses voisines. Sans cesse témoins du zèle de La Valinière pour lé roi et pour son ministère sacerdotal, ils trouvaient préjudiciable que l’évêque et le gouverneur eussent été trompés « par deux ou trois brebis galeuses qui n’ [avaient] jamais écouté la voix de leur pasteur ». Ils rappelaient sa patience à instruire tous les paroissiens, même si cela lui attirait autant d’ennemis que de personnes séduites par les rebelles. La Valinière s’était contenté de prêcher la charité envers tous, ce qui avait amené certaines personnes à vomir mille injures contre lui. Ils regrettaient de voir ces dernières réussir dans leur plan de faire partir le curé. Mgr Briand avoua que le contenu de la requête atténuait de beaucoup les faussetés qui avaient circulé sur la fidélité du curé envers le roi. L’évêque s’adressant aux paroissiens de L’Assomption déclara : « ce qui me le fait retirer de votre paroisse n’est point ce que vous alléguez ; M. de la Valinière le sait. Le motif qui me conduit est purement son bien, son intérêt et l’affection que j’ai pour lui. » L’évêque avait d’ailleurs transmis au gouverneur la teneur de la requête, afin de blanchir à ses yeux le prêtre patriote, et les deux hommes furent satisfaits d’avoir la preuve de son innocence. La Valinière ne changea pas moins de cure en janvier 1777, même si entre-temps il avait plutôt envisagé de se joindre à ses confrères sulpiciens du séminaire de Montréal ; Mgr Briand s’en tint au premier choix de son curé et à la mise en vigueur de la nomination déjà faite. Quant au véritable motif de son départ, il resta secret, s’il ne consistait pas tout simplement à l’éloigner des Canadiens proaméricains. Trois mois après son arrivée à Saint-Roch-des-Aulnaies, La Valinière s’excusa auprès de son évêque de n’avoir pas encore prêché en faveur de l’obéissance au roi. Il avait cru acquise par les paroissiens cette disposition à l’égard du souverain. Mgr Briand l’assura qu’il ne devait pas s’affliger de ne pas avoir insisté là-dessus depuis son arrivée et il ajoutait : « Je ne crois personne assez mauvais pour vous en rendre responsable. »
Mais le traité d’alliance franco-américain de février 1778 réveilla des sentiments patriotiques chez de nombreux Canadiens d’origine française, ce qui accentua la méfiance naturelle du nouveau gouverneur Haldimand vis-à-vis des Français. La Valinière devint curé de Sainte-Anne (à La Pocatière) en septembre 1778. Son passé récent, peut-être de nouvelles incartades verbales de sa part et le besoin d’un bouc émissaire semblent avoir amené le gouverneur à ordonner la déportation du curé en Angleterre en 1779. Celui-ci eut droit à dix jours pour se préparer. Haldimand incita Mgr Briand à recommander à La Valinière « de ne pas se laisser aller à ses vivacités ordinaires, de prendre garde à la manière dont il se conduira[it] et parlera[it] jusques à son départ ». Haldimand décrivit ce prêtre au secrétaire d’État aux Colonies, lord Germain, comme « rebelle de cœur, [...] ardent, factieux et turbulent » ; cette punition servirait de leçon à ses confrères, qui deviendraient ainsi « plus prudents et circonspects ». Dès 1780 La Valinière passa de l’Angleterre en France ; l’année suivante, il y présenta au comte de Vergennes, ministre des Affaires étrangères, un projet d’insurrection de la province de Québec ou du moins de sa reprise par la France. La signature du traité de Versailles en 1783 anéantit tous les espoirs de ce patriote invétéré.
La Valinière avait quitté la compagnie de Saint-Sulpice en 1779, lors de son éviction des colonies britanniques, et les sulpiciens de Paris lui avaient refusé l’hospitalité en 1780 à son arrivée d’Angleterre. Malgré cela, La Valinière réussit à demeurer pendant cinq ans chez les sulpiciens de Nantes, dans son diocèse d’origine. Des liens ainsi renoués avec ses racines les plus profondes ne suffirent cependant pas à le retenir. À l’âge de 53 ans, il partit de nouveau pour la province de Québec. Mais le lieutenant-gouverneur Henry Hamilton*, avec l’assentiment de l’évêque de Québec, Mgr Louis-Philippe Mariauchau* d’Esgly, lui défendit de séjourner au pays, et le voyageur se rendit aux États-Unis. Il exerça d’abord son ministère auprès des Canadiens, des Français et des Acadiens de New York. À partir de juin 1786, il devint missionnaire de Kaskaskia (Illinois) dans la vallée du Mississippi. Durant ses trois années d’apostolat dans cette région, La Valinière se querella avec ses paroissiens et avec les curés des paroisses voisines, Paul de Saint-Pierre et Pierre Gibault. En 1790, il fut nommé curé de Split Rock, dans l’état de New York.
La même année, La Valinière publia à New York, en français et en anglais, un catéchisme polémique : Dialogue curieux et intéressant entre Mr. Bon Désir et le Dr. Breviloq [...]. Deux ans plus tard, il fit paraître à Albany, dans l’état de New York, un fascicule de 50 pages intitulé Vraie Histoire, ou Simple Précis des infortunes, pour ne pas dire, des persécutions qu’a souffert & souffre encore le révérend Pierre Huet de La Valinière [...]. Dans cet imprimé, comme dans le premier d’ailleurs, l’auteur se présente en martyr de la cause américaine lors de l’invasion du Canada en 1775–1776.
Mais du côté pastoral, les dissensions apparurent de nouveau entre La Valinière et ses paroissiens ; son église et son presbytère furent même livrés aux flammes. Il dut quitter l’état de New York en 1792. Il put cependant rentrer au Bas-Canada car le lieutenant-gouverneur Alured Clarke* ne s’opposa pas à son retour. La situation internationale avait beaucoup changé, compte tenu de la Révolution française. La Valinière fut définitivement rétabli dans ses droits de sujet britannique en 1798. Mais du côté ecclésiastique, toute fonction cléricale lui fut refusée. Il vécut d’abord misérablement à Saint-Sulpice, puis à Repentigny. Il réussit à emprunter de l’argent d’un paroissien de Saint-Sulpice et acheta une terre à L’Assomption. En 1802, il entreprit même des démarches auprès du solliciteur général Louis-Charles Foucher pour faire reconnaître publiquement son innocence lors de l’invasion américaine. Finalement retiré à Saint- Sulpice, le prêtre errant y fut inhumé à la suite de son décès survenu lors d’une chute de voiture alors qu’il revenait de L’Assomption à Saint-Sulpice ; il était âgé de 74 ans.
Pierre Huet de La Valinière apparaît sans doute comme un « esprit remuant [...] capable de causer beaucoup de troubles à ses confrères », ainsi que l’avait dépeint en 1788 Mgr Hubert*, évêque de Québec, au responsable des missions des États-Unis, Mgr John Carroll. Pour sa part, Mgr d’Esgly l’avait dénommé le « Juif errant du Canada » et le jugeait inquiet et turbulent. Peut-être moins un homme d’idées et de principes qu’un homme instable et de commerce difficile, La Valinière semble avoir été incapable de cacher ses options politiques, même en public. Il a donc subi les fâcheuses conséquences de son penchant patriotique et de son tempérament aventureux, à une époque – celle de la guerre anglo-américaine – où le gouverneur Haldimand tenait à exercer son pouvoir de façon plutôt discrétionnaire. Son travail pastoral est par le fait même laissé dans l’ombre, bien qu’il soit peut-être aussi valable que celui de beaucoup d’autres prêtres. Ne facilitant pas plus les liens communautaires en milieu paroissial que chez les sulpiciens, mais provoquant, au contraire, des conflits sans s’en rendre vraiment compte, Huet de La Valinière s’isola et vécut en marginal sa vie durant.
Pierre Huet de La Valinière est l’auteur de : Dialogue curieux et intéressant entre Mr. Bon Désir et le Dr. Breviloq en français et en anglais, ou l’on peut aisément trouver les armes pour défendre la religion contre toutes les faussetés inventées contre elle (New York, 1790), qui est aussi paru en anglais, et de Vraie Histoire, ou Simple Précis des infortunes, pour ne pas dire, des persécutions qu’a souffert & souffre encore le révérend Pierre Huet de La Valinière [...] (Albany, N.Y., 1792). Les archives de la Mass. Hist. Soc. conservent aussi un document manuscrit de La Valinière intitulé : « Simple et Vrai Récit de la conduite du rév.d P. de La Valinière depuis son arrivée aux Illinois le 20 juin 1786 » (photocopie aux APC).
AAQ, 60 CN, I : 26.— AD, Loire-Atlantique (Nantes), État civil, Varades, 10 janv. 1732.— APC, MG 11, [CO 42] Q, 16–2 : 689–691.— Arch. de la chancellerie de l’archevêché de Montréal, 355.114, 776-1, -2, 777-1, -3, -4 ; 901.005, 777-1 ; 901.115, 776-1.— Arch. de la chancellerie de l’évêché de La Pocatière (La Pocatière, Québec), Saint-Roch-des-Aulnaies, I, 12 : 9, 18 mai 1777.— Arch. du ministère des Affaires étrangères (Paris), Mémoires et doc., Angleterre, 47 : 203–286 (copies aux APC).— ASQ, Fonds Viger-Verreau, Sér. O, 0144 : 31–38.— ASSM, 14, Dossier 18.— AUM, P 58, U, La Valinière à Foucher, 2 mai, 17, 27 juin, 7 nov. 1802.— Bibliothèque nationale (Paris), 2008 (copies aux APC).— PRO, CO 42/24.— Allaire, Dictionnaire, 1 : 316.— Caron, « Inv. de la corr. de Mgr Briand », ANQ Rapport, 1929–1930 : 121 ; « Inv. de la corr. de Mgr Hubert et de Mgr Bailly de Messein », 1930–1931 : 205, 265s., 279, 314 ; « Inv. de la corr. de Mgr Mariaucheau d’Esgly », 1930–1931 : 189.— Desrosiers, « Corr. de cinq vicaires généraux », ANQ Rapport, 1947–1948 : 85s., 91, 97s., 119.— Gauthier, Sulpitiana, 218.— Louis Bertrand, Bibliothèque sulpicienne ou histoire littéraire de la Compagnie de Saint-Sulpice (3 vol., Paris, 1900), 2.— Lanctot, Le Canada et la Révolution américaine, 138.— Laval Laurent, Québec et l’Église aux États-Unis sous Mgr Briand et Mgr Plessis (Montréal, 1945), 51–53.— Christian Roy, Histoire de L’Assomption (L’Assomption, Québec, 1967).— T. F. Cleary, « Huet de La Valinière », Mid-America (Chicago), 15 (1932–1933) : 213–228.— Gustave Lanctot, « Un sulpicien récalcitrant : l’abbé Huet de La Valinière », SCHÉC Rapport, n° 3 (1935–1936) : 25–39.— Henri Têtu, « L’abbé Pierre Huet de La Valinière, 1732–1794 », BRH, 10 (1904) : 129–144, 161–175.
Lucien Lemieux, « HUET DE LA VALINIÈRE, PIERRE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/huet_de_la_valiniere_pierre_5F.html.
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Auteur de l'article: | Lucien Lemieux |
Titre de l'article: | HUET DE LA VALINIÈRE, PIERRE |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1983 |
Année de la révision: | 1983 |
Date de consultation: | 1 décembre 2024 |