HOPPER, JOHN ELISHA PECK, éducateur, administrateur scolaire, ministre baptiste, éditeur, rédacteur en chef et auteur, né le 18 décembre 1841 dans la paroisse de Coverdale, Nouveau-Brunswick, fils de Robert Hopper et de Sarah Peck ; le 22 août 1867, il épousa Emma Smith, et ils eurent au moins sept enfants ; décédé le 12 janvier 1895 à Saint-Jean, Nouveau-Brunswick.
Le grand-père de John Elisha Peck Hopper, originaire du Yorkshire, en Angleterre, fut parmi les premiers colons à s’installer au Nouveau-Brunswick. Sa mère, Sarah Peck, était une descendante des puritains de la Nouvelle-Angleterre. Hopper commença ses études au New Brunswick Baptist Seminary de Fredericton, et enseigna par la suite. En 1859, il s’inscrivit à l’Acadia College. Après avoir passé l’année 1860–1861 à la Madison University de Hamilton, dans l’état de New York, il obtint son diplôme de l’Acadia College en 1862. Il alla ensuite parfaire ses études théologiques au Regent’s Park College de Londres.
En 1864–1865, Hopper fut prédicateur à Shédiac, à Petitcodiac et dans la paroisse de Sussex, au Nouveau-Brunswick. Il retourna au New Brunswick Baptist Seminary en 1865, cette fois à titre de directeur adjoint et de professeur. Ce séminaire, de caractère non confessionnel, avait été fondé en 1835 dans le but de promouvoir les valeurs chrétiennes et aussi de perpétuer la foi baptiste par la formation de dirigeants [V. Frederick William Miles*]. En 1866, Hopper devint directeur pour une période de trois ans, pendant laquelle il reçut l’ordination, soit en septembre 1868. La première charge qu’il accepta fut le pastorat de la nouvelle église baptiste Queen Street à Fredericton. Sous son influence, cette congrégation s’unit à celle du temple baptiste Brunswick Street en mai 1869.
Cet été-là, Hopper prêcha les baptistes de St Stephen (St Stephen-Milltown) puis, à leur demande, il accepta de devenir leur pasteur. Il organisa une école du dimanche et présida à la construction d’une église, inaugurées en janvier 1870. Hopper démissionna en 1872 pour des raisons de santé et il assuma le pastorat de la congrégation First Baptist de Burlington, en Iowa. Il remplit cette fonction jusqu’en 1878, puis devint copropriétaire et rédacteur en chef du Christian Visitor, journal publié à Saint-Jean, qu’il allait diriger jusqu’en 1884. Par ailleurs, en 1878, il fut également éditeur et rédacteur en chef du Youth’s Visitor, journal destiné aux élèves de l’école du dimanche. L’année suivante, il devint l’unique propriétaire du Christian Visitor et donna de l’essor à l’entreprise. De 1879 à 1882, il dirigea le Gem, un journal du dimanche, et après 1881 il dirigea et publia le Canadian Record, revue qui traitait des affaires laïques, des missions et de la tempérance. Enfin, il publia les International Sunday-school lessons.
En août 1880, Hopper accepta la fonction de « surveillance » de l’église baptiste Brussels Street, à Saint-Jean. On lui donna cette charge et non celle de pasteur, car ses responsabilités étaient réduites, principalement en ce qui concerne la visite des membres de la congrégation et l’assistance aux réunions des groupes de fidèles. Son état de santé le força à démissionner à trois reprises durant son mandat, et il finit par abandonner son poste en mars 1887. Il avait réorganisé en 1882 le système de collecte des fonds pour l’église, et celui-ci est encore en vigueur aujourd’hui.
En 1887, Hopper fut nommé pasteur de l’église First Baptist de Sacramento, en Californie. Il demeura à ce poste jusqu’en juin 1889, après quoi il revint au Nouveau-Brunswick pour remplir les fonctions de directeur du Union Baptist Seminary de St Martins. Il travailla sans relâche pour le séminaire et parvint à rembourser une grande partie des dettes qui grevaient l’établissement, mais la tâche était trop rude pour lui. Il démissionna donc en mars 1892 et retourna à Saint-Jean pour refaire ses forces. Il mourut le 12 janvier 1895.
Au cours de sa vie, John Elisha Peck Hopper fut membre de nombreuses associations baptistes. Il exerça diverses fonctions mais travailla surtout au sein de comités qui s’occupaient d’éducation, des écoles du dimanche et des missions étrangères et locales. Ses activités de rédacteur et d’auteur visaient à promouvoir la foi baptiste et à donner de l’essor à la faculté de théologie de l’Acadia College. Il encouragea la publication d’ouvrages à l’intention des fidèles de l’école du dimanche et apporta une contribution directe à ces travaux parce qu’il savait que les baptistes s’approvisionnaient en documentation à des sources comme la Religious Tract Society plutôt qu’auprès des organisations baptistes. Hopper écrivit plusieurs ouvrages, qui portaient tous sur la religion, dont un manuel destiné aux congrégations baptistes.
John Elisha Peck Hopper est l’auteur de : Ecce agnus dei : a reply to Ecce homo (Saint-Jean, N.-B., 1879) ; Life in the hereafter world : or, « Shall we know each other there ? » (Saint-Jean, 1894), dont une seconde édition parut la même année sous le titre de The hereafter life : and, « Shall we know each other there ? » ; 1492 and 1892 ; the world’s political, intellectual and religious struggle for 400 years (Halifax, 1894) ; et Recognition of friends in heaven (Saint Jean, 1894) ; et le compilateur de Manual for Baptist churches : including polity, articles of faith, ecclesiastical forms, rules of order, formulae for marriages, funerals, laying corner stones and dedication of churches (Saint-Jean, 1894).
Atlantic Baptist Hist. Coll., Acadia Univ. (Wolfville, N.-É.), Fredericton, Brunswick Street United Baptist Church, records of Fredericton Baptist Church, 1844–1880.— Baptist Convention of the Maritime Provinces of Canada, Baptist year book (Halifax), 1895 : 94–95.— New Brunswick Western Baptist Assoc., Minutes (Fredericton ; Saint-Jean), 1848–1892.— Seminary Bema (St Martins, N.-B.), 1 (1889–1890)–2 (1890–1891) (se trouve en partie à l’Atlantic Baptist Hist. Coll.).— The Acadia record, 1838–1953, Watson Kirkconnell, compil. (4e., Wolfville, 1953).— Union Baptist Seminary, Calendar (St Martins), 1889/1890–1892/1893.— The Central United Baptist Church at Saint John, N.B. (1850–1950) [...], P. H. Prebble, édit. (Saint-Jean, 1950).— H. G. Davis, The history of the Brunswick Street United Baptist Church [...] (Fredericton, 1964).— 1869–1969 : 100th anniversary, Union Street United Baptist Church, St. Stephen, N.B. ([St Stephen (St Stephen-Milltown), 1969]).— Terry Hopper, « John Elias Hoipper » (essai présenté pour le cours de J. K. Zeman sur l’histoire religieuse, Acadia Divinity College, Acadia Univ., 1986.— One hundred and twenty-fifth anniversary, Brunswick Street Baptist Church, Fredericton, N.B., 1814–1939 (Fredericton, 1939).— E. M. Saunders, History of the Baptists of the Maritime provinces (Halifax, 1902).— A. A. Trites, « The New Brunswick Baptist Seminary, 1833–1895 », Repent and believe : the Baptist experience in Maritime Canada, B. M. Moody, édit. (Hantsport, N.-É., 1980), 103–123.— R. B. Wallace, « Some historical data of the Brunswick Street Baptist Church in Fredericton », Maritime Advocate and Busy East (Sackville, N.-B.), 35 (1944–1945), no 12 : 5–11, 28–29.
Eric L. Swanick, « HOPPER, JOHN ELISHA PECK », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/hopper_john_elisha_peck_12F.html.
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Année de la publication: | 1990 |
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