GASCHET, RENÉ, chirurgien, notaire seigneurial, juge seigneurial, né en France vers 1665, fils de Pierre Gaschet et d’Hélène Bourgina, de Poitiers ; il épousa à Québec le 22 août 1694 Françoise Phélypeaux ; décédé à Saint-Vallier (Québec) le 9 mars 1744.

Nous ignorons en quelle année René Gaschet arriva dans la colonie. En 1693, il habitait Québec depuis un certain temps car le 5 février 1694 la Prévôté de Québec rendait en sa faveur un jugement qui le libérait de son engagement comme « garçon-chirurgien » envers le chirurgien Timothée Roussel*. La cour condamna le chirurgien à payer à Gaschet 25# pour trois mois de service. Par la suite, Gaschet exerça le métier de chirurgien. Cependant, le 7 septembre 1694, Gervais Baudouin*, lieutenant du premier chirurgien Félix de Tassy, contesta devant la Prévôté la compétence de Gaschet. Ce dernier dut passer un examen qu’il réussit, semble-t-il, puisqu’il continua de pratiquer son art.

Après la mort de sa femme, survenue en 1698, Gaschet quitta Québec pour s’installer à Montréal. Il y demeura plusieurs années ; en 1711, il était de retour dans la région de Québec. En effet, le 11 janvier de cette année, Olivier Morel* le nommait notaire et juge dans sa seigneurie de La Durantaye. À leur tour, respectivement le 20 février et le 14 mars suivants, les seigneurs de Beaumont et de Bellechasse nommaient Gaschet notaire dans leur seigneurie. Le nouveau notaire subit immédiatement la concurrence du notaire royal Abel Michon qui obtint sa commission le 1er avril de la même année, pour exercer de Pointe-Lévy (Lauzon) jusqu’à Kamouraska, territoire qui couvrait l’étendue des trois seigneuries. Durant les deux années suivantes, le notaire Gaschet réussit à inscrire dans son minutier 23 actes, tandis que son concurrent instrumenta 62 fois. Par contre, Gaschet fut le fondé de pouvoir des seigneurs de La Durantaye et reçut presque tous les contrats de concession de la seigneurie de Beaumont. Il inscrivit son dernier acte le 29 décembre 1743 et mourut à Saint-Vallier le 9 mars 1744.

Comme bien d’autres notaires du régime français, René Gaschet avait pratiqué un autre métier avant d’exercer le notariat. Il avait quitté la chirurgie sans un sou vaillant ; à sa mort en 1744, après plus de 30 ans de notariat, sa situation ne s’était guère améliorée.

Michel Paquin

ANQ, Greffe de Louis Chambalon, 18 déc. 1696 ; Greffe de René Gaschet, 1711–1743 ; Greffe de Guillaume Roger, 18 août 1694.— É.-Z. Massicotte Les chirurgiens de Montréal au xviie siècle, BRH, XXVII (1921) : 46.— A. Roy, Inv. greffes not., XVI : 10–95.— P.-G. Roy, Inv. coll. pièces jud. et not., I, passim ; Inv. ord. int., I : 117, 173, 250 ; II : 240.— Tanguay, Dictionnaire.— Ahern, Notes pour lhistoire de la médecine, 243–248.— J.-E. Roy, Histoire du notariat, I : 176–178.

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Michel Paquin, « GASCHET, RENÉ », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/gaschet_rene_3F.html.

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Auteur de l'article:    Michel Paquin
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Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
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