FOSTER, COLLEY LYONS LUCAS, officier dans l’armée et dans la milice, né en 1778 en Irlande ; en 1813, il épousa dans la paroisse de Clonsilla (république d’Irlande) Elizabeth Kirkpatrick, et ils eurent sept enfants, puis le 4 février 1836, à Toronto, Ellen Humphreys, et de ce mariage naquirent un fils et deux filles ; décédé le 7 mai 1843 à Kingston, Haut-Canada.
Colley Lyons Lucas Foster obtint sa commission d’officier dans la milice anglaise en 1798 et passa au 52nd Foot en 1799, quand ce régiment leva un deuxième bataillon. Il servit en Angleterre et en Irlande jusqu’en 1804, la plupart du temps à titre d’adjudant ; il accéda au grade de lieutenant en 1800 et à celui de capitaine en 1804. À la Jamaïque, de 1804 à 1811, il fut aide de camp et secrétaire militaire du lieutenant-gouverneur, sir Eyre Coote, et du gouverneur, le duc de Manchester. Après son retour en Angleterre, il servit quelque temps à Jersey puis devint aide de camp du lieutenant général Gordon Drummond* en Irlande.
En 1813, Foster partit avec Drummond pour le Haut-Canada, où celui-ci venait d’obtenir un commandement. Bientôt mêlé aux combats de la frontière du Niagara, il eut la mission, après la prise du fort Niagara (près de Youngstown, New York) en décembre, d’aller remettre au gouverneur sir George Prevost* les drapeaux pris à l’ennemi. Le 7 février 1814, il devint adjudant général de la milice du Haut-Canada ; en outre, il assuma des responsabilités administratives à titre de secrétaire militaire de Drummond. Pendant l’été, celui-ci mentionna par deux fois, dans des dépêches, l’assistance que Foster apportait aux assiégeants du fort Erie (Fort Erie) à partir du quartier général.
Muté à Québec à la fin des hostilités, Foster passa ses fonctions dans la milice à Nathaniel Coffin. Nommé sous-adjudant général des troupes régulières du Haut-Canada en 1816, il conservera ce poste jusqu’à sa mort. Il fut promu lieutenant-colonel en juin 1815 et colonel en janvier 1837.
Comme d’autres officiers qui avaient servi pendant la guerre de 1812, Foster reçut de vastes concessions foncières et spécula sur des terres en friche. Il vendit ses concessions, qui totalisaient 1 200 acres et se trouvaient surtout dans les cantons d’Ancaster, de Clinton, de Thorold et de Cartwright, pour financer l’achat d’un lot de ville à Kingston et d’une petite ferme non loin de là ainsi que la construction de bâtiments sur ces propriétés.
De juin 1824 à septembre 1827, Foster agit à titre d’adjudant général adjoint de l’armée du Haut et du Bas-Canada. En cette qualité, il eut fréquemment à remplacer le gouverneur lord Dalhousie [Ramsay] au cours de cérémonies et à lui servir de secrétaire militaire. Il demanda la permanence dans ce poste, mais l’arrivée du colonel sir Thomas Noel Hill mit fin à ses espoirs.
Par suite du retrait de presque toutes les troupes régulières du Haut-Canada en 1837, Foster obtint le commandement des quelques soldats demeurés sur place. Pendant que les rebelles de William Lyon Mackenzie* se préparaient à descendre la rue Yonge, au début de décembre, il joua un rôle prépondérant dans la formation et l’armement d’une garde constituée de citoyens torontois. Le 7 décembre, quand le lieutenant-gouverneur sir Francis Bond Head* partit à la rencontre de Mackenzie avec une petite unité, il refusa l’aide de Foster car il préférait que l’affaire se règle entre habitants de la province. Entre le moment de l’entrée en vigueur de la démission de Head, en janvier 1838, et l’arrivée du major général sir George Arthur*, en mars, Foster assuma, à titre d’officier ayant le plus d’ancienneté, le commandement de la milice et des troupes régulières du Haut-Canada. Pendant cette période, il eut sous ses ordres jusqu’à 15 000 miliciens, mais lui-même ne participa à aucun engagement. Après la rébellion, il reprit ses fonctions de sous-adjudant général. Pendant ses dernières années, il songea à vendre sa commission et à prendre sa retraite, mais finalement il mourut sans l’avoir fait.
Colley Lyons Lucas Foster fut toute sa vie un administrateur militaire compétent. Sauf à l’époque où il était subalterne, il ne mena jamais de troupes au combat, mais très tôt il se fit remarquer par des officiers supérieurs et, en travaillant dans leur entourage, finit par occuper des postes de responsabilités, en temps de guerre comme en temps de paix.
AO, MS 502, sér. A, C. L. L. Foster, corr. ; sér. B-1, B-3, C. L. L. Foster corr. ; MU 1057.— APC, RG 8, I (C sér.), 187 : 88–91 ; 237 : 64–65 ; 685 : 94–100 ; 704 : 126 ; 1184 : 35 ; 1187 : 11, 88, 95 ; 1191 : 40 ; 1203 1/2M : 18–19 ; 1203 1/2P: 68 ; 1219 : 177–178, 290–293.— QUA, MC, Colley Foster papers.
O. A. Cooke, « FOSTER, COLLEY LYONS LUCAS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/foster_colley_lyons_lucas_7F.html.
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Auteur de l'article: | O. A. Cooke |
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1988 |
Année de la révision: | 1988 |
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