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ESPLIN, CHARLES, ingénieur et inventeur, né en 1834 à Arbroath, Écosse, fils de Charles Esplin ; il épousa une prénommée Elizabeth, et ils eurent trois fils et trois filles ; décédé le 4 décembre 1905 à Winnipeg.
La famille Esplin arriva au Bas-Canada en 1846 et s’établit à Montréal, où Charles Esplin père devint manufacturier. Après avoir fréquenté une école privée de la ville, Charles Esplin fils étudia le génie au McGill College. Il servit peut-être un moment dans le génie royal. Le pont Victoria, à Montréal, fut le premier ouvrage civil à la construction duquel il participa, en qualité de sous-traitant. Il passa ensuite sa vie à construire et à perfectionner des scieries et des meuneries dans de nombreuses régions du Canada et des États-Unis. Il le fit d’abord dans l’est de l’Ontario, mais, attiré par le développement de l’Ouest, il se rendit en 1878 à Winnipeg, où il resta jusqu’à la fin du boom, en 1882. Ensuite, il passa six ans à Minneapolis, au Minnesota, à travailler pour la Pray Manufacturing Company ; puis il gagna Seattle, dans l’État de Washington, et Victoria.
Esplin retourna à Winnipeg en 1897 afin de travailler pour la Vulcan Iron Works, mais peu après, il se fit ingénieur-conseil. On lui attribue la construction de la première installation d’éclairage électrique de Winnipeg, ainsi que de la première usine municipale d’asphalte et de la première usine d’adoucissement de l’eau. Toutefois, on n’a trouvé aucun renseignement sur ces travaux.
Pendant son séjour à Minneapolis, Esplin prit des brevets, soit quatre au Canada et dix aux États-Unis. Plusieurs d’entre eux protégeaient ses droits sur la même invention dans les deux pays. Dans la plupart des cas, il s’agissait de perfectionnements mineurs qui touchaient des moulins à farine et des scieries à scies circulaires, mais trois brevets pris aux États-Unis en 1886 de concert avec la Pray Manufacturing Company portaient sur des inventions qui facilitaient de beaucoup l’utilisation des scies à ruban. Par la suite, ses modèles de scie furent très employés dans les scieries du Minnesota.
Charles Esplin semble avoir été un bon ingénieur. Il se rendait dans les endroits en pleine expansion, puis poursuivait sa route. Dans les années 1884–1887, son expérience était suffisamment vaste pour qu’il apporte à son domaine quelques contributions utiles, voire importantes. Il est l’un des nombreux artisans compétents qui contribuèrent au développement de l’Ouest.
Charles Esplin est censé avoir écrit des articles pour divers journaux du Manitoba, mais en dépit d’une recherche poussée, on n’a pu en découvrir aucun. Les journaux, tout comme les comptes rendus des réunions du conseil municipal de Winnipeg, ne renferment aucun renseignement sur ses activités dans cette ville. [d. r. d.]
Manitoba Morning Free Press, 6 déc. 1905.— Winnipeg Tribune, 5 déc. 1905.— Annuaire, Winnipeg, 1906.— États-Unis, Patent Office, Annual report (Washington), 1884, 1886–1887.— List of Canadian patents from the beginning of the Patent Office, June, 1824, to the 31st of August, 1872 (Ottawa, 1882).— Pioneers of Manitoba (Morley et al.).
David R. Dyck, « ESPLIN, CHARLES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/esplin_charles_13F.html.
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Auteur de l'article: | David R. Dyck |
Titre de l'article: | ESPLIN, CHARLES |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1994 |
Année de la révision: | 1994 |
Date de consultation: | 1 décembre 2024 |