ELLIS, WILLIAM, ministre méthodiste, né en 1780 dans le comté de Down (Irlande du Nord) ; il se maria et eut six enfants ; décédé le 21 septembre 1837 à Harbour Grace, Terre-Neuve.
À l’âge de 16 ans, William Ellis se convertit au méthodisme et, par la suite, il se consacra à cette secte dans son pays natal en qualité de class leader et de prédicateur. Pendant la rébellion irlandaise de 1798, lui et sa famille échappèrent de justesse à la mort. Le 30 octobre 1808, Ellis quitta l’Angleterre pour se rendre à Terre-Neuve à titre de missionnaire méthodiste ; il y débarqua le 23 novembre. Pendant cinq ans, il exerça son ministère avec John Remmington et Samuel McDowell dans les villages situés au nord de la baie Conception et sur la rive sud de la baie Trinity. Ellis devait voir à la construction d’une église à Grates Cove et fut le premier à y prêcher. En 1813, il se rendit à Bonavista, où il n’y avait pas de ministre, pour desservir les 1 200 protestants qui y résidaient. Il s’occupa de mener à terme la construction d’une église entreprise quinze ans plus tôt. Il fut le premier méthodiste à visiter Catalina et, en avril 1814, il prononça le premier sermon jamais entendu à Bird Island Cove (Elliston).
On organisa en 1815 le district de Terre-Neuve de la Conférence wesleyenne britannique et Ellis en devint le président. Deux ans plus tard, il partit pour Trinity où il fonda une école du dimanche, vit à l’érection d’une église et fut en mesure de visiter un grand nombre de communautés situées au nord de la baie. Pendant qu’il était en mission à Port de Grave, en 1819, Ellis baptisa six Indiens que lui amena un planter du Labrador. Il fut ensuite affecté à la mission de Blackhead avant de revenir à Bonavista, l’un de ses plus fructueux champs d’action. En 1835, à cause de sa santé chancelante, on l’envoya de nouveau à Trinity où la charge était moins lourde. La lettre du district adressée à la Missionary Society de Londres en 1837 contenait la nouvelle suivante : « Frère Ellis a eu une attaque de paralysie et est incapable de poursuivre son travail ; il est considéré comme surnuméraire [...] Il a une famille de six enfants, le plus vieux a 15 ans, le plus jeune trois mois et, par conséquent, on doit tenter tout ce qui est possible pour les sauver de la misère noire. » Ellis mourut à Harbour Grace le 21 septembre 1837 ; il fut ainsi le premier missionnaire méthodiste à mourir et à être enterré à Terre-Neuve.
Le révérend William Wilson, missionnaire avec William Ellis pendant 14 ans, écrivit à son sujet : « C’était un homme bon et aimable, bien doué, et un orateur très éloquent ; il était dévoué, travailleur et [eut] du succès dans son travail. » Le révérend Philip Tocque* fit la remarque suivante : « Souvent, ses discours étaient émaillés de trouvailles sur le plan théologique et de ses lèvres sortait un flot d’éloquence [typiquement] irlandaise. »
SOAS, Methodist Missionary Soc. Arch., Wesleyan Methodist Missionary Soc., corr., Nfld., 1808–1837 (mfm aux APC).— Wesleyan-Methodist Magazine, 31 (1808)–60 (1837).— Smith, Hist. of Methodist Church.— William Wilson, Newfoundland and its missionaries [...] to which is added a chronological table of all the important events that have occurred on the island (Cambridge, Mass., et Halifax, 1866).— Methodist Monthly Greeting (St John’s), 11 (1899), n° 12 ; 12 (1900), n° 4.
Naboth Winsor, « ELLIS, WILLIAM (1780-1837) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/ellis_william_1780_1837_7F.html.
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1988 |
Année de la révision: | 1988 |
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