DUVAL, EDMUND HILLYER, éducateur et philanthrope, né en février 1805 à Londres, troisième enfant de Peter Duval et d’Elizabeth Wood ; le 28 septembre 1828, il épousa Sarah Turner dont il eut huit enfants, quatre d’entre eux seulement atteignant l’âge mûr ; décédé le 17 septembre 1879 à Saint-Jean, N.-B.
Edmund Hillyer Duval enseigna pendant la plus grande partie de sa vie. Entre 1835 et 1845, il dirigea à Bristol en Angleterre une vaste école patronnée par la British School Society. Cette société avait fondé des écoles de ce genre pour donner au moins une instruction rudimentaire aux classes laborieuses. Les méthodes d’enseignement consistaient à rassembler un groupe important d’élèves avec un instituteur secondé dans sa tâche par plusieurs des meilleurs étudiants. En 1845, Duval fut invité à Saint-Jean pour y mettre sur pied une « école britannique » et les premiers cours furent apparemment donnés au Mechanics’ Institute. Conscient du manque presque total d’instituteurs, Duval transforma son établissement en une école modèle pour la formation des maîtres.
En 1849, il visita des écoles normales en Nouvelle-Angleterre et à Toronto ; dans son compte rendu de voyage, il insista sur la nécessité d’augmenter considérablement le traitement misérable alloué aux maîtres du Nouveau-Brunswick. En tant que directeur de cette école modèle, qui fut pendant presque 20 ans le seul établissement de formation des maîtres après l’incendie de la Fredericton Normal School en 1850, et aussi en tant qu’inspecteur des écoles à partir de 1858, Duval signala sans cesse ce problème de salaire dans ses rapports officiels. Il est également l’auteur d’une brochure publiée en 1858, qui préconisait des réformes de l’enseignement au Nouveau-Brunswick.
Les efforts de Duval pour élever le niveau de vie ne se limitèrent pas à l’enseignement traditionnel. On dit que dans sa jeunesse il s’était efforcé d’aider les Juifs de l’est de Londres. Chrétien actif, il obtint en 1870 de l’église baptiste Germain Street à Saint-Jean la permission de prêcher. Pendant les dernières années de sa vie, il travailla avec acharnement pour améliorer le sort lamentable des Noirs de Saint-Jean, non par zèle missionnaire, comme on aurait pu le penser, mais avec le désir de les amener à s’aider eux-mêmes.
E. H. Duval, Suggestions on the improvement of our common schools (Saint-Jean, N.-B., 1858). N.B. Museum, Edmund Hillyer Duval papers, transcripts, and genealogy ; Tilley Papers, Edmund Hillyer Duval à S. L. Tilley, 16 juin 1860.— Daily Telegraph (Saint-Jean, N.-B.), 19 sept. 1878.— Fourth annual report of the parish schools of New Brunswick (Fredericton, 1855).— Journal of the House of Assembly of New Brunswick, 1847–1850.— Report of the chief superintendent of schools, 1861–1868 (Fredericton, 1862–1869).— Seventh annual report of the chief superintendent of schools for New Brunswick (Fredericton, 1859).— Sixth annual report of the public schools of New Brunswick (Fredericton, 1857).— I. E. Bill, Fifty years with the Baptist ministers and churches of the Maritime provinces of Canada (Saint-Jean, N.-B., 1880).— K. F. C. MacNaughton, The development of the theory and practice of education in New Brunswick, 1784–1900 : a study in historical background, A. G. Bailey, édit. (« U. of New Brunswick Historical studies », I, Fredericton, 1947), 129, 130, 137, 139–142, 173, 174.
Richard Rice, « DUVAL, EDMUND HILLYER », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/duval_edmund_hillyer_10F.html.
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Auteur de l'article: | Richard Rice |
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1972 |
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