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DUMOUCHEL, RAOUL (baptisé Joseph-Léandre-Raoul), comédien, notaire, administrateur sportif, chanteur, journaliste et homme politique, né le 9 novembre 1870 dans la paroisse Saint-Enfant-Jésus, Montréal, fils de Louis-Napoléon Dumouchel, notaire, et de Caroline Leblanc ; le 20 août 1918, il épousa à Pointe-aux-Trembles (Montréal) Blanche Laplante ; décédé le 12 septembre 1931 dans la même ville.

Raoul Dumouchel s’inscrit d’abord au collège Joliette, où son père a enseigné pendant peu de temps. Il y suit, en 1880–1881, un cours commercial bilingue et décroche de nombreux prix. L’année suivante, on le retrouve au petit séminaire de Montréal. De 1888 à 1890, Dumouchel termine ses études classiques au collège Sainte-Marie. Élève brillant, il obtient la médaille d’argent du gouverneur général lord Stanley*. En 1891, il est admis à la faculté de droit de l’université Laval à Montréal. Il fait son stage de clerc à l’étude de son père de 1891 à 1893 et achève son baccalauréat en 1894. Il est reçu notaire le 8 septembre. Il sera l’associé de son père jusqu’en 1904, année de la mort de ce dernier.

Durant sa carrière, Dumouchel ne négligera jamais les obligations de sa profession ; à la fin de sa vie, son minutier renfermera plus de 7 000 actes. Selon ses contemporains, son bureau est l’un des plus fréquentés de Montréal. Mais c’est son implication dans le domaine du sport qui assurera sa renommée. Fidèle à la tradition familiale qui accorde de l’importance à la bonne condition physique (son père a été militaire), Dumouchel aurait apparemment su garder un juste équilibre entre le développement du corps et de l’esprit. Étudiant, il a entre autres pratiqué le baseball, la crosse, le football, le handball et le hockey. À l’automne de 1896, il se rend au Montreal Handball Club pour entraîner le médecin Joseph-Pierre Gadbois*, qu’il a probablement rencontré au petit séminaire de Montréal. Par la suite, cette complicité se manifestera à plusieurs occasions.

Ayant pratiqué le journalisme pendant ses études classiques, Dumouchel entre à la Minerve en 1897 comme rédacteur sportif, fonction qu’il exercera pour plusieurs périodiques jusqu’en 1904. Ce journal, qui tente de moderniser son contenu pour concurrencer la nouvelle presse populaire francophone, reconnaît les vastes connaissances du notaire dans le domaine sportif et ses liens avec le milieu (on dira bientôt qu’il est une encyclopédie vivante). Après la disparition de ce quotidien en 1899, Dumouchel travaille pour le Journal, organe du Parti conservateur qui paraît pour la première fois le 16 décembre. Il collabore en 1901 au périodique montréalais le Pionnier et, en 1903, à un hebdomadaire récent publié dans la même ville, le Sport (qui deviendra le Bulletin). Il produira également plusieurs textes pour la Patrie et la Presse.

Au moment où se développe une véritable culture sportive chez les francophones, Dumouchel arbitre souvent des matchs importants. Tous les férus de sports veulent profiter de ses compétences. En 1898, l’Association Saint-Jean-Baptiste de Montréal a lancé l’idée d’un grand tournoi athlétique dans le but de dynamiser la fête nationale des Canadiens français. Dumouchel se retrouve parmi les hommes choisis pour l’organiser. Devant le succès du tournoi, la société lui renouvelle sa confiance l’année suivante et le nomme membre de son comité des jeux. Au mois de septembre 1899, Dumouchel est juge pendant un tournoi athlétique préparé pour la fête du Travail. Il juge ou arbitre maintes parties de crosse, l’un des sports les plus populaires de l’époque. Non seulement les groupes francophones estiment sa connaissance approfondie des règlements de ce jeu, mais, chose plutôt inhabituelle, les clubs anglophones apprécient aussi cet homme impartial.

Son intérêt pour les concours de force et son amitié avec Gadbois, défenseur de cette activité, amènent Dumouchel à rédiger le contrat que signeront les femmes fortes Flosie La Blanche, de New York, et Magie Cloutier, de Sherbrooke, au Québec. Dumouchel ne se contente pas de son rôle de notaire et participe activement aux longues discussions sur la façon de déterminer la gagnante : le total des points ou des livres. Gadbois et lui penchent pour la somme des livres, selon eux plus scientifique. Tout au long de sa vie, Dumouchel suivra avec intérêt les nombreux concours d’hommes forts. En 1918, Léo Dandurand, qui sera l’un des propriétaires du club de hockey Canadien, choisira Dumouchel pour siéger à une commission qu’il a mise sur pied dans le but d’organiser un tournoi de poids et haltères qui décidera du champion des hommes forts d’Amérique du Nord.

C’est cependant surtout son rôle dans l’administration et le développement de l’Association athlétique d’amateurs nationale (AAAN) qui assurera à Dumouchel une certaine longévité dans le sport. Le 11 mai 1895, Dumouchel devient membre de cette importante organisation francophone créée le 2 avril 1894 et mieux connue, après 1918, sous le nom de Palestre nationale. Le 15 décembre 1896, Dumouchel achète une action de 100 $, somme qui le range dans la catégorie des membres à vie. À l’assemblée annuelle du 11 novembre 1897, il est l’un des neuf membres élus au bureau de direction ; jusqu’au 22 novembre de l’année suivante, il occupe le poste de secrétaire (fonction qu’il assumera de nouveau de 1912 à 1918). Ses collègues lui donnent entre autres pour mandat d’organiser des activités susceptibles d’alimenter la caisse de l’association.

Dès cette époque, Dumouchel s’oppose aux directeurs qui voudraient voir l’AAAN investir toutes ses énergies et ses maigres moyens dans le jeu de crosse. Il plaide pour une organisation qui occuperait un large éventail de disciplines sportives et qui rivaliserait avec l’Association des gymnastes amateurs de Montréal [V. William George Beers*]. Aux printemps de 1913 et de 1914, il obtient que l’organisation accorde son appui financier au coureur Édouard Fabre. En 1915, ce dernier devient le premier Canadien français à gagner le marathon de Boston. Cette année-là, Dumouchel déclare qu’il faut, pour faire connaître l’association, encourager tous les sports. Obstiné, il reprendra cette idée au mois de novembre 1921. Il faut, selon lui, allonger la liste des sports offerts aux membres pour inclure, entre autres, le tennis, le basketball, le volleyball et le boulingrin. Il ajoute que les Canadiens français sont doués pour la musique et que l’AAAN devrait joindre cette activité à son programme. Dans le même esprit, dès les premières années d’existence de l’AAAN, il a défendu le projet de construction d’un très grand gymnase. Cette idée revient à l’ordre du jour du bureau de direction de façon récurrente, mais il faut attendre l’assemblée extraordinaire du 13 septembre 1913 pour voir les débuts de sa réalisation. Ce jour-là, le président, Adolphe-Louis Caron, soumet aux directeurs le projet d’achat d’un vaste terrain, rue Cherrier. Dumouchel applaudit cette initiative qui, selon lui, permettra au plus grand nombre possible de membres de faire de l’exercice.

Démocrate, Dumouchel encourage la participation des membres aux décisions administratives de leur association. Ainsi, au mois de mai 1906, il s’est opposé en vain à la majorité des directeurs qui voulaient réserver les postes de directeurs aux membres à vie. Pilier de l’AAAN, Dumouchel assiste à presque toutes les assemblées générales de 1895 à 1930. Il siège au bureau de direction à titre de secrétaire, de deuxième vice-président (11 décembre 1918–11 novembre 1919), de premier vice-président (12 novembre 1919–9 novembre 1920) et de président (10 novembre 1920–8 novembre 1921). Il devient administrateur dès la création de ce titre en 1920, et le restera jusqu’à sa mort. Pendant plusieurs années, il vérifie les états financiers. Les directeurs l’élisent membre, secrétaire ou président de différents comités : baseball, crosse, hockey, quilles et billard, polo aquatique, éducation physique. Ils le délèguent aux réunions de la National Amateur Lacrosse Union, de la Dominion Lacrosse Association, de la ligue intermédiaire de hockey, de la ligue de football et de l’Amateur Athletic Union of Canada.

Dès son entrée au bureau de direction de l’AAAN, Dumouchel a reçu le mandat de raviver le club de baseball le National. Cette initiative s’inscrit dans le contexte d’une montée de la popularité de ce sport chez les Canadiens français à la suite de la création, en 1896, du club Montréal et de son affiliation, en 1897, à la ligue de l’Est, association professionnelle. Pendant la saison de 1897, le club Montréal, composé de joueurs américains, a attiré les foules à son terrain situé à l’angle de la rue Sainte-Catherine et de l’avenue Atwater. Afin de rentabiliser ses investissements, l’équipe demande dès l’automne à Joseph (Joe) Page, acteur important dans le développement et la diffusion du baseball dans la province de Québec, de créer une ligue qui jouerait sur le terrain du club Montréal, projet qui ne se concrétisera pas. Les meilleurs clubs amateurs de Montréal craignent que la ligue de l’Est ne s’empare d’une partie de leurs recettes. Pour contrer ce risque, plusieurs projets de ligues naissent. Au mois de février 1898, le National songe à mettre sur pied une ligue provinciale composée des équipes de Trois-Rivières, Sorel (Sorel-Tracy), Saint-Jean (Saint-Jean-sur-Richelieu), Hull (Gatineau), Farnham et Saint-Hyacinthe. Assisté de J.-A. Marier, président du club Indépendant de Montréal, Dumouchel expédie une circulaire à plusieurs équipes et se rend sur place pour stimuler ceux qui hésitent. Le 7 avril 1898, les règlements de la Ligue de la province de Québec, désignée généralement sous le nom de Ligue provinciale, sont adoptés. Dumouchel est nommé président de l’association, qui amorce sa saison le 22 mai et rassemble trois clubs de Montréal (le National, le Mascotte et l’Indépendant), en plus des équipes de Sorel, Saint-Hyacinthe et Saint-Jean. La nouvelle organisation, créée en réaction à l’arrivée du baseball professionnel à Montréal, se voit peut-être comme le futur club-école du club Montréal. En effet, à la demande de Charles Dooley, gérant de ce dernier, Dumouchel organise une équipe composée des meilleurs joueurs de la Ligue provinciale, qui, le 24 juillet, joue contre les Cuban Giants, club professionnel fondé à New York et recruté uniquement parmi les Noirs américains. Dooley espère ainsi dénicher quelques joueurs locaux afin d’attirer plus de spectateurs francophones.

La montée de la popularité du baseball crée une demande pour des règlements rédigés en français. À la fin du xixe siècle, on ne trouve facilement dans la province de Québec que le Spalding’s base ball guide [...] et le Reach’s official base ball guide, parus respectivement à Chicago et à Philadelphie. Pour remédier à cette situation, Dumouchel, aidé par Joseph Marier, rédacteur sportif à la Patrie, et J.-P.-R. Drouin, gérant du club de baseball le Montagnard, publie à Montréal, en juin 1900, le premier livre sur le sport écrit en français au Canada. Intitulé le Sport, guide officiel [...], ce livre de 234 pages en accorde 48 aux règlements du baseball, « tels qu’adoptés par la Ligue Nationale et l’ASSOCIATION AMÉRICAINE ».

Dumouchel est aussi au nombre de ceux qui demandent la constitution en société du Richelieu Athletic Club, ce qui est fait le 21 juin 1900 avec un fonds social de 5 000 $. Environ deux mois plus tard, le voilà élu au bureau de direction de l’Association des francs-tireurs de Montréal, où il côtoie Gadbois et Arthur Lamalice. En 1904, il est président du Royal, l’un des bons clubs de quilles de Montréal. Le 2 avril 1914, il assiste à la création de la Ligue provinciale de crosse. À la fin de l’hiver de 1918, les propriétaires de salles de billard et de quilles de Montréal se regroupent en association ; le considérant comme un dévoué défenseur de ces deux sports, ils élisent Dumouchel à la présidence. Cette année-là, Dumouchel préside également les destinées de plus en plus incertaines de la National Amateur Lacrosse Union. En 1921, il prend la tête d’un mouvement organisé pour envoyer le nageur Omer Perrault en Angleterre faire la traversée de la Manche.

Avec le réveil du nationalisme chez de nombreux francophones, Dumouchel met sa plume de journaliste au service des athlètes canadiens-français, selon lui injustement attaqués par certains anglophones. Il se bat pour que l’équipe de crosse le National soit la seule autorisée à engager des joueurs francophones. Il veut également répandre le goût pour l’athlétisme. Pour lui, le sport, source de plaisir, école de discipline et de solidarité, concourt à l’amélioration physique d’une lignée, forme des hommes d’action et lutte efficacement contre le vice. Dumouchel croit que si ceux qu’il nomme les héros de la Nouvelle-France ont accompli de si grandes choses, c’est qu’à la valeur du cœur et de l’intelligence ils alliaient des qualités physiques exceptionnelles. Il se dit orgueilleux des succès de ses contemporains, Louis Cyr*, par exemple, et se réjouit de la place considérable prise par le sport chez les Canadiens français.

Dumouchel s’intéresse aussi aux arts et aux lettres. Il est né dans une famille – particulièrement ses oncles Léandre-Arthur et Édouard Dumouchel – où l’on adore la musique. Il apprend le piano et le chant dès sa plus tendre enfance. En 1896, il est secrétaire du chœur du Gesù, où il suit les cours donnés par le directeur, Alexandre-Marie Clerk. Des membres de ce chœur chantent pendant des activités musicales organisées par l’Association des gymnastes amateurs de Montréal les 16, 17 et 18 février 1897, à l’Académie de musique. Dumouchel, ténor, y chante l’Affût de Gounod en compagnie de Lamalice, d’A. Comtois et de Raoul Masson. En 1900–1901, il fait partie des chanteurs des Soirées de famille, qui présentent des pièces de théâtre et de la musique. Dès sa sortie du collège Sainte-Marie, il est devenu membre du Cercle Ville-Marie, dirigé par les sulpiciens. De 1891 à 1894, il joue dans au moins huit comédies organisées par ce groupe, dont les Deux Timides, d’Eugène Labiche et Marc-Michel, et deux opérettes. Comme son père, il se passionne pour l’histoire du Canada, plus particulièrement pour les troubles de 1837–1838, où son grand-père Ignace Dumouchel a exercé un rôle actif. Ce dernier a même hébergé le chef des patriotes, Louis-Joseph Papineau*.

Dumouchel s’intéresse également à la politique. Il aide Gadbois à se faire élire conseiller municipal du quartier Saint-Louis, à Montréal, en 1906. Lui-même sera élu à ce titre à Pointe-aux-Trembles, où il s’établit après son mariage en 1918. Il milite au sein du Parti conservateur fédéral, pour lequel il se présente d’ailleurs aux élections de 1926 dans la circonscription de Maisonneuve (il est battu).

Raoul Dumouchel appartient à ces notables canadiens-français – notaires, médecins, journalistes, hôteliers, petits entrepreneurs – qui, à la fin du xixe siècle et au début du xxe siècle, créent des clubs et des associations et encouragent la pratique des sports. Ils participent ainsi au développement d’une culture sportive chez leurs compatriotes.

Gilles Janson

La substance de cette biographie de Raoul Dumouchel est tirée de journaux, particulièrement du Devoir, 1910–1931, de la Patrie, 1898–1901, 1920–1931, et de la Presse, 1893–1931. Nous avons également puisé dans les journaux suivants : l’Autorité nouvelle (Montréal), 26 avril 1914 ; le Canada (Montréal), 29 août 1903 ; 6 mars, 15 avril, 17, 28 août 1918 ; 26 mai 1924 ; le Journal (Montréal), 18 déc. 1899–28 sept. 1901 ; la Minerve (Montréal), 11 oct. 1897 ; le Monde illustré (Montréal), 11 juin 1898 ; le Nationaliste (Montréal), 21 févr. 1911, 14 nov. 1920 ; et le Réveil (Montréal), 15 sept. 1915.

Arch. de l’univ. du Québec à Montréal, 1P.— Arch. du séminaire de Joliette, Québec, Fichier des anciens élèves.— BAnQ-CAM, CE601-S21, 10 nov. 1870 ; CE601-S45, 20 sept. 1839 ; CE601-S51, 10 sept. 1867 ; MSS125, 2006-10-001/772 ; 2006-10-001/1053.— FD, Saint-Enfant-Jésus-de-la-Pointe-aux-Trembles (Montréal), 20 août 1918.— Annuaire, Montréal, 1866–1912.— Annuaire sportif national (Montréal), 1 (1919), 1, numéro spécial intitulé Numéro souvenir : l’inauguration du Palestre de l’A. A. d’A. nationale de Montréal.— BCF, 1926 : 492–493.— Chambre des notaires de la prov. de Québec, Tableau général des notaires de la province de Québec ([Montréal], 1928), 95.— Collège Joliette, Annuaire (Joliette), 1880–1881.— A.-C. Dugas, Gerbes de souvenirs ou mémoires, épisodes, anecdotes et réminiscences du collège Joliette (2 vol., Montréal, 1914), 2 : 106–107.— Alfred Dumouchel, « Notes d’Alfred Dumouchel sur la rébellion de 1837–38 à Saint-Benoît », BRH, 35 (1929) : 31–51.— Encyclopédie de la musique au Canada (Kallmann et al.), 1 : 975.— Gazette officielle de Québec, 1900 : 1380.— Jean Hétu, Album souvenir, 1878–1978 : centenaire de la faculté de droit de l’université de Montréal (Montréal, 1978).— J.-M. Larrue, le Théâtre à Montréal à la fin du xixe siècle (Montréal, 1981).— Olivier Maurault, le Collège de Montréal, 1767–1967, Antonio Dansereau, édit. (2e éd., Montréal, 1967).— Répertoire et compte rendu des noces d’or du collège Joliette, 1846–1897 (Joliette, 1897).— R.-L. Séguin, le Mouvement insurrectionnel dans la presqu’île de Vaudreuil, 1837–1838 (Montréal, 1955).— « Soirées de famille », l’Annuaire théâtral (Montréal, 1909), 58–65.

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Gilles Janson, « DUMOUCHEL, RAOUL (baptisé Joseph-Léandre-Raoul) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/dumouchel_raoul_16F.html.

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Auteur de l'article:    Gilles Janson
Titre de l'article:    DUMOUCHEL, RAOUL (baptisé Joseph-Léandre-Raoul)
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2017
Année de la révision:    2017
Date de consultation:    28 novembre 2024