CLARK (Clarke), DUNCAN, médecin, chirurgien et apothicaire, né vers 1759 en Écosse ; le 7 février 1789, il épousa à Halifax Justina Sophia Bayer, et ils eurent au moins cinq fils ; décédé le 10 septembre 1808 dans la même ville.

La jeunesse de Duncan Clark est entourée d’obscurité. Il s’enrôla dans le 82e d’infanterie, probablement en Écosse, et semble avoir servi dans ce corps au cours de la Révolution américaine ; lorsque le régiment fut licencié à Halifax en octobre 1783, Clark fut mis en demi-solde en tant qu’enseigne. Il avait peut-être acquis certaines connaissances médicales avant de s’enrôler, mais c’est sans doute au cours de sa carrière militaire qu’il compléta sa formation. Il se peut qu’il ait servi comme aide-chirurgien car, à cette époque, il arrivait souvent que les aides-chirurgiens achetaient un grade d’enseigne pour augmenter leur solde et améliorer leur situation.

Le mois même où son régiment fut licencié, Clark commençait à pratiquer à Halifax, remplaçant temporairement le chirurgien de l’arsenal maritime. Il touchait un salaire de 4 pence par homme chaque mois, ce qui revenait à peu près à £25 par année. En septembre 1785, le titulaire du poste n’étant pas revenu, Clark adressa une requête au commissaire de l’arsenal, Henry Duncan, pour être nommé à sa place, réclamant un salaire approprié. Sur la recommandation de Duncan, qui avait déclaré que Clark était « un très bon chirurgien [...] dont les [émoluments] ne correspond[ aient] pas du tout à ses services », Clark obtint le poste, qu’il conserva apparemment jusqu’à sa mort. En 1804, il se vit accorder une autre nomination, celle de médecin général et inspecteur de l’hôpital de la milice de la Nouvelle-Écosse. Durant le séjour du prince Edward Augustus, Clark exerça les fonctions de médecin ordinaire de la maison royale, en même temps que ses amis William James Almon et John Halliburton. Il avait aussi une large clientèle parmi la population de Halifax et, comme plusieurs autres médecins, il augmentait ses revenus en tenant une pharmacie.

Homme sympathique, digne et de bonne éducation, Clark est peut-être mieux connu pour sa participation à la vie sociale de Halifax. Il était membre de la North British Society en 1784 et, après avoir siégé à divers comités et occupé différentes fonctions, il en devint président en 1789, puis une seconde fois en 1797. Clark était également membre actif de la franc-maçonnerie, devenant maître de la St John’s Lodge No. 211, dès 1786. Il accéda par la suite aux fonctions de grand maître de la Grande Loge provinciale en 1800. Wentworth lui ayant succédé l’année suivante, il demeura cependant grand maître adjoint jusqu’en 1807. Clark faisait également partie d’un cercle intellectuel fermé, sans caractère officiel, qui se réunissait régulièrement à la Great Pontack Inn pour discuter de questions littéraires et scientifiques, et passer ensuite une soirée agréable autour d’une table. Le prince Edward Augustus assistait souvent à ces réunions.

Duncan Clark était connu pour être un homme riche et, dans les années 1790, il aurait apparemment investi avec succès dans plusieurs entreprises de courses. Aucune de ces affirmations n’a cependant été établie avec certitude. Ses quelques tentatives en tant que propriétaire terrien, notamment dans la région de Hammonds Plains, près de sa maison de campagne de Wentworth, ne furent pas des succès financiers et, à sa mort, la plus grande partie de la terre n’avait pas été amendée. La totalité de son avoir s’élevait seulement à £705, dont £497 étaient dues à des créanciers. On pourrait croire qu’il avait dépensé tous ses revenus à maintenir un train de vie élevé, mais l’inventaire de ses biens personnels révèle au contraire une petite vie bourgeoise assez terne. C’est certainement par sa personnalité et sa compétence en médecine que Clark laissa sa marque dans l’histoire de la colonie.

Lois Kathleen Kernaghan

Halifax County Court of Probate (Halifax), C62 (inventaire des biens de Duncan Clark) (mfm aux PANS).— Halifax County Registry of Deeds (Halifax), Index to deeds, 1–2 ; Deeds, 23–28 (mfm aux PANS).— PANS, « Masonic grand masters of the jurisdiction of Nova Scotia, 1738–1965 », E. T. Bliss, compil. (copie dactylographiée, 1965) ; MG 13, 2.

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Lois Kathleen Kernaghan, « CLARK (Clarke), DUNCAN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/clark_duncan_5F.html.

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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1983
Année de la révision:    1983
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