CHAMPY, GÉLASE, prêtre, récollet, commissaire provincial, né en 1657 à Sézanne, décédé le 1er décembre 1738 à Saint-Germain-en-Laye.
Gélase Champy entra chez les Récollets en 1678. Il dut être nommé gardien du couvent de Québec au chapitre provincial de Paris tenu le 5 juin 1701, car il occupe cette fonction le 1er octobre 1702. En effet, il prend part à une réunion du conseil de la mission franciscaine canadienne, présidée par le père Joseph Denys, commissaire provincial. Cette assemblée, tenue à Québec et réunissant aussi les supérieurs de Trois-Rivières et de Montréal, les pères Luc Filiastre et Élisée Crey, doit approuver le règlement de certaines dettes. Le conseil décide l’aliénation d’une maison appartenant à la mission. M. de Callière, syndic apostolique des Récollets, y assiste également et signe le procès-verbal.
Le père Champy ignorait alors que moins d’un an plus tard, soit le 26 juin 1703, il aurait le pénible devoir de prononcer l’oraison funèbre de Callière. Mère Jeanne-Françoise Juchereau de Saint-Ignace qui rapporte le fait ajoute : « il luy donna sans doute de très justes louanges, car on ne pouvait dire assez de bien de ce grand homme ». Elle attribue faussement à Champy le titre de commissaire provincial, charge qu’il assumera de 1707 à 1710. En novembre 1703, le père Gélase passe en France en vue d’assister au chapitre provincial qui devait se tenir à Paris le 18 avril 1704. Durant son séjour de quatre ans en France, il exerce ses talents oratoires très recherchés, notamment chez les Récollets de la rue du Bac. De plus, il fait mousser la cause des missions canadiennes, si bien qu’en 1707 le chapitre provincial de Paris le nomme commissaire provincial de la mission canadienne et président (gardien) du couvent de Québec. Il succède au père Apollinaire Luteau.
Son mandat ne fut marqué par aucune action d’éclat. Signalons qu’il présida, le 6 juin 1708, dans la chapelle de son couvent, à la sépulture de Pierre Denys de La Ronde, père du premier récollet canadien, le père Joseph. Le dernier acte officiel de Champy en Canada est la signature d’une requête à l’intendant Jacques Raudot, datée du 21 octobre 1709 et cosignée par tous les supérieurs des communautés d’hommes et de femmes, demandant le versement de la gratification annuelle qui tardait à venir.
Nous ignorons la date de son retour en France. Nous savons par ailleurs qu’à partir de 1716 il s’adonne à la prédication dans les couvents franciscains de Saint-Jean de Belleville, de Saint-Sauveur et de Paris. Il meurt le 1er décembre 1738, âgé de 81 ans, après 60 ans de vie religieuse.
BN, NAF I 827, f.81.— Éloge funèbre de feu messire Hector de Callières, RAPQ, 1921–22 : 228–232.— Gazette de France (Paris), 29 juill. 1703.— Juchereau, Annales (Jamet), 312.— Jouve, Les Franciscains et le Canada : aux Trois-Rivières, 74, 78, 87, 90.
Jacques Valois, « CHAMPY, GÉLASE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/champy_gelase_2F.html.
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Auteur de l'article: | Jacques Valois |
Titre de l'article: | CHAMPY, GÉLASE |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1969 |
Année de la révision: | 1991 |
Date de consultation: | 1 décembre 2024 |